Accueil

Deux hommages à Benoît XVI, de circonstance

Celui du cardinal Canizarès, préfet de la Congrégation pour le culte divin. Et celui du Père Rosica, directeur de la chaïne "Sel el lumière". (11/2/2014)

Si l'on oublie la presse laïciste, irrécupérable dans la caricature, et les ouvriers de la 25e heure, qui ont éreinté sournoisement Benoît XVI pendant huit ans, mais qui découvrent maintenant(!!) qu'il était un grand Pape, la plupart des hommages venant de milieux catholiques soulignent immanquablement que le départ de Benoît XVI a permis l'élection de François et a ouvert une nouvelle ère (de lumière? il est encore possible d'avoir des doutes...) pour l'Eglise. Non sans ajouter que le geste inouï qu'il a accompli il y a un an est le plus grand acte du Pontificat - ce qui est pour le moins réducteur!

* * *

Dans son édition datée du 11 février, l'OR publie un article écrit sur le quotidien espagnol "La Razon" du 9 Février par le Cardinal Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements.
Le Cardinal Canizarès ne cède que très discrétement à l'obligation mentionnée plus haut.
Son témoignage, mêlé à un souvenir personnel, sonne sincère et émouvant. C'est celui d'un vrai homme de Dieu.
(ma traduction)

     

L'hommage du card. Canizarès

La trajectoire d'une vie. Seul Dieu suffit
L'Osservatore Romano (source)
(Antonio Cañizares Llovera)
----------
Cette annonce du pape Benoît XVI, le 11 Février, nous a tous surpris. Combien de questions, combien de suppositions, combien d'hypothèses, combien d'élucubrations. Mais ce fut le geste dans lequel a culminé, et s'est résumé son pontificat, ainsi que la trajectoire et la logique de sa vie. Un pape et une vie qui ont toujours dit, et confié à nous autres hommes le grand message, la grande vérité, la grande lumière dont nous avons tous besoin, dont le monde a besoin: seulement Dieu.

Tout ensemble, à l'improviste, et une fois pour toutes, avec ce geste, avec cette annonce, il nous a dit - et il continue de nous dire, dans sa vie cachée avec le Christ en Dieu, dans un silence semblable à celui de Nazareth ou à celui de la Croix, dans une «clôture» consacrée à la prière et à la contemplation, à Dieu et à Dieu seul, dans la kénose ou la spoliation, imitant, ou plutôt nourrissant, les sentiments mêmes de Jésus, comme le dit saint Paul aux Philippiens - que Dieu existe, que Dieu est, que Dieu est amour, que Dieu est le centre de tout, qu'il aime les hommes avec une passion authentique (nous le voyons, et nous le touchons de la main dans la passion de son Fils), qu'il ne les abandonne pas, qu'il suscite et engendre une confiance qui transcende les calculs et les stratégies humaines, qu'il guide et conduit l'histoire, soutientl'Eglise, en prend soin, l'alimente, l'oriente, et nous sommes dans ses mains, et quelles mains d'amour et de miséricorde, de Père vrai.
Le geste du renoncement de Benoît, par beaucoup peut-être pas encore assimilé ou vu partiellement, avec un regard seulement humain, avec les yeux calculateurs, politiques, ou intéressés avec lesquels on voit presque tout aujourd'hui, ce geste a été pour moi sa meilleure encyclique, son meilleur livre, son meilleur discours, parce qu'avec lui il nous a dit, dit et écrit, fait chair de sa chair, le texte de ce qui est le plus important et crucial pour les hommes: Dieu. Dans son livre Jésus de Nazareth, Benoît XVI, affrontant le thème des tentations de Jésus, demande: «Qu'est-ce que Jésus nous a vraiment apporté?»; sa réponse est très simple, mais en elle il y a tout et tout y est inclus: «Il a apporté Dieu».

Benoît XVI aussi nous a apporté Dieu, il s'est confié à Lui et nous a confiés à Lui. Et il ne s'est pas trompé. La preuve en est le pape François, qui lui a succédé: celui que Dieu lui-même a choisi après lui pour guider l'Église sur des chemins de continuité et non de rupture, le long des sentiers de l'espérance - il suffit de regarder l'espérance que François suscite - et le long des sentiers de la miséricorde et de la charité que nous voyons et touchons de la main en François, guidé par la lumière de la foi et de la vérité, cette vérité qui se réalise dans l'amour
Mais Benoît a été justement cela, comme exemple, rappelons ses trois encycliques: Deus Caritas Est, Caritas in Veritate et Spe Salvi. Et nous pouvons ajouter l'encyclique presque terminée de Benoît, reprise par François, dans un beau geste d'humilité et de sagesse, Lumen fidei.

