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Vaccin contre le non-politiquement-correct

Carlota explique pourquoi elle n'ira pas voir le film "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu". (16/5/2014)

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Ci contre: les gendres idéaux, version France 2014

Je n'irai pas le voir non plus, à peu près pour les mêmes raisons. De toute façons, quand la critique est unanime, j'ai tendance à me méfier. Quant au public, lui aussi unanime, il est tellement conditionné par les médias qu'il ne se rend même plus compte que d'autres pensent à sa place, et qu'il ne fait d'autre que reproduire ce qu'on lui enfonce dans le crâne quotidiennement à coups de marteau.

     

Le vaccin obligatoire contre le non-politiquement-correct
Carlota, 16 mai 2014
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Non, je n’irais pas voir « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu », comme je n’avais pas été voir « les Intouchables » et pour les mêmes raisons, même si ces deux films font rire la France entière. J’ai une allergie aux bons sentiments de celluloïd surtout quand ils sont accompagnés du « bon pour tirage » du politiquement correct. Les hasards de la vie ou de tout ce que vous voudrez, ont fait que, je n’ai pas besoin de savoir ce qu’est la vie telle qu’elle est montrée dans des films de ce type. Peut-être que mon expérience est trop différente de ceux qui, à Paris, dans des bons quartiers, se fréquentent, quelles que soient leurs nationalités, leurs religions ou leurs origines, des gens qui finalement se ressemblent. Et ce serait sans doute pareil s’ils étaient, dans les mêmes conditions à Shanghai, au Cap, à Bruxelles, à Bogota, etc. Peut-être aussi que lorsqu’ils sortent, ils ont une capacité à ne pas voir ce que je vois, moi…

Je ne nie pas que des films de ce genre sont des bonnes réalisations avec un bon scénario et de bons comédiens et que sont mis en scène plein de bons sentiments, enfin ceux qui ont le « copyright » du bon sentiment. Mais cela ne me suffit pas ou plutôt c’est trop pour moi.
Oui, c’est trop pour moi, parce que ces films reposent sur de l’anecdotique qui correspond à un objectif et qu’ils ne représentent en aucun cas la réalité. Ce qu’ils montrent c’est une réalité virtuelle et institutionnelle à laquelle les puissants du moment veulent que nous adhérions de grès ou de force, même si cette réalité n’existe pas et n’existera jamis pour la majorité de la population et sur le long terme. Dire le contraire c’est de l’ingénuité ou du mensonge de commande. Par ailleurs «Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu » n’évoque surtout pas l’avenir. Il ne faut surtout pas - parce que, un « vingt ans après » mais version documentaire, et pas une suite-fiction du « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu », il serait intéressant d’y réfléchir aussi. Et là encore je suis sceptique, au vu de l’expérience, de la connaissance du passé et du présent et du fait que l’homme est homme avec ses qualités et ses défauts, el les pattes bien efficaces de celui qui sait que lorsque le paradis sur terre est imposé, c’est l’enfer qu’il faut comprendre. Même si bien sûr il peut y avoir de exceptions, justement exceptionnelles.

Bref, très peu pour moi ce cinéma qui participe à l’endoctrinement des cerveaux et à l’endormissement de nos capacités de défense contre le politique correct, et surtout quand c’est fait avec beaucoup de talent, de finesse et de subtilité (et quelques traits d’impertinence comme succédané de la vraie indépendance d’esprit). Le poison n’en pénètre que mieux encore… Et le succès montre bien que déjà un grand nombre de personnes ne veulent pas se poser trop de questions, la perfusion du politiquement correct est déjà en oeuvre depuis pas mal de temps. Carpe diem, après moi le déluge.

Je doute d’être comprise de ceux qui se pâment en parlant de ce succès cinématographique français mais qui font la fine bouche, version le Journal « La Croix », quand j’évoque «Les Cristeros » (finalement pour eux des paysans de jacquerie, remis au pas heureusement. Passons à un autre sujet !), une production que ce journal qualifie de « western » et qui trouve que les Mexicains de l’Armée Fédérale sont vraiment présentés sous un mauvais angle et très exagéré Il faut le lire pour le croire, car évidemment la cruauté de la répression étatique y a été considérablement atténuée.

Donc, oui, sans doute de l’exagération, mais pour la sensibilité de ceux qui ne veulent pas trop savoir. Comme ceux qui n’aiment pas que je leur parle, par exemple, de ce qui s’est passé dès le 11 mai 1931 en Espagne, à Madrid, avec l’incendie de la résidence de Pères Jésuites, sur la Gran Vía (et ce n’était que le début de bien d’autres abominations), comme ceux qui n’ont pas envie que je le dise que dès le 14 juillet 1789 des massacres d’innocents ont eu lieu à Paris et que la Terreur n’a pas débuté avec Robespierre en 1793. Et il y aurait tant à dire encore, sur tant d’autres sujets. Généralement cela se termine par, - toujours ceux qui se pâment en évoquant « Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu » mais qui là, prennent un air gêné pour répondre un oui, peut-être, mais bon, c’est du passé tout cela !

Au fait, ne vous tracassez pas pour moi au cas où vous le feriez. J’ai d’autres occasions de bien rire (et pas jaune si cette expression peut encore s’employer), même en regardant des films !