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La "dictature pépère"

C'est celle que nous sommes en train de vivre, plus ou moins à notre insu, ou pire, avec notre consentement tacite. Parce que c'est une dictature molle, voire "sympa". Une réflexion tonique de JY Le Gallou, sur le site Polémia (4/9/2013)

J'espère qu'on ne m'en voudra pas de commencer ces nouvelles pages, comme j'ai achevé les précédentes, avec un article qui semble avoir peu de rapport (au moins à première vue) avec le sujet de ce site: la dictature "pépère" des "socialos" aujourd'hui, et l'imbroglio syrien hier.
JY Le Gallou est une personnalité "hors-système" dont on peut ne pas partager toutes les idées; mais les faits qu'il présente ici sont des vérités objectives qui sont sous les yeux de chacun: beaucoup de gens se refusent à les voir parce qu'ils ne comprennent pas que le modèle (le paradigme, pour employer un mot savant que la sociologie a mis à la mode) a changé, que les "pouvoirs forts" ont perfectionné leurs méthodes depuis les grands totalitarismes du XXe siècle, et qu'une dictature n'est pas forcément sanglante. Enfin, elle ne l'est pas pour le moment... Elle se contente de menacer et de réduire au silence.
Article à lire sur le site: http://www.polemia.com
Je n'ai pas osé reproduire l'illustration, mais elle est est très éloquente.

     

La dictature pépère (Polemia)

A y regarder de plus près, ce qui se met en place c’est une dictature pépère à base de monopole idéologique, de confusion des pouvoirs, de médias univoques, de société de surveillance, de prise de contrôle de l’enfance, de viol des consciences et de persécutions des dissidents.

1-Une idéologie unique : la recherche d’un monde indifférencié
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Les régimes totalitaires se caractérisent par un monopole idéologique du parti au pouvoir. Notre situation est pire : derrière un pluralisme de façade, c’est celle d’une idéologie unique qui impose partout l’idée d’un monde indifférencié fondé sur le mondialisme, le libre-échangisme, la rupture des traditions, la déconstruction des identités (de sexe, de race, de culture), la culpabilisation permanente et l’antiracisme.

2-La collusion des pouvoirs : politique, économique, médiatique
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Cette idéologie unique, tous les pouvoirs se coalisent pour l’imposer : l’Etat, les collectivités territoriales, les associations subventionnées, les grandes entreprises, les médias. Les dépenses de communication et de publicité représentent plusieurs points du produit intérieur brut : une telle débauche d’argent en faveur du conditionnement de l’opinion est sans précédent historique.

3-Des médias univoques : le canal unique
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Dans les médias de l’oligarchie, du Monde à Libération en passant par Le Figaro, de Canal+ à TF1 en passant par France 2, c’est le canal unique, c’est le même message qui passe en boucle en faveur de la société multiculturelle, du capitalisme sans frontières, des guerres « justes » de « l’Empire du bien » et de l’abolition des identités dans le grand tout. A coups de désinformation, de censures, de bobards et de novlangue.

(...)

5-La prise de contrôle de l’enfance
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La marchandisation de la société conduit à placer les enfants (crèches, centre aérés, écoles) et les grands vieillards (foyers médicalisés) dans des structures collectives. Cela facilite l’endoctrinement du berceau à la tombe. Dans les EPHAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), des psychologues forment les personnes âgées aux « nouvelles valeurs ». Dans les crèches et les écoles la consigne officielle est de nier les différences de sexe et d’enseigner la « théorie du genre » dès l’école primaire, voire maternelle. Pour faire bonne mesure, le ministre de l’Education Vincent Peillon, homme de secte s’il en est, préconise diverses mesures pour couper les liens des parents avec leurs enfants et leur école : semaine de 5 jours pour décourager les femmes de s’occuper de leurs enfants le mercredi, bannissement des devoirs à la maison.

(...)

8-Un arsenal répressif considérable
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Soyons clairs : le Système dispose d’un arsenal répressif considérable (lois Pleven, Gayssot, Taubira, Perben, notamment) : s’il n’y a pas plus de détenus politiques en France ce n’est pas parce que le régime est pépère c’est parce que beaucoup d’opposants le sont. Au fond, si nous vivons dans une dictature pépère, ce n’est pas tant parce que ceux qui l’exercent sont débonnaires, c’est parce que ceux qui s’y opposent sont bien prudents. Et surtout parce que ceux qui devraient soutenir les libertés politiques – en France, pas au Kamchatka – préfèrent souvent détourner les yeux.

Et pourtant nul ne devrait transiger avec la défense de nos libertés. Les pouvoirs totalitaires ne sont forts que de la lâcheté de leurs opposants et de leur manque de solidarité les uns vis-à-vis des autres.

Jean-Yves Le Gallou
Polémia
29/08/2013

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Notes

1. Je n'attendais rien des socialistes, mais les faits, un an et demi après, dépassent encore mes attentes, ou plutôt mes inquiètudes: Cf. "Soleil noir": benoit-et-moi.fr/2012(II)

2. Pour les lecteurs étrangers:
"Pépère", c'est le surnom mi-affectueux mi-critique dont la caste médiatique française a affublé le président.