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Un mini coup d'état au Synode?

L'information de Marco Tosatti, moins sensationnelle que ne le laisse présager le titre, mérite toutefois d'être gardée en réserve (22/5/2014)

>>> L'information est issu non pas de Vatican Insider, mais de son blog personnel <San Pietro e dintorni>

     

Synode. Envisage-t-on un mini coup d'Etat?
Marco Tosatti
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Il semble que le «théorème de Kasper» sur la communion pour les divorcés remariés, qui sera discuté lors du Synode des Évêques, à l'automne, pourrait rencontrer des difficultés. Et pour les surmonter - selon certaines rumeurs de sources excellentes - on penserait à un changement dans le règlement du Synode lui-même, de manière à réduire la quantité et la qualité de l'opposition.

Dans le Consistoire qui a précédé la nomination des premiers cardinaux par le pape Bergoglio, le cardinal Walter Kasper avait parlé longuement, exposant en premier ses considérations pour permettre aux divorcés remariés d'accéder à l'Eucharistie, en dépit de la doctrine de l'Eglise sur la situation dans laquelle ils se trouvent, et des paroles de l'Evangile sur le divorce. Après que beaucoup d'autres cardinaux se soient exprimés, en majorité de manière contraire, il avait eu le privilège de répliquer (ndt: et de bénéficier de l'appui très marqué du Pape lui-même!!). Mais alors que le rapport du Kasper avait été publié, les considérations des opposants ne l'ont pas été. Il serait pourtant opportun qu'elles soient rendues publiques; beaucoup, qui ont été enregistrées, ont été remises au secrétariat du Consistoire.

Et c'est précisément à la suite du Consistoire qu'on a pensé à modifier les règles du Synode. Afin de ne pas permettre la participation d'un grand nombre de «chefs de dicastère» de la Curie de Rome.
Actuellement, selon la réglementation en vigueur, les chefs des dicastères romains entrent de droit au Synode des Évêques. Mais en dehors des grands cardinaux venant des diocèses du monde entier (Philippines, Etats-Unis, Afrique, Europe) c'est d'eux que l'on attend de voir formuler les plus grandes difficultés théologiques et doctrinales envers le «théorème Kasper».

Et c'est ainsi qu'a commencé à souffler l'idée de résoudre le problème à la racine, limitant la présence des chefs de dicastère.

Reste l'inconnue des délégués nommés par le pape. On verra si le Pape François s'en tiendra, comme ses prédécesseurs, à une ligne d'équilibre, invitant des personnalité de positions différentes, ou s'il cédera à la tentation de ne convoquer que des pelotons d'enthousiaste «kasperistes» ...