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L'encyclique inachevée de Benoît

Nous en parlions hier. Voici ce que dit Paolo Rodari... Ce n'est pas invraisemblable (30/4/2013)

On objectera évidemment qu'il n'est pas nécessaire de savoir qui est derrière la rédaction d'un texte du Magistère aussi important qu'une encyclique, qui n'est pas de toutes façons signée par "Un" pape, mais par "Le" pape..

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Cf Rumeurs vaticanes
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Ci contre: la cassette de Castelgandolfo (23 mars ). Elle a fait couler beaucoup d'encre... Les journalistes ont d'abord prétendu qu'il s'agissait du dossier Vatileaks. Il pourrait aussi s'agir de la documentation pour finaliser l'encyclique sur la foi.

     

Ratzinger (avec ses livres) de retour au Vatican.
Depuis un mois, Bergoglio a en mains son encyclique
30 avril 2013
http://www.paolorodari.com

Dans quelques heures, Benoît XVI sera de retour au Vatican. Dès que le pape émérite aura mis les pieds dans sa nouvelle résidence, le monastère Mater Ecclesiae, la «cohabitation» inédite avec son successeur le pape François débutera dans les murs léonins.

Se rencontreront-ils? Bergoglio, quand il en sentira le besoin, quittera-t-il la résidence Sainte Marthe pour retrouver son prédécesseur de l'autre côté des jardins du Vatican? Difficile de répondre. Ce qui est certain, c'est qu'un certain degré de collaboration entre les deux a déjà commencé, au moins sur le plan théologique (ndt: cela se voit déjà dans les catéchèses).

En effet, de même que Ratzinger a écrit sa première encyclique, «Deus caritas est» à Noël 2005, remodelant un texte sur lequel travaillait son prédécesseur Jean Paul II (ndt: c'est assez différent... il n'est pas irrespectueux de penser que c'est le cardinal Ratzinger qui y travaillait à l'époque; car comment imaginer que JP II, malade comme il l'était, pouvait travailler personnellement à la rédaction d'une encyclique?), le pape François pourrait remettre bientôt à l'impression - on parle de l'automne prochain - sa première lettre encyclique, reprenant un projet consacré au thème de la foi que Benoît XVI lui a donné au cours de leur dernière rencontre à Castel Gandolfo le 23 Mars. Si la publication advenait, ce pourrait être le début d'une collaboration, quoique discrète, sur d'autres questions. Ratzinger, en effet, arrive à Mater Ecclesiae avec la plupart de ses livres - d'autres resteront dans les archives secrètes (??) - pour lesquels a été conçu un vaste bureau, et même s'il ne se consacre pas à l'écriture, il sera bien équipé pour donner des conseils, y compris théologiques, à son successeur.

L'«ébauche Ratzinger» de cette nouvelle encyclique, un texte d'environ 30-40 pages, a eu une genèse foudroyante. En octobre dernier, le Pape Benoît XVI, ouvrant une année consacrée à la foi, a demandé au bureau doctrinal de l'ex Saint-Office (!!) de travailler sur un premier projet ayant pour thème central la foi, à la lumière de ses interventions sur le sujet, non seulement les textes pontificaux, mais aussi les livres, surtout celui de 1968, «Introduction au christianisme».

Les théologiens du Vatican, après quelques semaines, lui ont envoyé un texte qu'il leur a renvoyé, demandant un travail supplémentaire. Le deuxième projet lui a été remis environ un mois avant l'annonce de la renonciation au trône de Pierre. Il l'a gardé avec lui, puis l'a remis à Bergoglio - évidemment satisfait du travail des théologiens du Vatican - lui disant de décider quoi faire avec . De l'autre côté du Tibre, ils disent: «Le texte est complet. Il n'a pas été écrit de sa propre main par Ratzinger mais il est totalement ratzingérien. Doctrinalement, il est impeccable et bien fait».

La foi a été le thème principal du pontificat de Ratzinger. Ce n'est pas un hasard si le nom qu'il a voulu donner à sa troisième visite en Allemagne en 2011 est «Là où est Dieu, là est le futur ». Au centre du programme du Pontificat, il y avait la tentative de ramener les hommes à Dieu. Mais le défi concernait aussi l'Eglise, dans la prise de conscience, explicitée à plusieurs reprises, que la crise profonde de l'Eglise d'aujourd'hui «est une crise de la foi». C'est avant tout l'Eglise qui a perdu la boussole, au point de ne plus connaître l'ABC de la foi. D'où une année consacrée au thème. D'où une encyclique désormais entre les mains de Bergoglio qui, après une intervention, pourrait la rendre publique.