Le Pape de la "cioià"
La très belle prière-hommage d'un prêtre italien pour Benoît XVI (8/5/2013)
Don Benito Giorgetta a envoyé ces mots de remerciement au pape démissionnaire Benoît XVI. Une réflexion profonde, une gratitude sincère, mais surtout, l'évidence de l'enseignement et du patrimoine humain que Papa Ratzinger a voulu et veut partager avec nous tous.
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Merci, Saint-Père Benoît XVI
Pour nous avoir enseigné à aimer l'Eglise,
et l'avoir secourue comme Fils;
pour avoir été le paratonnerre
qui l'a protégée;
parce que tout en dénonçant la saleté
tu nous as amené à l'aimer;
pour nous avoir enseigné à être d'humbles travailleurs
dans la vigne du Seigneur;
pour l'humilité qui t'a amené à choisir
de te mettre de côté afin que le servent
des forces plus jeunes;
pour nous avoir appris à demander pardon
et avoir administré la miséricorde
pour être à l'image et à la ressemblance
du créateur;
pour nous avoir secoué avec la notification
de ton choix, mais ne nous avoir jamais abandonné;
pour avoir choisi de rester sur la croix
d'une manière différente, nous enseignant qu'il y a plusieurs possibilités
de ressembler au Maître;
parce que l'humilité de t'enterrer dans le silence
nous aide à comprendre la richesse de la prière;
parce que tu as su "exorciser" l'image de toi
que l'on avait à tort
faisant prévaloir ta douceur et ta bonté;
parce que malgré ta grande intelligence théologique et spirituelle
tu as su nous élever à la grandeur de Dieu
sans nous donner le vertige
et sans laisser personne derrière;
parce que tu nous as rappelé d'éviter
La "dictature du relativisme éthique"
sans te scandaliser des blessures morales du monde;
parce que tu nous avez appris avec "la chaire du congé"
à être libre et serein devant le prestige
des rôles couverts;
parce que tu nous as rappelé, et remis au centre
la condition que dans l'Eglise le pouvoir
est le service et se faire le serviteur de tous;
parce que tu enlèveras les chaussures "griffées"
pour chausser celles du pèlerin au crépuscule de ta vie;
parce que tu as transformé le moment d'une renonciation pénible et douloureuse,
en un cri pour l'avenir;
parce que tu prends congé sans bruit
mais avec humilité consciente et sérénité docile et serviable;
pourquoi tu as choisi d'aller ailleurs
sans claquer la porte;
pour la dernière encyclique non écrite mais dictée
avec l'éloquence des gestes, des manières aimables et de la prophétie messianique;
parce que tu as choisi de suggérer une autre pierre
sur laquelle fonder l'avenir et ouvrir de nouveaux horizons;
parce que tu as su te vêtir avec somptuosité pour le décor liturgique,
mais as revêtu de sobriété chaque mot, même ceux de la condamnation
et as assaisonné de miséricorde tous les choix, et décoré avec l'espérance
le chemin de chaque homme;
parce que confessant ton manque de vigueur physique
tu as renforcé notre foi;
parce que tu nous as introduit à l'école du Christ
qui guide sa barque et est présent parmi les siens
même si la navigation est difficile;
parce que tu nous as appelés amis et transfusé la "Cioia" dans nos cœurs.
Merci, Benoît parce que tu as été celui qui nous a donné le Père
et tu nous nous enseignes à prier pour ton successeur.
Merci, Benoît qui t'immerge dans la prière
comme Moïse sur la montagne avec ses bras levés vers le ciel
pour intercéder;
et nous, comme un signe de notre amour filial,
nous te promettons que, quand tu seras fatigué,
nous soutiendrons tes bras comme des colonnes de support
pour que tu puisses élever au Père
la louange de l'humanité et attirer sur elle
Son regard bienveillant,
tout comme l'ont fait Aaron et Hur avec Moïse fatigué.
Permets-nous l'offrande d'une caresse à te donner:
aie confiance en nous parce que nous t'aimons!
