Le Pape François dans un centre de réfugiés à Rome

Il devrait se rendre bientôt dans un centre d'accueil géré par les jésuites, où s'est invitée simultanément la présidente de La Chambre des députés, "verte" et ex porte-parole du HCR. (13/4/2013)

>>> Image ci-contre: migrants à Lampedusa

Il y a des gestes qui ont forcément une grande portée symbolique - et surtout, un gros impact médiatique.
Il n'est pas question ici de critiquer ceux du Pape: le soin pour les pauvres fait certes partie des préceptes évangéliques, comme le rappelle l'article de Radio Vatican, et il était au coeur des préoccupations de Benoît XVI. Et bien entendu, il y a là un magnifique chantier d'évangélisation.
Tout au plus formulerais-je le voeu que la démarche de François ne soit pas instrumentalisée au profit d'une certaine gauche qui croit peu aux valeurs de l'évangile, mais beaucoup à celles du mondialisme sans frontères.

Le pape François souhaite visiter le centre Astalli, à Rome.
Il l’a personnellement annoncé par téléphone au père Giovanni La Manna, responsable de ce centre dirigé par des jésuites et qui vient en aide à des milliers de sans papiers.
Le pape, qui est lui-même jésuite, a appelé le père La Manna sur son portable. Depuis 1980, le centre Astalli offre aux réfugiés des soins de santé, une assistance psychologique et légale, des repas, des douches.
La plupart des immigrés qui s’adressent au centre Astalli sont des musulmans qui ont fui le Moyen-Orient ou l’Afrique, souvent parce que leur vie était en danger. Leur histoire est souvent tragique, souligne le père La Manna. Il y a aussi des femmes qui ont fui une situation familiale dramatique.
Avec le soutien de volontaires, le centre Astalli les aide conformément à l’Evangile, sans distinction de race, de langue et de religion. Le centre de Rome accueille environ 400 personnes par jour. Dans son rapport 2013, présenté le 9 avril, le centre d’accueil a indiqué que les demandes d’asile avaient baissé mais que la distribution des repas reste la même.
(10/4/2013)

Donner de la dignité aux réfugiés et aux personnes déplacées
Le pape Bergoglio rencontrera Laura Boldrini (1)

La possibilité d'organiser une rencontre avec le président de la Chambre des députés lors de la visite du Pape à la structure des Jésuites est à l'étude, comme le révèle à Vatican Insider le directeur du Centre Astalli Giovanni La Manna,

Giacomo Galeazzi
http://vaticaninsider.lastampa.it/
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Au Vatican, la machine organisationnelle est déjà en mouvement. La visite du Pape à la «maison-mère», à Rome, du volontariat pro-réfugiés des jésuites sera également l'occasion pour la rencontre entre François et la présidente de la Chambre, Laura Boldrini (1).

«Elle est ici chez elle, comme porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, elle a partagé nos luttes et connaît parfaitement notre activité», explique à «Vatican Insider» le Père Giovanni La Manna, président du Centre Astalli, qui a récemment reçu un appel téléphonique du pape annonçant sa prochaine visite.

«Le Saint-Père s'est avéré être complètement étranger aux formalismes, mais les préparatifs logistiques réclament malgré tout un peu de temps au Vatican, c'est pourquoi aucune date n'a encore été retenue, précise La Manna. Au téléphone, le pape François nous a assuré conserver notre invitation (ndt: donc l'initiative n'est pas du Pape) sur son bureau et qu'il avait l'intention de venir nous rendre visite bientôt.»
Après son élection au plus haut banc de la Chambre, Laura Boldrini a elle aussi appelé le responsable du Centre Astalli pour l'inviter àla Chambre.

Le Père LaManna a reçu et échangé l'invitation du troisième personnage de l'État. «L'arrivée du pape me semble l'occasion idéale pour la présence parmi nous de la présidente Boldrini », note le président du centre Astalli. «La décision du Pape François de visiter le centre Astalli est importante, à la fois pour attirer l'attention sur les réfugiés et les personnes dans le besoin, et pour remuer les consciences de ceux qui peuvent réellement faire quelque chose pour changer la situation. Le Pape n'a pas donné de date précise pour sa visite, mais il m'a assuré, au téléphone, qu'il visitera bientôt le Centre».

Les jésuites viennent d'élaborer un rapport sur la situation des réfugiés et demandeurs d'asile en Italie. «J'espère que le geste du pape contribuera à sensibiliser les Italiens, brisant le silence et l'indifférence qui accompagne souvent le problème des réfugiés dans notre pays», a déclaré le père La Manna. Du reste, la question des réfugiés est au cœur de l'enseignement social de François. Et l'attention particulière des institutions catholiques et des associations pour la question-immigration le montre. «Dialogue interculturel et migrations». C'est le titre de la conférence qui s'ouvre lundi à l'Université pontificale du Latran, l'Université du Pape, avec d'éminents intervenants comme le Directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), l'Ambassadeur William Lacy Swing, et l'archevêque Silvano M. Tomasi, représentant permanent du Saint-Siège à la même organisation.

«Ce qui servira de toile de fond aux discussions de cette journée - explique Vincenzo Buonomo, professeur du Département de droit international à l'Université du Latran, à qui seront confiées les conclusions - ce ne sont pas seulement les débats complexes sur le lien entre phénomènes migratoires, niveaux de développement, négociations et stratégies pour réduire la pauvreté, mais aussi les questions qui conditionnent ce nécessaire dialogue entre les civilisations auquel contribue l'apport des religions, de la société civile organisative, des établissements d'enseignement et de formation». « Un dialogue - ajoute le savant - qui pour être efficace et effectif nécessite d'exprimer des résultats en termes juridiques: principes, règles et, surtout leur respect» (ndt: de la part de qui?)

«Ce respect - conclut Buonomo - qui est aussi cher au pape François, comme il l'a exprimé le 9 Avril au Secrétaire général des Nations Unies, sur la question de la traite des personnes, en particulier des femmes, et celle des réfugiés et migrants » (visnews-fr.blogspot.fr).

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(1) Laura Boldrini, née le 28 avril 1961, est une femme politique italienne, membre du parti Gauche, écologie et liberté (SEL: Sinista Ecologia Libertà) et présidente de la Chambre des députés depuis 2013.
Ancienne porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), élue députée pour la Sicile lors des élections générales de février 2013, elle est élue présidente de la Chambre des députés par ses pairs le mois suivant.
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En 2009, elle est nommée « Italienne de l'année » par l'hebdomadaire Famiglia Cristiana, « pour son engagement sans faille, avec humanité et équilibre, au profit des migrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile ».

>>> Notice wikipedia en français, à lire en entier! fr.wikipedia.org/wiki/Laura_Boldrini ; voir aussi la notice wikipedia de SEL, parti d'extrême-gauche dont le président est Nicky Vendola, déjà rencontré dans ces pages (cf. http://tinyurl.com/dx29tn3 ): des alliés objectifs plutôt encombrants!

• beatrice@benoit-et-moi.fr