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A bord de l'avion papal

Présentation demain à Rome du livre d'Angela Ambrogetti «Sull’aereo di Papa Benedetto» (12/6/2013)

Cf.
Magistère volant et Dans l'avion de Benoît XVI

Une info de Raffaella

http://ilblogdiraffaella.blogspot.it
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Jeudi 13 Juin en fin d'après midi, le livre d'Angela Ambrogetti “Sull’aereo di Papa Benedetto. Conversazioni con i giornalisti”, édité par la "Libreria Editrice Vaticana", sera présenté à Rome dans les locaux de Radio Vatican.
Parmi les intervenants, le Père Lombardi, et aussi Albert Link, le correspondant à Rome de Bild, un des rares journaux qui a toujours été normalement bienveillant (le-couvent-mater-ecclesiae et de-bonnes-nouvelles-de-benoit-xvi)

24 voyages apostoliques sur tous les continents. Et pour chaque vol, une conférence de presse dans l'avion.

«Le pape n'a jamais - je dis bien absolument jamais - refusé ou fait aucune objection à une question qui avait été faite», dit le père Federico Lombardi dans l'introduction au livre, qui présente les conversations tenues par Benoît XVI avec les journalistes admis sur le vol papal lors de ses voyages dans de nombreux pays à travers le monde, depuis le premier à Cologne pour les Journées Mondiales de la Jeunesse en Août 2005, jusqu'à celui au Liban en Septembre 2012.

«Ce livre - écrit l'auteur - est né de la volonté de rassembler les idées et les pensées que Benoît XVI a offertes aux médias du monde entier à l'occasion de ses voyages».

On y trouve les texte intégraux des interviews, qui permettent de bien comprendre la pensée du théologien Joseph Ratzinger et du pape Benoît XVI, mais aussi de connaître sa profonde humanité, et son désir de communiquer au monde la seule vraie nouvelles qui change l'histoire ».

«Le pape aime se laisser poser des questions parce qu'il est un homme courageux, qui n'a pas peur la confrontation directe. Il s'exprime librement et sans crainte», explique dans la préface Mgr Georg Gänswein, le secrétaire privé de Benoît XVI.
Il ajoute: «Les relations avec la presse ont toujours été franches et directes (ndt: oui... mais de la part du Pape!! ce n'était pas réciproque, ou alors don Georg a choisi de chausser des lunettes roses), et il n'y a jamais eu une attitude de fermeture, ni une tendance "populiste", dans la mesure où le Pape n'a pas essayé de dire ce que les médias voulaient entendre ou voir». «Chaque argument qu'il a traité, il l'a fait de manière lucide, claire et compréhensible», exposant «des contenus difficiles d'une manière simple, mais pas simpliste», ajoute Mgr Gänswein.

Ce volume - enrichi de différents inserts photographiques, qui présentent plusieurs clichés de Benoît XVI en avion - fait suite à «Compagnons de voyage. Interviews en vol avec Jean-Paul II », publié en 2011 par la LEV et traduits en plusieurs langues.

«Ceux qui lisent aujourd'hui les deux livres - souligne encore le père Lombardi - saisissent immédiatement les différences entre les types de conversations des deux papes», avec le passage «de la méthode de la conversation improvisée, caractéristique de Jean-Paul II, à celle, préparée, de la conversation de Benoît XVI».

«La capacité exceptionnelle du pape de présenter ses idées de façon claire et systématique - dit le père Lombardi - fait que dix ou quinze minutes de conversation avec lui peuvent devenir une exposition efficace et assez complète des raisons de son voyage, de son attitude pour l'affronter, des principaux défis qui l'attendent, et ainsi de suite.
En somme, une introduction au voyage faite par le pape lui-même, comme prémisses aux événements et discours qui l'attendent dès qu'il aura atterri».

     

Un "échantillon"

En vol vers le Brésil, 9 mai 2007, voici l'introduction du Saint-Père (je suis retombée dessus tout récemment en faisant une recherche sur Mgr Romero):
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Benoît XVI: Bonjour, nous survolons le Sahara et nous faisons route vers le "continent de l'espérance". Je me rends avec une grande joie, avec tant d'espérance, à cette rencontre avec l'Amérique latine. Nous allons vivre divers moments significatifs: d'abord, à São Paulo, la rencontre avec les jeunes; puis la canonisation, toujours à São Paulo, de ce premier saint né au Brésil, qui me semble une expression importante également de ce que ce voyage veut signifier. Il s'agit d'un saint franciscain, qui a mis en œuvre au Brésil le charisme franciscain et qui est connu comme un saint de réconciliation et de paix. Disons donc que cela est un signe important d'une personnalité qui a su susciter la paix et ainsi également la cohérence sociale et humaine.

Il y a également une autre rencontre importante, à la "Fazenda da Esperança" [la communauté de réhabilitation pour toxicomanes où le Pape s'est rendu le samedi 12 mai; cf. cette édition pp. 7-8], un lieu où apparaît la force de guérison qui existe dans la foi et qui aide à ouvrir les horizons de la vie. Tous ces problèmes de drogue, etc. naissent précisément d'un manque d'espérance dans l'avenir. C'est la foi qui ouvre l'avenir et ainsi, elle sait également guérir. Il me semble donc que cette force de guérison et d'espérance, en ouvrant un horizon d'avenir, est très importante.

Et, enfin, viendra le point qui représente la finalité première de ce voyage, la rencontre avec les Evêques qui participent à la V Conférence générale de l'épiscopat latino-américain et des Caraïbes. Il s'agit d'une rencontre qui possède un contenu, disons, spécifiquement religieux: donner la vie dans le Christ et devenir disciples du Christ, en sachant que nous voulons tous avoir la vie, mais la vie n'est pas complète si elle ne possède pas de contenu intérieur ni une direction. Dans ce sens, elle répond à la mission religieuse de l'Eglise et ouvre également le regard sur les conditions nécessaires pour les solutions aux grands problèmes sociaux et politiques de l'Amérique latine.

L'Eglise en tant que telle ne fait pas de politique - nous respectons la laïcité - mais elle offre les conditions dans lesquelles une politique saine, avec la solution aux problèmes sociaux qui en découle, peut se développer. Nous voulons donc rendre les chrétiens conscients du don de la foi, de la joie de la foi, grâce à laquelle il est possible de connaître Dieu et de connaître ainsi également la raison de notre vie. Les chrétiens peuvent ainsi être des témoins du Christ et apprendre les vertus personnelles nécessaires, mais également les grandes vertus sociales: le sens de la légalité qui est décisif pour la formation de la société. Nous connaissons les problèmes de l'Amérique latine, mais nous voulons mobiliser précisément les capacités, les forces morales qui y sont présentes, les forces religieuses, afin de répondre ainsi à la mission spécifique de l'Eglise et à notre responsabilité universelle pour l'homme en tant que tel et pour la société en tant que telle.

La suite ici:
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2007/may/documents/hf_ben-xvi_spe_20070509_interview-brazil_fr.html