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Le sexe sauvage et le gender...

armes de destruction massive contre la famille et pour créer un nouvel ordre mondial: Carlota a traduit une interviewe de la sociologue allemande, ex-soixanthuitarde convertie Gabriele Kuby, initialement paru sur la revue italienne "Tempi" (5/2/2014).

Gabriele Kuby écrit:
".... peu de gens sont conscients que derrière ce renversement [des valeurs] se cache une stratégie des élites au pouvoir, depuis l’ONU jusqu’à l’Union Européenne, en passant par la haute finance.

Ces propos saisissants m'ont remis en mémoire cet article d'il y a un an, dans ces pages (la date indiquée est une coquille de moi): benoit-et-moi.fr/2013-I/articles/mariage-gay-et-ideologie-du-genre.php .

J'étais tombée vraiment par hasard sur l'entrée de Wikipedia consacrée aux Principes de Jogjakarta, soit une "série de principes sur l’application du droit international des droits de l’homme en matière d’orientation sexuelle et d’identité de genre pour la protection et pour l'interdiction absolue de la discrimination contre les personnes LGBT et intersexuées selon la Déclaration universelle des droits de l'homme, sous l'influence de Louise Arbour, Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme..."

     

Le sexe sauvage et le « gender », armes de destruction massive du N.O.M.
Original en italien: www.tempi.it
Traduction en espagnole: www.religionenlibertad.com
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L’Allemande Gabriele Kuby, née à Constance en 1944, a une formation de sociologue, et elle est auteur d’essais consacrés à l’éducation et à la sexualité. Mère de trois enfants, elle s’est consacrée pendant plus de 20 ans à des traductions depuis l’anglais dans le domaine de l’ésotérisme et de la psychologie. Engagée pendant de nombreuses années dans les mouvements étudiants allemands qui ont surgi en 1968, Gabriele Kuby s’est convertie à la foi catholique et est entrée dans l’Église en recevant le sacrement du baptême le 12 janvier 1997, fête du Baptême de Jésus [Gabriele avait 53 ans].
Son premier livre, Mein Weg zu Maria – Von der Kraft lebendigen Glaubens (Mon chemin vers Marie. Sur la force de la foi vivante) a été un succès de ventes. Comme publicitaire elle concentre son intérêt sur les impasses empruntées par la société moderne, en indiquant que la voie de sortie se trouve dans une nouvelle conscience de l’expérience chrétienne.
Son dernier livre publié en Allemagne, il y a un an est : "La révolution sexuelle globale. Destruction de la liberté au nom de la liberté".

C’était le 31 septembre 2012, rappelle Gabriele Kuby, quand j’ai eu le privilège de remettre personnellement une copie du livre à Benoît XVI, et pour moi ce fut un grand encouragement de l’entendre dire : « Nous rendons grâce à Dieu pour ce que vous dites et écrivez ».

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- Madame Kuby, partons de votre dernier livre-dénonciation: Qu’est ce qui vous a poussée à l’écrire?
- La constatation que la libéralisation des normes sexuelles représente la ligne de front de l’actuelle bataille culturelle. J’appartiens à la génération 68 et j’ai activement participé à ce mouvement. Après ma conversion, les bandeaux que j’avais sur les yeux sont tombés. Et après le livre de 2006, consacré à la révolution du « gender », j’ai continué à recueillir de la matière, ensuite j’ai ressenti le besoin de présenter l’évolution de cette idéologie, parce que tout le monde perçoit les effets du renversement des valeurs, comme la destruction de la famille, mais peu de gens sont conscients que derrière ce renversement se cache une stratégie des élites au pouvoir, depuis l’ONU jusqu’à l’Union Européenne, en passant par la haute finance.

- Donc, quel est le message que vous voulez transmettre?
- La dérégulation des normes sexuelles conduit à la destruction de la culture. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 établit que la famille est le noyau de la société et qu’elle a besoin d’une réglementation morale pour exister. Avec tout ce qui attaque les enfants par le biais des moyens de communication sociale, internet et l’éducation sexuelle obligatoire qui est diffusée dans les collèges, il est difficile pour les enfants de se transformer en adultes mûrs, c'est-à-dire en mesure d’assumer la responsabilité d’être des mères et des pères.

- Pourquoi dans le sous-titre du livre avez-vous choisi de mettre l’accent sur la liberté ou plutôt sur l’œuvre destructrice que l’on réalise en son nom?
- L’exaltation philosophique de l’individualisme qui a eu lieu à l’époque des Lumières et les dictatures qui se sont imposées au XXe siècle ont amené à considérer comme la valeur la plus importante la liberté ou plutôt la liberté absolue, qui cependant dans notre monde, aussi conditionné qu’il l’est par les limites, n’existe pas. La dérégulation des normes sexuelles est transmise aujourd’hui à l’être humain comme une partie de cette liberté.
Mais qu’arrive-t-il en réalité quand l’impulsion sexuelle ne se contrôle plus ? Que l’autre est considéré simplement comme un objet de sa propre satisfaction sexuelle. Le chiffre selon lequel dans notre société une fille sur quatre et un garçon sur dix souffrent d’abus sexuels montre ce qui arrive comme conséquence du fait que l’on n’apprend plus l’autocontrôle.
Le chaos social qui en découle a besoin d’un contrôle toujours plus grand de la part de l’État ; et une situation de ce genre arrive à la tyrannie, quelque chose que Platon avait déjà indiqué dans sa République, il y a 2400 ans.

