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François à Castelgandolfo

Visite d'une journée, et autre style (15/7/2013).

>>> Le Bon Samaritain

«Ayez la miséricorde du Bon Samaritain»
Luigi Accattoli
Il Corriere della Sera
15 Juillet 2013
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Visite du pape François à Castel Gandolfo avec la méditation prenante, à midi, sur la parabole du Bon Samaritain , c'est-à-dire sur la «miséricorde de Dieu», qui est le thème fort de sa prédication.
C'était sa première visite publique à Castel Gandolfo, où il avait été en privé le 23 Mars pour rencontrer le Pape émérite et où il reviendra en Août pour célébrer sur la place, mais où il ne passera pas l'été comme l'ont fait tous les papes de Pie XI à Benoît XVI.
L'Angélus, François ne l'a pas récité depuis le balcon de la villa - comme ses prédécesseurs - mais sur la montée devant le portail. La place était bondée, il y avait quelque vingt mille personnes.
«Pourquoi Jésus a-t-il choisi un Samaritain comme protagoniste de la parabole?» a demandé François, qui a répondu ainsi: «Les Samaritains étaient méprisés par les Juifs, à cause de différentes traditions religieuses; et pourtant Jésus montre que le cœur de ce Samaritain est bon et généreux et que - contrairement au prêtre et au lévite (qui étaient passés par là avant lui sans s'arrêter pour sauver l'homme qui les voleurs avaient laissé "à moitié mort", ndlr) - c'est lui qui met en pratique la volonté de Dieu, qui veut la miséricorde plutôt que les sacrifices».
«Dieu - commente le Pape - veut toujours la miséricorde, et non la condamnation de tous. Il veut la miséricorde du cœur, parce qu'Il est miséricordieux et sait comprendre nos misères, nos difficultés et même nos péchés. Il nous donne à tous ce cœur miséricordieux! Le Samaritain fait justement ça: il imite la miséricorde de Dieu, la miséricorde vers ceux dans le besoin ».

Après avoir rappelé que c'est aujourd'hui la fête de saint Bonaventure, saint patron du diocèse d'Albano (dont fait partie Castel Gandolfo), le pape a dit en plaisantant: «C'est une belle fête. Je voudrais vous envoyer un gâteau, mais aussi grand, je ne sais pas le faire».

Avant l'Angélus le pape - qui était arrivé en voiture à Castel Gandolfo dès 9h35 du matin - avait rencontré dans la cour les employés des Villas Pontificales emmenés par le cardinal Bertello (qui est à la tête du gouvernorat dont dépendent les Villas), un groupe d'«opérateurs pastoraux» du diocèse d'Albano avec Mgr Marcello Semeraro, une délégation de la ville avec le maire Milvia Monachesi.
François a déjeuné à la résidence de ses huit «confrères» jésuites de l'Observatoire (astronomique) du Vatican, qui est basé dans les Villas Pontificales. Après l'Angélus, et avant le repas, le Pape avait une promenade dans le parc et l'avait interrompue pour rendre visite aux clarisses qui ont leur maison avec une entrée séparée dans le parc.
Là, François a pris la décision sympathique de rester seul avec les religieuses, disant à ses compagnons: «Ici, c'est un cloître, sortez tous!».
Le pape François ayant décidé de ne pas passer de vacances hors de sa résidence habituelle - comme il le faisait déjà quand il était archevêque de Buenos Aires - et le Pape émérite ayant lui aussi renoncé à se transférer à Castel Gandolfo, la petite ville latiale a perdu sa principale attraction et les commerçants, hôteliers et restaurateurs se plaignent.
La visite d'hier et celle du 15 Août, le Pape Bergoglio les a également décidées comme des gestes de réparation pour son absence.

Il est très vraisemblable que c'est aussi sur le Conseil de Benoît XVI (cf. Encore de bonnes nouvelles de Benoît XVI )