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François à l'épreuve du cirque médiatique

Des figurines autocollantes du Pape sont en vente en Italie. Le commentaire de Robi Ronza (6/4/2013)

C'est tellement lamentable que je suis vraiment heureuse que mon cher Benoît ait échappé à ce grotesque marketing.

François à l'épreuve du cirque médiatique
http://www.lanuovabq.it
Robi Ronza
06/04/2013
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Il ne manquait plus que les figurines.
Qui l'aurait pensé, mais nous en sommes arrivés à ce point: un éditeur zélé a lancé en un temps record une grande collection de figurines qui célèbrent tous les clichés rapidement germés autour de la figure du nouveau Pape. Et il y investit beaucoup, tant et si bien que l'initiative est également annoncée à la télévision et dans les heures de grande écoute (et donc au coût le plus élevé pour l'annonceur). Tirant parti du style débonnaire et informel de nouveau pontife, en un clin d'oeil, le cirque médiatique s'est construit son pape à lui, au style «pauvre», indépendamment de la substance de ce qu'il proclame et enseigne, ainsi que de son histoire précédente comme provincial des jésuites en Argentine, comme évêque, archevêque et cardinal.
Sans le dire, il s'agit d'une allusion à une fausse opposition entre son enseignement et celui de Benoît XVI.

Ce n'est pas une nouveauté absolue; quelque chose de semblable s'était passé lorsque, se fondant là aussi sur les traits de son caractère et là aussi indépendamment de la substance de son enseignement, Jean XXIII était devenu en un tournemain le «bon Pape», ce qui revenait en quelque sorte à penser et à faire penser que son accession à la papauté était un virage réconfortant qui mettait enfin un terme à un enchaînement malheureux de Papes mauvais.

Parmi les structures de base du vivre ensemble, dont la fragilisation marque la crise profonde du monde dans lequel nous vivons, la presse et les médias en général, ne sont comparables à rien d'autre. Dans les dernières décennies, à un renforcement considérable du levier technique, qui a mis à la portée de tous la communication instantanée et continue d'une immense quantité d'informations et d'images, a correspondu une tout aussi immense perte de la capacité de sélection et d'analyse des nouvelles de la part des proverbiaux «initiés». Même si bien sûr il ne manque pas d'exceptions, la plus grande partie des médias n'est rien d'autre qu'un outil d'amplification infinie des clichés du moment. Les journalistes et les envoyés spéciaux, en particulier mais pas seulement, ceux de la télévision, se sont la plupart du temps réduits à des réceptacles ambulants et des revendeurs en gros de déclarations improvisées, qui ensuite prennent la place des faits.

Dans ce contexte disparaît évidemment la capacité d'analyse à la fois des événements et de la pensée, et plus que jamais, la capacité d'analyser une pensée, surtout d'un enseignement de grand poids comme celui du pape.
Que dire alors d'un pape, si l'on n'est pas en mesure de comprendre et d'analyser sa pensée, présupposé indispensable pour informer les lecteurs ou le public de la radio et de la télévision? Ce n'est pas un personnage qui produit des «faits» en succession rapide comme un athlète de haut niveau qui gagne ou perd, ou un leader politique qui, chaque jour soit prend des mesures spectaculaires soit fait semblant de les prendre. En l'absence de compétences analytiques, pour faire quand même la nouvelle ... il ne reste d'autre substitut que l'opposition, de préférence présumée. La vraie opposition, si elle existe, implique également la compréhension et l'analyse. Celle présumée, en revanche, est plus pratique car comme elle est inventée, chacun peut se la fabriquer lui-même. Et c'est exactement ce qui arrive aujourd'hui avec le Pape François.

Grâce à Internet l'antidote à cette intoxication, cependant, est désormais à la portée de tous. Il suffit d'aller sur le site du Saint-Siège qui chaque jour publie intégralement ce qu'il dit; toujours par écrit et souvent sous forme audiovisuelle.
Donc, ceux qui prennent pour bonnes les manipulations actuelles de son magistère n'ont aucune excuse.

     

Même l'Avvenire en parle!

La vie du Pape François dans un album d'autocollants
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La vie du Pape François racontée en 400 autocollants. «François, Habemus Papam. L'Album de la joie» est une collection dédiée au nouveau Pontife, élaborée et publié en très peu de temps (c'est peut-être pour cette raison que certaines figurines ont un mauvais numéro de série au dos, comme l'informe le site de l'éditeur, Gedis, propriété de la Snag-Confcommercio). L'histoire de Jorge Mario Bergoglio en figurines est en vente depuis quelques jours.

Ce n'est pas la première fois qu'un album d'auto-collants est dédié à un pape: un album dédié à l'histoire de Karol Wojtyla avait déjà été mis sur le marché après sa mort.
Le Pape François, qui a déjà montré qu'il n'était pas friand des colifichets n'exulterait peut-être pas à la nouvelle, et demanderait de donner aux pauvres l'argent pour l'achat des autocollants (60 centimes par paquet de 5 autocollants, alors que l'album coûte 2,50 euro), mais c'est ainsi: les fans du genre et les petits seront heureux avec la nouvelle collection.
http://www.avvenire.it/Chiesa

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NDT
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S'agit-il d'une pub, ou d'une critique????