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Küng pérore...

Commentaire à propos de sa dernière sortie, hier, sur La Repubblica (28/11/2013)

>>> Image ci-contre: ncronline.org/news/vatican/hans-kung-papal-criticism-draws-vatican-ire : l'article date de février 2009, mais, sauf le respect dû à son âge, il témoigne que Hans Küng radote comme un disque rayé (1)

>>> Cf. Evangelii Gaudium: "Les peurs" de Hans Kung

     

Küng pérore dans La Repubblica

(Monique T.)

Les propos du plus grand penseur actuel du catholicisme (dixit: Le Point) sont d'un simplisme affligeant, dignes du Café du Commerce.
Il passe sous silence le fait que c'est le Christ - et non le droit canon - qui a assimilé le remariage d'un divorcé à un adultère. Tout le problème vient de là. Justement, si ce jugement émanait du droit canon ou de l'influence néfaste de Mgr Müller, on pourrait le modifier.
Küng se met du bon côté en faisant croire aux ignorants que ce qu'il préconise est un pur fruit de l'Evangile et que les méchants qui ne pensent pas comme lui, trahissent l'Evangile. Sur ce point précis, c'est le contraire qui est vrai! Mais depuis 40 ans Küng ressasse le même schéma éculé: il y a des bons (ex. Jean XXIII) qui veulent faire "avancer" l'Eglise et des méchants qui contrecarrent leurs projets (Benoît XVI étant le pire devant Jean-Paul II). D'un côté l'Evangile... et de l'autre la Loi implacable. Voilà qui est à la portée de tout public!
En réalité, on dirait que Küng commence à être un peu déçu du Pape François (qui ne lui obéit pas en tous points) mais il veut le "sauver" à tout prix en trouvant des têtes de Turc: la curie , Mgr Müller et bien sûr Benoît XVI, qui tire les ficelles en sous-main. En suggérant cela, il offense d'ailleurs François en ne le considérant pas totalement libre de son gouvernement!
Pour résumer, Küng a écrit un excellent article digne de la grosse presse, avec des bons et des méchants, pour attiser les réactions primaires du lecteur. Si l'Eglise n'"évolue" pas ce sera de la faute des méchants. Mais François n'y sera pour rien.

* * *

Note

(1) En février 2009, en pleine affaire Williamson, voilà les quatre points que Küng (interrogé dans... Le Monde!) suggérait à son "lâche" ennemi Benoît XVI, pour sauver l'Eglise:

- Autoriser les catholiques divorcés remariés à recevoir la communion dans certaines circonstances.
- Prendre des mesures pour "corriger" l'encyclique "Humanae Vitae" et permettre l'utilisation de contrôle des naissances dans certains cas.
- Abolire la règle du célibat des prêtres dans l'église de rite latin.
- Instaurer un nouveau mode d'élection des évêques avec la participation des catholiques locaux.

Le Père Kung dit qu'il serait utile de convoquer une troisième concile Vatican pour faire face à ces questions et d'autres.