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L'Autriche fière de sa "drag queen"

Sa victoire susciterait dans son pays "un climet transversal d'euphorie". Pauvre monde! (18/5/2014)

>>> A propos du concours de l'eurovision

Le respect dû aux personnes "différentes", au nom d'une prétendue tolérance, ou d'un "respect de leur ethos personnel" que leurs ennemis utilisent contre eux (et qui se cache sous le faux-nez de la miséricorde chrétienne), fait oublier au hommes d'Eglise leur devoir de s'opposer à une «idéologie déshumanisante» dont le but est d'«éradiquer le christianisme».
N'en déplaise au très tolérant cardinal de Vienne, tous les gens qui ne se sentent pas bien dans leur "genre" ne s'exhibent pas sur une scène, couverts de paillettes et sous les feux des projecteurs planétaires, comme militants d'une cause «qu'on ne peut plus arrêter».
A lire cet article paru hier sur le site Vatican Insider, ce n'est plus une menace en l'air...

     

Vienne, le cardinal «bénit» la drag queen Concita: «Elle mérite le respect»
Schönborn intervient dans l'affaire de la gagnante de l'Eurovision
Tonia Mastrobuoni (envoyée de La Stampa à Berlin)
(http://vaticaninsider.lastampa.it/documenti/dettaglio-articolo/articolo/schoenborn-conchita-34148/)

Dans «le jardin coloré du Seigneur il y a place pour toutes les multitudes».
Parole de Christoph Schönborn, intervenant hier sur l'affaire qui est à l'origine d'un tremblement de terre en Autriche. L'influent cardinal de Vienne a écrit dans sa chronique régulière du journal «Heute», que «tous ceux qui sont nés hommes ne se sentent pas hommes, et la même chose peut s'appliquer aux femmes. Ils méritent notre respect comme tous les autres êtres humains». La référence à Conchita Wurst, la drag queen qui a emporté haut la main le concours de l'Eurovisionest explicite.

Le thème de l'acceptation, que l'artiste aurait porté sur la scène du concours de chant le plus populaire en Europe, «est un grand thème, une question réelle», selon Schönborn, surtout pour des gens comme Wurst, contraints de subir l'injustice, la discrimination et la malveillance. «Tolérance - a-t-il commenté - signifie respecter les personnes, même si on ne respecte pas leurs opinions». Donc le cardinal est «heureux» pour «Thomas Neuwirth, qui, avec son nom de scène Conchita Wurst a eu tellement de succès».

La déclaration est retentissante, mais reflète le climat transversal d'euphorie que l'on respire dans sa patrie depuis que la drag queen de 25 ans a remporté haut la main le concours de l'Eurovision. Et pas seulement parce que l'Autriche n'avait pas remporté depuis des décennies le concours de chant qui ne brille pas précisément par la qualité mais qui est très suivie surtout dans le Nord et l'Est de l'Europe.
Les sondages indiquent que 80% de ses compatriotes sont «fiers» de Conchita Wurst et pensent que c'est un «élément positif pour la réputation du pays». Il convient de noter, toutefois, que jusqu'au soir de la victoire, il y avait déjà une majorité d'Autrichiens qui avaient une opinion positive sur l'artiste, mais inférieure à 60%. Entre «avant» et «après», le nombre de ceux qui sont «pas fiers» de la drag queen a également diminué de 46% à 29%.

Des sondages qui doivent toutefois être pris avec des pincettes. Et qui tranchent, par exemple, avec ceux qui tentent d'aller un peu plus loin que la simple sympathie pour Conchita Wurst. Seulement 32% des Autrichiens, en fait, soutiendraient leur propre fis s'il était une drag queen. 16% tenteraient même de l'en empêcher (ndt: tout n'est pas encore perdu... mais c'est une question de temps).

En attendant, Conchita Wurst a fourni sans aucun doute une impulsion positive à la politique.
La Ville de Vienne envisage de promouvoir des initiatives de lutte contre l'homophobie, tandis que les Verts et les sociaux-démocrates réclament une extension des droits pour les homosexuels. Demain l'artiste est attendue pour une une réception à la chancellerie, où le chef du gouvernement, le social-démocrate Werner Faymann, l'accueillera avec le ministre de la Culture. Parmi les nombreuses personnes qui ont envoyé des félicitations à la chanteuse, de Beckenbauer (ndt: hélas!) à Elton John, il y a même le leader de la droite populiste FPÖ Heinz-Christian Strache. Sur sa page Facebook, il a écrit que «malgré les opinions différentes que l'on peut avoir sur l'artiste, j'adresse mes salutations à Tom Neuwirth alias Conchita Wurst pour avoir gagné le concours Eurovision de la chanson."