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Mirabile dictu

Le fim “Un Dios Prohibido” a obtenu le poisson d'argent au festival international du film catholique (28/6/2014)

Le palmarès de la cinquième édition du festival international du film catholique « Mirabile dictu » (Chose étonnante à dire - Virgile G.2.30) a été proclamé hier (*).
Une très bonne nouvelle: le prix du meilleur film (le « poisson d’argent ») a été attibué au film espagnol de Pablo Moreno Un Dios prohibido, qui raconte le martyre de 50 religieux clarétins au début de la guerre civile espagnole, exécutés parce qu'ils refusaient de renoncer à Dieu et à leur habit sacerdotal.

Carlota me rappelle qu'elle nous en avait déjà parlé à deux reprises dans ces pages, en 2012 (benoit-et-moi.fr/2012(III)/articles/ainsi-etaient-ils) et en 2013 (benoit-et-moi.fr/2013-II/articles/un-dieu-interdit).

Le prix du meilleur documentaire va à un documentaire français "Au coeur du Vatican", de Stéphane Ghez (www.france3.fr/emissions) diffusé sur FR3 en mars dernier, dans l'émission "Des racines et des ailes" de Patrick de Carolis.

Parmi les films en compétition, Carlota avait eu un coup de coeur pour un film français, "L'Apôtre" de Cheyenne Carron (**), qui raconte l'histoire d'"Akim, jeune musulman appelé à devenir imam, [qui] voit son identité bouleversé alors qu'il est touché par l'amour du Christ… Dans un chaos familial qui l'oppose à son frère, Akim tentera de se faire accepter par les siens".

Le film, qui n'a malheureusement pas été primé, devrait sortir en France en octobre prochain.
Carlota nous le présente ici:

L'Apôtre

« Un dios prohibido » est évidemment un très bon film et un film très important pour faire vraiment comprendre ce que furent les persécutions religieuses des années trente en Espagne, qui suivaient d’ailleurs de très près celles du Mexique, et dans lesquelles on peut voir des ressemblances certaines en ce qui concerne les causes puis les actes épouvantables commis. C’est aussi un film qui montre ce qu’est être catholique dans le sens le plus noble et le plus terrible, suivre le Christ et son plus épouvantable des chemins de Croix.

J’aimerais néanmoins qu’un coup de pouce soit donné aussi au film français « L’apôtre » du fait de la personnalité extraordinaire de la réalisatrice et de son histoire personnelle, de sa ténacité, de son courage, de son charisme, mais aussi parce que son film est un film de notre temps et un film qui raconte l’aujourd’hui en France, avec des héros que personnes ne remarquent et une histoire de conversion d’un musulman au catholicisme, un film qui montre vraiment ce qu’est le Christ, Lui qui ne cesse de parler aux hommes mais toujours dans le respect de la condition qu’Il leur a donné, celle d’êtres libres, la seule qui leur permet d’être vraiment des hommes et pas des esclaves. Et pourtant comme cela semble souvent plus facile d’être le chien que le loup comme le racontait Jean de la Fontaine.

C’est aussi un film coup de poing qui doit nous faire réfléchir alors que nos frères chrétiens d’Orient, ceux dont les ancêtres ont rencontré les apôtres en personne, qui ont subi les persécutions de l’Empire romain, mais qui sont en train de disparaître dans l’indifférence générale en quelques années et d’une manière de plus en plus accélérée notamment en ce moment en Irak, et avec une responsabilité écrasante de l’Occident (enfin de ses gouvernants) qui serait chrétien….ou qui l’aurait été. Leur sort peut être un jour le nôtre, et pas forcément dans un avenir hypothétique et lointain, et pas seulement en ciblant directement la Religion, il y a bien d’autres moyens de faire disparaître ceux qui gênent (cf le drame des habitants de Lampedusa).

Oui, j’aimerais vraiment que « L’apôtre » ait au minimum une belle place d’honneur parce que qu’il montre que l’Église, parfois petite flamme, presque invisible, est toujours là en France, y compris à des endroits où on le l’attend pas, même si certains n’y croient déjà plus.

La bande annonce du film « L’apôtre »: www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=226637.html

(Carlota, 23/6/2014)

     

Notes

(*) On se rappelle l'imbroglio de la version 2012 de "Mirabile dictu", qui avait vu primé dans un premier temps la série scandaleuse d'Arte "Ainsi soient-ils"... avant qu'elle ne soit déclassée. (détails ici: http://tinyurl.com/lwlmfnc

(**) Cheyenne Carron, née en 1976 est une réalisatrice, scénariste et productrice française.
Elle a été abandonnée à l'âge de trois mois, sans procédure, ce qui fait que sa famille d'accueil n'a pu l'adopter légalement qu'à ses vingt ans. Elle a choisi son prénom en référence à son petit frère adoptif, un Indien du Guatemala. Sa famille d'accueil a adopté trois enfants en plus de deux enfants naturels. Cheyenne sera baptisée sous le prénom Cheyenne-Marie à Pâques 20142. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheyenne_Carron