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Quo vadis?

Questions sur ce site (17/8/2013)

Comme cela est arrivé assez régulièrement depuis bientôt sept ans que ce site existe, je suis obligée de me poser la question: quo vadis?
La motivation pour défendre le Pape était une grande affection pour un homme d'exception, qui m'a tant donné, tant apporté au plan spirituel, et intellectuel: elle n'existe plus, c'est un fait objectif.
De plus, défendre le Pape régnant, même si j'en avais envie, n'est vraiment pas nécessaire, puisque tout le monde s'en charge, y compris ceux qui ont démoli méthodiquement son prédécesseur pendant huit ans. Une unanimité que je ne peux m'empêcher de trouver suspecte.

D'ailleurs ce site n'a jamais prétendu "défendre LE Pape": il voulait juste payer le tribut d'admiration et de gratitude à un homme, Joseph Ratzinger, monté sur le trône de Pierre sous le nom de Benoît XVI. Que ceux qui veulent "défendre" (contre qui?) François prennent le relai, comme le dit mon amie Raffaella (lire les commentaires à cet article - [1]), je m'en réjouis et leur souhaite bon courage. Mais ils risquent d'être très souvent au chômage technique, faute d'arguments. Pour le moment, oser une critique contre lui, c'est s'exposer au pilori. Ayant toujours eu horreur d'être dans le troupeau, je serais plus tentée de ferrailler pour les rares inconscients qui ont ce courage.

"Défendre" l'Eglise n'est pas davantage nécessaire: depuis deux mille ans qu'elle existe, elle n'a vraiment pas (surtout pas!) besoin de moi.
Quant à défendre les hommes d'Eglise, rien dans leur comportement (j'exclus bien sûr les exceptions confirmatrices) ne pourrait m'y stimuler. L'interviewe concédée par le nouveau président de la CEF, Mgr Pontier, hier, en la fête de l'Assomption, à une station de radio commerciale, n'est pas pour me faire changer d'avis (cf. www.europe1.fr).

Commenter l'actualité du Pape, c'est me condamner, si je veux rester libre, à avoir un regard critique, qui peut paraître négatif. Vaut-il mieux que je m'en abstienne, ou du moins que je me limite, si je ne souhaite pas donner du grain à moudre à ceux qui ne "nous" veulent pas de bien?

Reprendre systématiquement ce qu'écrivent les grands médias, même dans un esprit de critique, c'est céder à la polémique stérile. C'est surtout reconnaître leur rôle de filtre et d'intermédiaires incontournables, et je suis de moins en moins convaincue de sa nécessité. J'en perçois même de plus en plus la nocivité. Actuellement ce sont les blogs qui informent, si l'on exclut un site "institutionnel" de très grande qualité comme celui de Magister. Le départ de Benoît XVI et l'élection de François ont été à cet égard un révélateur: beaucoup de sites et d'analystes que j'appréciais ont dégringolé de leur piédestal.

Une chose est sûre, au moins pour l'instant: je vais continuer, autant que je le pourrai la rubrique <Benoît>. Si je ne veux pas recopier indéfiniment des articles déjà publiés, avec le prétexte (trop commode!) qu'ils étaient passés inaperçus la première fois, il va falloir que je me creuse un peu la tête. Toute suggestion est bienvenue.
Pour le reste, je me confie à la Providence.
Jusqu'à présent, j'ai le sentiment qu'elle m'a toujours accompagnée.

* * *

Note

[1] Parmi ces commentaires, je lis cet extrait (incroyable!! après tout ce temps, et toutes les images disponibles!!) d'un article paru sur le quotidien The Irish Times:

Jorge Mario Bergoglio est nettement plus accompli que son prédécesseur dans le domaine de la présentation. Les initiés attestent que le pape émérite Benoît XVI est parfaitement aimable en privé. Quand il est à son balcon, toutefois, il expose une capacité surnaturelle à abaisser la température du monde de plusieurs degrés.

Où s'informent donc ces misérables?