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Divorcés dans l'Eglise

Le témoignage direct d'un lecteur, Bertrand L, que je remercie vivement (10/11/2013)

>>> En attendant le Synode

     

Bertrand L. réagit à la publication du questionnaire joint au document préparatoire du Synode sur la famille (dont il n'attend pas grand chose...)

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(...) Cette consultation pontificale servira à alimenter un énième synode qui débouchera sur un beau document qui ne changera rien et que personne ne lira.

Je souhaitais simplement vous faire part de mon témoignage de catholique et d’enfant issu de l’union d’un père divorcé et d’une mère dont c’était le premier et unique mariage.

Ce fut très douloureux et compliqué à gérer pour ma mère de ne plus pouvoir s’approcher du Corps du Christ mais c’est elle, par son attitude, qui m’a initié à ce grand mystère et au respect qu’on doit témoigner à l’eucharistie.

C’est le témoignage de cette femme qui restait humblement à son banc alors que l’assemblée se levait comme un seul homme pour aller communier qui m’a permis de comprendre que se jouait là, sur l’autel, quelque chose de très grand et de très important.

Doit-on communier toujours, à chaque messe, sans préparation… On est passé d’un jansénisme paralysant qui rendait inaccessible l’eucharistie à un laisser-faire, laisser-passer qui dégrade complètement l’importance de la communion.

Ainsi, paradoxalement, la vocation des divorcés-remariés, qui, pleins de foi et d’amour pour le Seigneur présent dans l’hostie consacrée, restent à leur banc, est peut-être d’être signe de la présence réelle et de la gravité avec laquelle on doit s’approcher de ce sacrement.

Encore une fois, l’Eglise est d’une naïveté confondante, la plupart des divorcés se fichent complètement de pouvoir communier ou non, il s’agit une fois de plus, de mettre en difficulté l’Eglise. Et nos bons ecclésiastiques tombent dans le piège...

Les divorcés-remariés qui ont vraiment foi en l’Eucharistie soit restent à leur banc, témoignage suprême rendu à la présence réelle, soit parlent discrètement avec leur curé pour étudier avec lui les conditions de leur accès au sacrement.

Le Synode débouchera-t-il sur cette position claire, sûre et ouverte sur la Miséricorde…

Nous verrons mais cela s’annonce bien mal.