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La papauté dans l'ombre, le Pape dans la lumière

Sandro Magister: un pontificat encore entièrement à déchiffrer (25/4/2014)

Le dernier Pape roi

Sous le pontificat de François la papauté se retrouve dans l'ombre. Toute la lumière est pour lui, le pape. Pas pour l'institution, mais pour l’homme.
Il se sent libre par rapport aux normes canoniques. En une seule année, il a déjà dérogé en six occasions à la règle impérative qui exige un nouveau miracle avant qu’un bienheureux soit proclamé saint. Jean XXIII est le dernier de ces six bienheureux. François voulait à tout prix que Jean-Paul II ne soit pas canonisé tout seul, mais qu’il soit équilibré par un autre pape ayant un profil différent, moins belliqueux, plus miséricordieux.
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(...) Si l’on porte le regard à l’intérieur des murs du Vatican, on peut découvrir que des gens qui, dans n’importe quelle autre entreprise, auraient été mis à la porte depuis un bon moment sont toujours en place, avec tous les honneurs attachés à leurs fonctions.
Il s’agit des membres du conseil de surveillance de l’IOR, l'Américain Carl Anderson, l’Allemand Ronaldo Hermann Schmitz, l’Espagnol Manuel Soto Serrano et l’Italien Antonio Maria Marocco.
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Aujourd’hui la magistrature italienne est en train de faire le procès de Cipriani et de Tulli, alors qu’elle a reconnu que la conduite de Gotti Tedeschi avait été impeccable. Mais les quatre membres du conseil sont toujours là, comme s’il ne s’était rien passé.
Et ce n’est pas tout. François a également tenu compte du conseil qui lui a été donné par les quatre : maintenir en vie l’IOR – qui, au cours de ces derniers mois, a été donné plusieurs fois pour moribond par le pape lui-même – et le faire fonctionner comme ils l’indiquaient.

Le nouveau parcours du pape Bergoglio est encore entièrement à déchiffrer.

(chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350776?fr=y )