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La bénédiction des "bambinelli"

Selon la tradition, en ce dimanche de 'gaudete', les enfants des paroisses et des écoles de Rome sont venus place St Pierre pour la bénédiction des «Bambinelli» pour les crèches des familles, des écoles et des paroisses. Rappel avec Benoît XVI (15/12/2013)

>>> Ci-contre: 13 décembre 2009

     

La bénédiction des "bambinelli"

Collage de Gloria

     

2005

Dans de nombreuses familles, suivant une belle tradition consolidée, immédiatement après la fête de l'Immaculée, on commence à construire la crèche, comme pour revivre avec Marie ces jours pleins de trépidation qui précédèrent la naissance de Jésus.
Construire la crèche dans la maison peut se révéler un moyen simple, mais efficace de présenter la foi pour la transmettre à ses enfants.
La crèche nous aide à contempler le mystère de l'amour de Dieu, qui s'est révélé dans la pauvreté et la simplicité de la grotte de Bethléem.
Saint François d'Assise fut à ce point frappé par le mystère de l'incarnation qu'il voulut le reproposer à Greccio dans la crèche vivante, devenant de cette façon le précurseur d'une longue tradition populaire qui conserve aujourd'hui encore sa valeur pour l'évangélisation.
La Crèche peut en effet nous aider à comprendre le secret du véritable Noël, parce qu'elle parle de l'humilité et de la bonté miséricordieuse du Christ qui, "s'est fait pauvre, de riche qu'il était" (2 Co 8, 9) pour nous. Sa pauvreté enrichit ceux qui l'embrassent et le Noël apporte la joie et la paix à ceux qui, comme les pasteurs de Bethléem, accueillent les paroles de l'Ange: "Et ceci vous servira de signe: vous trouverez un nouveau-né, enveloppé de langes, et couché dans une crèche" (Lc 2, 12). Cela demeure le signe, pour nous aussi, hommes et femmes de l'An 2000. Il n'y a pas d'autre Noël.
www.vatican.va

2008

Ce dimanche, le troisième du temps de l'Avent, est appelé le "Dimanche gaudete", "soyez dans la joie" car l'antienne d'entrée de la messe reprend une expression de saint Paul dans la Lettre aux Philippiens qui dit: "Soyez toujours dans la joie du Seigneur; laissez-moi vous le redire; soyez dans la joie". Et immédiatement après, il explique pourquoi: "Le Seigneur est proche" (Ph 4, 4-5). Voilà le motif de la joie. Mais que signifie: "le Seigneur est proche?" Comment devons-nous comprendre cette "proximité" de Dieu? Ecrivant aux chrétiens de Philippes, l'apôtre Paul pense bien sûr au retour du Christ et il les invite à se réjouir car ce retour est certain. Cependant, dans sa Lettre aux Thessaloniciens, ce même saint Paul fait remarquer que personne ne peut connaître le moment de la venue du Seigneur (cf. 1 Th 5, 1-2) et met en garde contre tout alarmisme comme si le retour du Christ était imminent (cf. 2 Th 2, 1-2). Ainsi, déjà à cette époque, éclairée par l'Esprit Saint, l'Eglise comprenait toujours mieux que la "proximité" de Dieu n'est pas une question d'espace et de temps, mais une question d'amour: l'amour rapproche! Le prochain Noël viendra nous rappeler cette vérité fondamentale de notre foi et, devant la crèche, nous pourrons goûter la joie chrétienne, en contemplant à travers Jésus nouveau-né, le visage du Dieu qui par amour s'est fait proche de nous.
Dans cette lumière, c'est pour moi un réel plaisir de renouveler la tradition de la bénédiction des "enfants Jésus", les petites statues de l'enfant Jésus qui seront déposées dans la crèche. Je m'adresse spécialement à vous, chers garçons et filles de Rome venus ce matin avec vos "enfants Jésus", que je bénis maintenant. Je vous invite à vous unir à moi en suivant attentivement cette prière:

Dieu, notre Père,
tu as tant aimé les hommes
que tu nous as envoyé
ton Fils unique Jésus,
né de la Vierge Marie,
pour nous sauver
et nous ramener à toi.

Nous te prions,
afin que par ta bénédiction
ces représentations de Jésus,
sur le point de venir parmi nous,
soient, dans nos maisons,
signe de ta présence
et de ton amour.

Père très bon,
Accorde-nous aussi ta bénédiction,
ainsi qu'à nos parents,
à nos familles et à nos amis.

Ouvre notre cœur,
afin que nous sachions
recevoir Jésus dans la joie,
faire toujours ce qu'il demande
et le voir en tous ceux
qui ont besoin de notre amour.

Nous te le demandons
au nom de Jésus,
ton Fils bien-aimé,
qui vient donner la paix au monde.

Lui qui vit et règne
dans les siècles des siècles.
Amen.

www.vatican.va

2009

En ce dimanche, selon une belle tradition, les enfants de Rome viennent faire bénir par le pape les petites statues de l'Enfant Jésus, qu'ils placeront dans leurs crèches. Et, en effet, je vois ici Place Saint-Pierre beaucoup d'enfants et d'adolescents, avec les parents, les enseignants et les catéchistes.
Carissimi, je vous salue tous avec grande affection et vous remercie d'être venus.
C'est pour moi un motif de grande joie de savoir que dans vos familles on conserve l'usage de faire la crèche. Cependant, il ne suffit pas de répéter un geste traditionnel, même s'il est important. Il faut chercher à vivre en fait tous les jours ce que la crèche représente, c'est-à-dire l'amour du Christ, son humilité, sa pauvreté.
...

La bénédiction des « Bambinelli » - comme on dit à Rome - nous rappelle que la crèche est une école de vie, où nous pouvons apprendre le secret de la véritable joie.
Celle-ci ne consiste pas dans le fait d'avoir beaucoup de choses, mais dans le fait de se sentir aimés par le Seigneur, en se donnant pour les autres et en les aimant.
Regardons la crèche : la Vierge Marie et Saint Joseph ne semblent pas une famille très aisée ; ils ont eu leur premier fils au milieu de grandes difficultés; pourtant ils sont remplis d'une joie intime, parce qu'ils s'aiment, ils s'aident, et surtout ils sont certains que dans leur histoire c'est l'œuvre de Dieu, qui s'est fait présente dans le petit Jésus.

http://benoit-et-moi.fr/2009