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Sainte-Mère Russie (III)

Troisième partie. Et du KGB arriva l'homme de la providence: Poutine (12/10/2013)

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Troisième partie
Et du KGB arriva l'homme de la providence: Poutine

A partir de 1999, cependant, quelque chose se passe, qui porte, lentement mais sûrement, à transformer la situation de la Russie.
1999, en effet, est l'année où le président Eltsine usé offre le poste de Premier ministre à un personnage alors peu connu du nom de Vladimir Poutine .

Poutine, devenu président de la Fédération de Russie seulement un an plus tard (2000), est une figure au passé complexe (ex-KGB), mais qui s'est montré capable de jouer sa fortune politique en pariant sur la fierté restante du peuple russe.

Certes, les méthodes de Poutine ne coïncident pas toujours avec cette idée de soi-disant démocratie que le politiquement correct occidental exalte, mais ce jugement ne prend en compte ni l'autoritarisme traditionnel inhérent depuis toujours au pouvoir russe, et encore moins l'hypocrisie selon laquelle un Poutine peut être considéré comme un «tyran» et même l'ennemi numéro un de ce même Occident qui considère en revanche comme «alliés» les tyrannies brutales des Etats arabes du Golfe ou des états racistes et des fauteurs de guerre... (censuré!)

La vraie «faute» de Poutine aux yeux de l'Occident, en réalité, est celle d'avoir transformé la Russie en un solide bloc stratégique, économiquement indépendant et donc ne pouvant plus être soumis au chantage par les Pouvoirs Forts internationaux. En quelques années, en effet, Poutine s'est réapproprié les «bijoux de famille» les arrachant des mains des oligarques; en plus, profitant de la hausse du cours du pétrole, le «Tsar» a réussi à rembourser les énormes dettes contractées par la précédente administration Eltsine, remboursant en 2005 près de 15 milliards de dollars au Club de Paris (un groupe d'une douzaine de pays occidentaux débiteurs), et avec l'extinction de la dette, en fait, la Russie est l'un des rares pays à être véritablement souverain de le monde contemporain .


Poutine fait de la Russie le seul pays au monde vraiment souverain.
Pour cette raison, les Pouvoirs Forts d'Occident le menacent: «tu finiras comme Kadhafi»
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C'est essentiellement pour cette raison que la haine occidentale contre Poutine et la Russie a commencé à augmenter vertigineusement d'année en année, jusqu'à des déclarations déconcertantes, comme celles émises en 2006 dans un article dans la prestigieuse revue Foreign Affaire , (organe du Council on Foreign Relations , un think tank financé par les Rockefeller dont sont sorties des personnalités comme Brzezinski, Kissinger ou l'idéologue du «choc des civilisations», Samuel Huntington):

«Si un conflit devait éclater [les USA] pourraient attaquer rapidement et impunément le territoire de la Russie , et la Russie n'aurait pas les moyens de monter une riposte. (...) L'ère de la destruction mutuelle assurée (MAD) est finie (...) En effet, la quantité de bombardiers stratégiques russes a chuté de 39%, celle des missiles balistiques intercontinentaux et des sous-marins avec missiles balistiques de 80% . (...) et même, la dégradation de l'arsenal russe est encore pire que ce que disent les chiffres.»

Plus récemment, en outre, nous pouvons rappeler les invectives de l'ancien candidat à la présidentielle américaine John McCain : "Cher Vlad, le printemps arabe est à tes portes!» hurlées sur twitter à la veille des dernières élections russes de 2012, où Poutine a été réélu avec une majorité absolue de 63,9% des voix - menaçant explicitement le leadermoscovite de finir comme Kadhafi .

Mais Poutine semble être parfaitement conscient de qui sont les «vrais ennemis» de la Russie, et c'est pour cette raison qu'au cours des années, il a poursuivi une politique de plus en plus aux antipodes de celle de l'OTAN et de l'Occident, en particulier dans l'«arrière-cour» du Moyen-Orient et en Asie centrale, devenant de fait le «grand protecteur» de tous les pays qui, pour une raison ou une autre, sont opposés au projet mondialiste occidental. Ce «bras de fer», bien sûr, devient un facteur d'instabilité dangereuse, surtout lorsque les intérêts de la Russie et de l'Occident semblent inévitablement entrer en conflit (comme c'est le cas en ce moment en Syrie).

A suivre
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