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Les évêques européens du CCEE chez le Pape

«La liberté religieuse, l'œcuménisme et la protection des valeurs humaines», priorités du Pape François. Et le cardinal Erdö, à propos de la Hongrie (11/5/2013, mise à jour)

Photo ci-contre: Le président du CCEE, le cardinal Peter Erdö
>>> Cf. aussi Viktor Orban démonte les accusations de l'UE

Continuité...

«La liberté religieuse, l'œcuménisme et la protection des valeurs humaines», telles sont les priorités indiquées par le Pape
Les évêques représentants du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe reçus en audience par François

Article en italien: Vatican Insider.
Alessandro Speciale
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Le réveil moral des jeunes d'Europe - comme en témoigne par exemple la «Manif pour Tous», la grande mobilisation française contre la légalisation du mariage entre personnes du même sexe - est une «grande espérance» pour l'avenir du continent.

«Les jeunes sont beaucoup plus libres que les adultes, plus ouverts à la vérité et à la transcendance, ils sont moins liés aux vieux schémas idéologiques», a déclaré aux journalistes, le cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence épiscopale italienne, qui, avec les membres de la présidence du Conseil desConférences Épiscopales d'Europe (CCEE) a rencontré ce matin le pape François.

La rencontre des leaders des évêques d'Europe avec le premier Pontife sud-Américain «a été une belle rencontre», a déclaré après l'audience, le président du CCEE, le cardinal Peter Erdö, archevêque de Budapest, «par la forte impression d'être accueilli de tout coeur, avec beaucoup d'intérêt, avec ouverture et avec grand encouragement».
Le Pape Bergoglio s'est montré particulièrement intéressé par le dialogue œcuménique, les invitant à «promouvoir la proximité mutuelle». (1)

Lors d'une conférence de presse à Radio Vatican, les dirigeants de la CCEE ont également réitéré leur soutien à l'initiative «Uno di noi», un recueil de signatures à l'échelle continentale qui veut amener le Parlement européen à discuter de la possibilité de reconnaître l'embryon comme personne (2). Il s'agit, selon Bagnasco, d'un «geste pratique, propropositif, pour que la conscience européenne ne se perde pas elle-même par rapport à la valeur fondamentale de la reconnaissance, de la défense et de la promotion de la vie humaine».

Le Cardinal Erdö a également souligné le travail de l' «Observatoire sur l'intolérance et la discrimination contre les chrétiens en Europe ». «Ce n'est pas un phénomène isolé», a déclaré le cardinal, mettant en garde contre les «menaces par voie législative» à la liberté de la foi qui visent, par exemple, à interdire la pratique de la circoncision ou la production de viande casher.

Le prélat hongrois a réitéré la volonté de l'Église de «résister», si nécessaire, y compris en descendant dans les rues contre «les phénomènes de l'antisémitisme et du racisme, inhumains et inacceptables». Justement cette semaine, le Congrès juif mondial a tenu sa conférence à Budapest pour protester contre la montée de l'antisémitisme dans le pays, du fait notamment - mais pas seulement - du parti d'extrême-droite Jobbik (3).

Pour réfléchir sur l'avenir de l'Europe, les leader des évêques du continent ont apporté au pape François une icône représentant la Vierge à l'enfant avec les six saints patrons de l'Europe. «Ils représentent la diversité qui compose l'Europe - a dit le Cardinal Erdö - il s'agit aujourd'hui encore d'identités différentes qui, prises ensemble, constituent l'identité européenne».
«Une Europe unie - a-t-il ajouté - se construit en effet non pas en ignorant ou en niant les spécificités nationales, mais en réconciliant les diversités dans une identité supérieuré et commune».

Notes (et mise à jour)

(1) Contrairement à ce qui avait cours sous le précédent pontificat (comme il est très facile de le vérifier en visitant la page "Discours" du site du Vatican, pour chacun des deux Papes), il n'y a pas de "discours" transcrit officiellement. Et donc, il est très difficile de savoir ce qu'a dit effectivement le Pape. Il aurait pu tout aussi bien être écrit qu'il s'intéressait particulièrement à la famille, ou aux enfants, qui doivent tous avoir un père ET une mère.
Voir Discours François, et Discours Benoît XVI.

(2) "L'un de nous". Explications sur le site de Jeanne Smits.

(3) Je suis étonnée qu'il ne soit pas fait mention de l'initiative de Viktor Orban (cf. Viktor Orban démonte les accusations de l'UE ). A moins que les propos du cardinal Erdö n'aient été mal rapportés. Ou que les propos ne reflètent davantage les obsessions de ceux qui posent les questions que les intentions de celui qui y répond.