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Méfiez-vous des loups déguisés en moutons.

Ce sont ces politiques, en deçà ou au-delà des Pyrénées, qui font les yeux doux aux électeurs catholiques, mais se moquent des "principes non négociables" (désormais obsolètes!) de Benoît XVI. Un article datant de mai dernier, sur le portail catholique espagnol infocatolicà, traduit par Carlota. (26/9/2013)

     

Carlota
26/9/2013)
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Le Pape François ne souhaite pas, semble-t-il, se lancer en première ligne dans la bataille pour les principes non négociables, mais encourage les catholiques à montrer haut et fort leurs convictions politiques éclairées par l’enseignement de l’Église. Cela paraît tout à fait normal, un seul bémol, il faut que les catholiques connaissent les principes non négociables donc qu’ils leur soient enseignés d’une manière claire et répétitive (c’est la meilleure pédagogie !).

J’évoque sans doute plus que de raison notre voisin d’au-delà des Pyrénées, mais il y a tellement de correspondances notamment entre les classes politiques françaises UMP/PS et leurs alter ego espagnols PP/PSOE espagnols, que l’on comprend vraiment pourquoi nous souffrons des mêmes maux.

Alors que le tout récent comité de la laïcité en France propose de supprimer deux jours fériés inspirés du calendrier liturgique catholique pour les remplacer par deux jours de fêtes correspondant aux pratiques religieuses juives et musulmanes, me revient en tête un article provocateur de Luis Fernando Pérez directeur du portail internet « infocatólica ».

Il date un peu (mai dernier) mais c’est un bon coup de poing « humoristique » sur la table.
Il faut savoir ce que l’on veut.
Il demande donc, parmi les nombreux jours festifs dédiés à tout et rien (évidemment la proposition du comité de la laïcité n’est pas "tout et rien") celui de la « Droite Païenne, Tiède et Lâche ».
Le Parti Populaire (parti espagnol dit de droite) qui est déjà à mi-mandat en Espagne, n’a en effet pas vraiment montré qu’il était différent du précédent dit de gauche (avec Zapatero).
Cela devrait nous donner à réfléchir pour nos prochaines échéances électorales, les municipales de mars 2014, qui agitent déjà tant les états-majors politiques des partis au pouvoir depuis des lustres. N’en doutons pas, ils (les politiques du système) vont bien s’employer à nous berner pour avoir nos petits bulletins de vote, alibi de la démocratie.
Quand le peuple vote mal, on le fait revoter ou on ne tient pas compte de son vote… ou on change le peuple, c’est en cours

Dans le texte qui suit, quand on lit Parti Populaire ou parti de droite actuellement au pouvoir, on peut tout autant lire pour chez nous UMP+PS.

     

Le jour de la droite païenne, tiède et lâche
Luis Fernando Pérez Bustamante
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Il y a quelques jours nous avons appris que la municipalité de Madrid avait donné plus de 40 000 euros à un site de rencontres sur Internet.
Nous avons aussi su que la municipalité de Malaga pense dédier une rue au Jour de la Fierté Homosexuelle.
Ces deux municipalités ont une chose en commun. Elles sont gouvernées par le Parti Populaire (l’UMP chez nous). Oui, vous savez bien, le même parti qui, depuis un an et demi envisage des réformes pour restreindre l’actuelle loi sur l’avortement. Une réforme qui est en passe d’être comme l’accouchement des montages. Vous verrez comme ces montagnes accoucheront d’une souris misérable et rachitique. Pour l’instant, on a déjà le risque que revienne l’hypothèse du risque psychologique pour la santé de la mère qui a été le passage par lequel a été imposé en Espagne l’avortement, avec la complicité du gouvernement de Monsieur Aznar (donc le parti de droite PP). Oui, ce parti qui maintenant veut se présenter comme le véritable maître du flacon d’essences rares du parti du centre droit national espagnol. Des essences qui, en relation avec la culture de vie, ont consenti à approuver la pilule, et en permettant que dans ce pays nous en arrivions à avoir autour de 100 000 avortements « légaux » par an (soit un pour 470 hts, en France 1 pour 325. l’Espagne s’est moins focalisée que la France sur le « mariage » unisexe, mais par contre a plus mobilisé qu’en France sur l’avortement).

Ce qu’il y a de vraiment beau dans l’affaire… non, pardon, de beau il n’y a rien du tout ! Je rectifie. Ce qu’il a de vraiment dramatique dans l’affaire c’est que ce parti obtient des millions de votes des catholiques pratiquants, dont le PP vient de se moquer des valeurs avec des actions comme celles décrites.
L’excuse habituelle est que la gauche est pire.
Certes le PSOE et l’IU (parti de la Gauche Réunie, i.e. nos PC et Front de Gauche) détestent l’Église qu’ils menacent de toutes sortes de maux, comme par exemple la dénonciation des accords d’État avec le Saint-Siège.
Le PP profite de l’anticléricalisme viscéral de la gauche pour séquestrer le vote catholique conservateur avec l’excuse du plus petit mal.
Il arrive en outre que lorsque sont mises en avant des options politiques minoritaires qui atteignent un certain succès - en bonne partie grâce à l’appui reçu en son temps de COPE (chaîne radio-tv-internet, dite des évêques, on pourrait dire KTO en France), elles ne sont pas des conservateurs mais plutôt de centre gauche. C’est le cas par exemple de l’UPyD (Union Progrès et Démocratie) sur le plan national et de Ciutadans ([parti des]Citoyens) en Catalogne, nous avons-nous aussi en France ce genre de « petits » partis satellites bien utiles aux grands pour faire croire à la pluralité de choix et aussi collecter des subventions publiques donc nos impôts…).

Cependant, aux sigles politiques qui représentent, vraiment ou au moins le prétendent, les principes non négociables indiqués par Benoît XVI, que tout catholique engagé en politique doit défendre - et s’il ne le fait pas, qu’il nous fasse la faveur de ne pas se présenter comme catholique - le mépris, le silence médiatique ou l’accusation d’être la marque de l’extrême droite constituent un obstacle insurmontable pour qu’ils puissent être connus par cette masse d’électeurs catholique et conservatrice.

Conclusion
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Des millions de catholiques croient qu’ils doivent choisir entre les rouges de toute une vie et la droite païenne, tiède et lâche. Si en plus elle est dirigée par Rajoy (actuel chef du gouvernement espagnol) elle se transforme en une droite languide, timorée, sans saveur et surtout ennuyeuse.

En conséquence, je propose de rendre un peu de joie à cette droite-là.
Pour cela, je crois que l’on doit proclamer le Jour de la Droite Païenne, Tiède et Lâche. Si le PP n’aime pas le Tiède et le Lâche, nous pouvons lui laisser le Païen, bien qu’on puisse le fredonner entre les dents sans y ajouter Corrompue, étant donné les cas de corruption qui sont venus du PP.
Une fois constitué ce jour, on peut instituer un défilé qui parte de la Rue Génova de Madrid, siège national du parti. La première année il pourrait avoir en tête Mme Botella, maire de Madrid, et M. De la Torre, maire de Malaga. Évidemment la députée Celia Villalobos doit être choisie comme marraine d’honneur du défilé. Je leur demanderais seulement une chose. Que de grâce, ils remontent la rue Génova par le haut, et pas en direction de la place Colón (Christophe Colomb) où ces dernières années on a célébré la rencontre des familles catholiques.

Et mieux je ne dis pas laquelle ou lesquelles des télévisions privées qui retransmettraient l’évènement. Je le laisse pour un autre jour. Ou une autre année.