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Curie: La réforme sera profonde

Dans Vatican Insider, résumé d'une interviewe de Francisco Javier Errazuriz Ossa, le cardinal chilien, membre du G8 de François (29/10/2013)

La réduction de la taille de la Curie et le redimensionnement de la Secrétairerie d'Etat semble se confimer...

Texte ici: http://vaticaninsider.lastampa.it
Ma traduction.

     

La réforme sera profonde

Francisco lui aussi, mais par baptême, le Cardinal Chilien Errazuriz est l'un des "8" du Pape.
A Rome, avec les autres cardinaux qui ont reçu du pape la tâche de réformer la Curie, il était là au début Octobre et est venu avec une liasse de papiers résumant les observations recueillies par le Conseil des évêques de l'Amérique latine, en abrégé CELAM, dont il fut président entre 2003 et 2007. Francisco Javier Errazuriz Ossa, émérite depuis le 15 Décembre 2010, quand le pape Benoît XVI a accepté sa démission de l'archidiocèse de Santiago pour atteinte de l'âge de la retraite, raconte les journées romaines de travail sur l'édition argentine de la revue Vida Nueva.

Il confirme que la réforme voulue par le Pape sera profonde et «pourrait aboutir à une nouvelle Constitution apostolique».
Du reste, dit Errazuriz, «c'est ce qu'ont dit vouloir les cardinaux lors des réunions des congrégations avant l'élection du pape François» et il a «assumé comme sienne la volonté ainsi exprimée».

Le cardinal chilien, qui est issu du mouvement de Schoenstatt (1), ne cache pas qu'«il y avait un malaise» envers la Curie vaticane. «On aspire à une curie qui encourage la nouvelle évangélisation, qui apparaisse comme un organe au service du Saint-Père et des diocèses, et non pas comme une instance de contrôle», précise-t-il.

Quant à l'orientation de fond de la réforme, elle pointera vers «une meilleure coordination entre les différents "ministères" du pape, et un contact fluide du Pape avec les responsables respectifs».

Les causes de l'effilochement, Errazuriz les trouve dans le passé. Le temps et l'énergie consacrées par Jean-Paul II à voyager l'ont conduit à «diminuer les réunions avec ses collaborateurs». D'où la nécessité de les reprendre, d'où la nécessité d'un «coordinateur», qu'Errazuriz préfère appeler «Secrétaire général de la Curie» (ce que Gagliarducci appelle "moderator curiae", rôle qui reviendrait au card. Bertello?).

Une seconde orientation sera celle d'une internationalisation effective de la Curie. Errazuriz fait noter que sur 50 cardinaux qui collaborent avec le Pape, seuls trois sont ibéro-américains. Ce qui est tout à fait «disproportionné», et qui «va devoir changer».
«A Rome, non seulement il y a peu de successeurs des apôtres provenant de l'Amérique latine, mais aussi des autres continents non européens»

Une troisième orientation consiste à rendre plus agile (plus svelte) la structure globale. On se demande, rapporte le cardinal chilien, «s'il est nécessaire d'avoir une Curie romaine aussi grande» et s'«il y a des attributions qui pourraient revenir aux évêques diocésains et qui ont été centralisées à Rome».

La participation accrue des femmes dans les instances de décision est une demande spécifique du pape, et est également une orientation qui sera elle aussi mise en œuvre, ainsi que la réforme de la Secrétairerie d'Etat, qui sera probablement appelé «Secrétairerie Papale».

Le cardinal, qui a eu 80 ans en Septembre, prévoit qu'«à l'ordre du jour de la prochaine réunion des 8 (au début de décembre et la fin de février) sera examiné «les différents organismes qui composent la Curie».

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(1) Voir ici: fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_de_Sch%C3%B6nstatt
Je vois que Mgr Robert Zollitsch, président (sortant) de la Conférence épiscopale allemande en fait partie