Le pardon et la croix
Magnifique réflexion du Cardinal Ratzinger, tellement actuelle, extraite du livre "Regarder vers le Christ", et re-proposée sur le blog de Raffaella (24/4/2013)
>>> Cf. Regarder-Christ-Joseph-Ratzinger
Le pardon et la croix
(Ma traduction du texte en italien)
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Un Jésus qui est d'accord avec tout et tout le monde, un Jésus sans sa sainte colère, sans la dureté de la vérité et de l'amour vrai, n'est pas le vrai Jésus tel que le montrent les Écritures, mais sa misérable caricature.
Une conception de l'«évangile», où il n'y a plus la gravité de la colère de Dieu, n'a rien à voir avec l'Évangile biblique.
Un vrai pardon est quelque chose de tout à fait différent d'un faible "laisser courir".
Le pardon est exigeant et demande aux deux - celui qui le reçoit, et celui qui le donne - une prise de position qui implique leur être tout entier.
Un Jésus qui approuve tout est un Jésus sans la croix, parce qu'alors, il n'y a pas besoin de la douleur de la croix pour guérir l'homme.
Et en effet, la croix est de plus en plus évincée de la théologie et faussement interprétée comme une vilaine histoire, ou comme une affaire purement politique.
La croix comme expiation, la croix comme «forme» du pardon et du salut ne s'adapte pas à un certain schéma de la pensée moderne.
C'est seulement quand l'on voit clairement le lien entre la vérité et l'amour, que la croix devient compréhensible dans sa vraie profondeur théologique.
Le pardon a à voir avec la vérité, et exige donc la croix du Fils, et exige notre conversion. Le pardon est précisément restauration de la vérité, renouvellement de l'être et dépassement du mensonge caché dans chaque péché .
Le péché est toujours, par son essence même, un abandon de la vérité de son être et donc de la vérité du Créateur, de Dieu
Joseph Ratzinger, "Regarder vers le Christ",
