Le Pape des ornements liturgiques précieux
Rappel: Benoit XVI à Chypre, juin 2010 (18/4/2013)
La modestie vestimentaire de François (qui appartient certainement à sa personnalité, et que l'on peut comprendre) a été exploitée par certains pour construire une image de rupture entre lui et son prédécesseur.
Il n'est pas besoin de plonger loin dans mes archives pour confirmer à quel point la réputation de Benoît XVI sur ce point est instrumentalisée.
En juin 2010, il était en visite à Chypre, séparée en deux zones, non sans rappeler le Berlin d'avant la chute du mur.
(pages spéciales ici: benoit-et-moi.fr/2010-I )
Le 5 juin, il célébrait une messe à la paroisse de la Sainte Croix, dans la zone contrôlée par les casques bleus. Et, alors qu'il s'était rendu disponible pour une rencontre avec la plus haute autorité islamique chypriote, le Grand Mufti, résidant dans la zone nord, il avait reçu une fin de non-recevoir, n'ayant vu venir à sa rencontre qu'un vieux chef soufiste de 89 ans, le Cheik Mohammed Nazim Abil Al-Haqqani.
Récit (Salvatore Izzo) ici.
En revoyant ces images, il serait difficile de prétendre qu'il avait endossé les parements liturgiques splendides et un surplis en dentelle, s'était coiffé de la mitre précieuse et pris la férule dorée uniquement pour donner l'image d'une Eglise de riches parmi les riches...
Il suffit de regarder le décor, séparant la (pauvre) sacristie improvisée de l'église où il allait célébrer l'Eucharistie.
