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Il Papa emerito

C'est le titre d'un blog italien né avec la nouvelle année. Premier article: Le "pourquoi" d'une renonciation (3/1/2014)

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http://ilpapaemerito.blogspot.it/

Comme mes lecteurs l’auront constaté, j’ai donné aux nouvelles pages commencées avec l’année 2014 le titre « Le Pape émérite ».
Le hasard fait qu’un nouveau blog italien est né le 1er janvier, avec le titre « Il Papa emerito »

Voici le premier (et pour le moment seul) article.

     

Le "pourquoi" d'une renonciation
http://ilpapaemerito.blogspot.it/2014/01/il-perche-di-una-rinuncia.html
1er Janvier 2014 (ma traduction)
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L'autre soir, j'étais à table avec un très bon ami, et comme d'habitude, d'un sujet à l'autre, nous avant parlé de ce qui se passait dans l'Eglise. A un certain moment, cet ami, pensif, me dit: "Mais comment Benoît XVI a-t-il pu démissionner? Moi, ce geste, je ne l'ai pas encore compris. JP II n'a pas lâché, même pas quand il ne pouvait plus parler..".
Je rétorquai immédiatement: "Un grand courage, celui de JP II, mais dans quelle situation il nous a laissés? Les nominations, les mutations étaient désormais toutes décidées par ses collaborateurs. Et quelles nominations!"

Mon ami répondit: "Mais si quelqu'un a confiance dans l'Esprit Saint, il sait que c'est Lui qui guide l'Eglise, et non les hommes"
Belles paroles! Mais qu'en est-il des faits? L'Esprit agit si l'homme a la bonne volonté d'agir, et on sait comment cela s'est terminé. JP II est mort, Joseph Ratzinger lui a succédé, et s'est retrouvé dans ce marasme de nominations et dans ce nid de serpents plus guillerets que jamais. Le reste est sous les yeux de chacun.
Et j'ai pensé: "Peut-être que Benoît ne voulait pas que la situation de l'Eglise se précipite comme dans ces années avant 2005.
A l'instant, mon ami m'arrêta: "mais Benoît avait autour de lui des collaborateurs choisis par lui".
C'est vrai, ceux qui étaient autour du Pape étaient ses proches collaborateurs.
Alors pourquoi la renonciation? Etait-ce la faute de la Curie incapable et inefficace? Ou bien était-ce la faute de Benoît XVI lui-même qui, voyant l'échec de ses choix, par fatigue morale, a décidé de tout laisser?

Je ne crois à aucune des deux hypothèses. Et à vrai dire, je n'ai toujours pas compris le pourquoi de cette renonciation; personne parmi nous n'a compris jusqu'au fond ce geste. Et nous ne l'avons pas compris, parce que nous sommes des humains. Que veux-je dire par là? Je crois fermement que Benoît XVI est un saint de notre temps, que son amitié avec le Christ est extrêmement forte, presque face-à-face. Avant de le faire avec nous, Benoît aura parlé de la renonciation avec Lui, et Il lui aura donné la confirmation. Ne vous méprenez pas sur mes propos: certes, il n'y aura pas eu de visions ou d'apparitions, mais tout a mûri dans la prière incessante.
A quelle conclusion veux-je en venir? Le pourquoi de cette renonciation est un "mystère" que nous ne pourrons jamais saisir pleinement, et je défie quiconque de le faire. Quand Dieu agit dans l'histoire, l'homme se sent désorienté, incrédule, confus, et c'est ainsi que nous nous sommes sentis après le 11 février.
Dieu a agi à travers Benoît, mais pas pour faire place au "nouveau printemps" du Pape François (cela, ce sont des âneries de chrétiens sentimentaux et superficiellement "adultes"). Il a agi pour nous communiquer quelque chose, et gare à nous si nous tentions une lecture hâtive des desseins du Seigneur. Il faut du calme, du temps, de la patience, tout comme il nous faudra de la patience pour nous reprendre du "coup" d'avoir perdu une personne chère comme celle de notre Pape émérite.

C'est à lui que je veux dédier cet humble blog, pour que son très haut et lumineux Magistère resplendisse encore, et soit signe de contradiction pour beaucoup.
Sur une chose, je ne suis pas d'accord avec Benoît: quand il dit qu'il ne descend pas de la croix, mais reste près d'elle de manière nouvelle. Ce n'est pas vrai, cher Benoît: tu peux dire comme Saint Paul: "J'ai été crucifié avec le Christ, et ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ vit en moi"