- Pourquoi votre livre se réfère-t-il souvent au roman d’Aldous Huxley, “Le meilleur des mondes publié en 1930?”
- Il est fascinant de lire aujourd’hui cette œuvre prophétique dans laquelle les hommes sont produits en laboratoire et formés par l’intermédiaire des moyens de Communications et des médicaments agissant sur le psychisme pour être heureux, les enfants s’amusent avec le sexe comme les adultes et tout est contrôlé par “Ford”, “notre Seigneur” (ndt: l’histoire du livre livre commence en 1909 d’où le seigneur Ford, l’industriel étatsunien et ses chaines de montage automobile). Au départ Huxley avait pensé que sa “fantaisie” se réaliserait d’ici six cents ans, mais déjà en 1949 ce futur s’était réduit à une centaine d’années. Á l’époque tout ce qui est permis aujourd’hui (sélection prénatale, utérus de location, manipulation génétique, géniteur 1 et géniteur 2) n’était pas possible, mais Huxley était très conscient de ce que la vraie révolution arrive dans le cœur et dans l’esprit de la personne.

- Quels sont à votre avis les motifs de la crise de notre civilisation?
- Le saut définitif a été la révolution culturelle de 68. Promus par des étudiants qui s’ennuyaient, et des fils de la bourgeoisie, cette révolution se fondait sur trois impulsions : ces jeunes se sont laissé séduire par les théories marxistes (malgré le Mur de Berlin et les chars soviétiques à Prague contre la démocratie) ; en second lieu, il y a eu le féminisme radical qui devait libérer la femme de « l’esclavage de la maternité » (ce sont des mots utilisées par Simone de Beauvoir) ; la troisième impulsion était celle de la « libération sexuelle ». Les mots d’ordre, à ce propos, étaient : quand ta « sexualité sera « libérée », c'est-à-dire quand tu auras abattu tout type de conditionnement moral, alors tu pourras construire une société libre de l’oppression. Cette génération, la mienne, en voyant que sa tentative d’impliquer le « prolétariat » avait échoué, a mené à bien sa propre et véritable « marche à l’intérieur des institutions », à tel point que ce qui était hier un mouvement d’opposition représente aujourd’hui la politique officielle des grandes organisations internationales, de beaucoup de gouvernements nationaux et pas seulement de gauche. Et les médias qui déterminent la culture dominante suivent cet « agenda ».

- Une autre référence intéressante pour vos évaluations a été le livre de l’expert belge Marguerite A.Peeters, “la mondialisation de la révolution culturelle occidentale…” (cf. benoit-et-moi.fr/ete2010...)
- Non seulement intéressante mais fondamentale, parce qu’elle m’a ouvert les yeux. Pour ma part je me suis concentrée sur le point central de la question, la dérégulation des normes morales qui régulent la sexualité. La révolution sexuelle mondiale est promue par les élites au pouvoir. Je nomme par là l’ONU et l’Union Européen, mais avec elles l’on doit entendre tout le réseau d’impénétrables sous-organisations: dont font partie des groupes industriels mondiaux, des grandes fondations comme Rockefeller et Guggenheim, des personnes très riches comme Bill et Melinda Gates, Ted Turner et Warren Buffet, ou de grandes ONG comme l’International Planned Parenhood Federation et l’Union International des Lesbiennes et Homosexuels (ILGA). Tous travaillent à des niveaux supérieurs de la société et ont à leur disposition d’énormes ressources économiques. Et tous ont un intérêt commun : réduire l’augmentation de la population de cette planète. L’avortement, le contrôle de la natalité à travers les contraceptifs, la destruction de la famille : tout cela sert leur objectif qui est la création d’un nouvel ordre mondial.

- Quel est donc le rôle du “Gender Mainstreaming” dans ce contexte “révolutionnaire” mondialisé?
- Le concept du “Gender” présuppose que toute orientation sexuelle, hétérosexuelle, homosexuelle, bisexuelle et transexuelle, est équivalente et doit être acceptée par la société. Le but est le dépassement de « l’hétérosexualité forcée » et la création d’un homme nouveau auquel est laissée la liberté de choix et de jouissance de sa propre identité sexuelle indépendamment de son sexe biologique. Quiconque s’y oppose, que ce soit à titre individuel, ou des Etats, est discriminé comme « homophobe ». Il s’agit d’une attaque mondiale à l’encontre de la création et ce faisant, à toute l’humanité. Elle détruit le fondement de la famille et de cette façon, livre aux despotes de service la personne qui n’arrive déjà plus à se reconnaître homme ou femme.

- Dans votre dernier livre vous attaquez durement la pornographie et ceux qui la tolèrent.
- Oui, car la pornographie est une drogue et comme telle elle crée une dépendance. Une drogue qui détruit la capacité d’aimer et d’assumer la responsabilité d’être père et être mère.
En outre, elle constitue un plan incliné sur lequel il est facile de glisser vers cet abîme de la criminalité sexuelle qui finit par impliquer aussi les enfants et les plus jeunes. Pour ce qui est de l’Allemagne, il y a des chiffres alarmants ; 20% des jeunes entre 12 et 17 ans « consomment » tous les jours de la pornographie, 42% au moins une fois par semaine. Quelles personnes peuvent se former dans ces conditions ? Et il est difficile de comprendre pourquoi l’Union Européenne se montre si agressive contre le tabac et ne fait rien pour empêcher l’abrutissement provoqué par la.

- Dans cette situation de « révolution sexuelle mondiale » quelle est la tâche des chrétiens?
- Il s’agit évidemment d’un thème qui concerne chacun de nous. Que cela nous plaise ou pas, nous devons avant tout mettre de l’ordre dans notre vie sexuelle, pour qu’ainsi la vocation humaine soit à la hauteur du vrai amour, l’amour qui donne le bonheur. Sinon, il ne sera même pas possible de trouver les motivations pour affronter une bataille de ce type, qui est une bataille pour la dignité humaine, pour la famille, pour nos enfants, pour le futur.