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L'Homme de l'année 2013, décidément

Cette fois, c'est le magazine américain de mode "Esquire" qui désigne le Pape François comme l'homme le plus élégant de l'année (3/1/2014)

(Merci à Marie-Christine)

Certains diront: cette bonne perception du Pape, et à travers lui de l'Eglise, peut contribuer à donner à cette dernière une meilleure visibilité.
C'est possible.
Personnellement, je dois avoir mauvais esprit, mais j'ai des doutes, et du mal à y voir un compliment, encore moins une bonne nouvelle. J'espère que ce n'est pas la dernière trouvaille des spin doctors du Vatican

On peut certes dire beaucoup de choses positives du Pape François ... mais ce n'est pas lui manquer de respect que de dire qu'il est l'antithèse absolue de l'élégance (encore que là aussi, la machine à changer le sens des mots a frappé: quand on voit les podiums des défilés de haute couture, on a des doutes...)

Mais où veulent-ils en venir, à la fin?
Eh bien, c'est un peu plus clair lorsqu'on lit les motivations. Le magazine reconnaît que le choix peut paraître surprenant, mais se justifie ainsi, selon Gala:
«Les choix vestimentaires du pape François ont subtilement annoncé une nouvelle ère de l’Église catholique».

Gala ajoute:

Simplicité et humilité sont les deux termes qui reviennent le plus souvent lorsque le pape François est évoqué et on devine derrière la désignation d’Esquire une nouvelle portée symbolique voire politique....
Contrairement à ses prédécesseurs, le souverain pontife, que Time Magazine a élu homme de l'année, a banni les bijoux trop clinquants, les tenues luxueuses ornées de fourrures ou de broderies dorées. Un pape anti bling bling en somme.

(Un dernier petit coup de pied, mine de rien, à Benoît XVI, le pape bling-bling, comme on le sait).