Pour conclure, réaffirmant tout cela, je peux raconter une anecdote personnelle qui confirme cette centralité de Dieu en Benoît XVI , la clé de tout et pour tous. Ma nomination comme évêque d'Avila avait été publiée seulement quatre jours plus tôt quand je suis allé à Rome pour rencontrer, en ma qualité de secrétaire de la Commission doctrinale espagnole, le cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Je n'oublierai jamais cette rencontre. Ses manières étaient exquises, familières, simples, gentilles, douces, chaleureuses, comme elles l'étaient envers tout le monde. La question pour laquelle il m'avait convoqué fut immédiatement expédiée, puis nous en vînmes à ma récente nomination comme évêque d'Avila.
Dans cette rencontre, comme un père ou comme un frère aîné, il m'a parlé plus ou moins en ces termes: «Le Saint-Père vous a nommé évêque d'Avila, célèbre pour ses murs, bien sûr, mais important surtout pour sainte Thérèse de Jésus et Saint Jean de la Croix, et vous savez ce que ces saints nous montrent: "Seul Dieu, Dieu seul suffit". C'est le point central du ministère épiscopal: Dieu au-dessus de tout, vivre et agir en communion avec la volonté de Dieu, être témoins de Dieu, adorer Dieu, annoncer Dieu à tout moment, aider à connaître et à aimer Dieu; Dieu toujours au-dessus de tout. Cela devrait être le but et l'horizon de votre ministère épiscopal, de chaque évêque et de l'Eglise».
Et cela, avec sa lumière et avec l'aide de Dieu et le soutien des saints d'Ávila, m'a guidé en presque vingt-deux ans d'épiscopat. Et c'est précisément ce que nous avons appris, et continuons à apprendre, de Benoît XVI.
Merci vraiment, et de tout mon cœur, cher Benoît XVI. C'est ce dont nous avons tous besoin, et c'est le futur; ainsi nous suivrons un chemin sûr, fiable, lumineux, de sorte que tous ensemble, ainsi nous formerons une fraternité unique vers cette nouvelle terre où règnent la justice et l'amour.

L'Osservatore Romano, 11 février 2014.

     

Le Père Thomas Rosica, prêtre canadien de la Congrégation de Saint-Basile (Basiliens), est directeur de la chaîne de télévision catholique Sel et Lumière.
Durant la dernière Sede Vacante, il a été l'un des porte-parole de la Salle de Presse du Saint-Siège.
Son long témoignage que je reproduis ci-dessous contient quelques très beaux passages... et d'autres qui entraînent un peu moins mon adhésion...

L'hommage du Père Rosica

Vergelt’s Gott, Heiliger Vater!
Faire mémoire de la renonciation du Pape Benoît un an plus tard

Père Thomas Rosica, CSB
(source)
10 février 2014
------

L’événement de la renonciation du Pape Benoît XVI au titre de Souverain Pontife le 11 février 2013, c’est-à-dire il y a de cela un an maintenant, se tient comme un événement marquant de l’histoire de la vie l’Église catholique et du monde. En effet, il y a exactement un an, le Pape annonçait à ses frères cardinaux réunis en consistoire la surprenant nouvelle..

Le Pape renonçait donc librement ainsi qu’en accord avec le Code de Droit Canonique. Cela représentait une décision sans précédent dans l’histoire moderne et offrait un enseignement pour l’Église et le monde. Celle-ci était aussi en pleine cohérence avec l’enseignement de l’un des plus grand professeur de la foi que l’Église n’ait jamais connu.

Par cette décision courageuse et pleine d’audace, Benoît XVI nous apprend que nous devons être honnête avec nous-mêmes, même lorsquec’est douloureux. Nous sommes des êtres humains et nous ne devons pas nous laisser enchaîner par l’histoire. En effet, cet homme, catalogué comme « champion de la tradition » ou bien comme un « conservateur », nous quitte par l’un des gestes les plus « progressistes » qu’un pape ait jamais fait. Cet homme, connu pour ses écrits brillants, sa bonté, sa charité, sa gentillesse, son humilité et sa clarté d’enseignement, nous a offert le modèle d’une humble et courageuse décision qui marquera la papauté et la vie de l’Église.

En effet, la renonciation de Benoît XVI nous offre un exemple rare et profond d’humilité en action. Les vrais chefs mettent toujours leur mission avant leur pouvoir ou leurs intérêts personnels. Loin d’être une erreur ou une faiblesse, cette renonciation fut le geste le plus rayonnant de la papauté de Benoît XVI (!). Ce qui sera sans doute reconnu historiquement comme un geste brillantissime par lequel il aura instauré une nouvelle ère pour l’Église.

Le Grand Professeur
------
Benoît XVI avait été catégorisé dès le commencement comme étant un pape « conservateur ». Cependant, durant les huit années passées sur le Siège de Pierre, Benoît XVI s’est davantage tourné plutôt sur les Écritures que sur la Doctrine, faisant souvent des liens entre les premiers chrétiens et les personnes de notre temps qui ont de la difficulté à vivre leur foi. Il abordait les questions sociales et politiques en mettant l’emphase sur quelques principes fondamentaux : les droits humains reposent sur la dignité humaine, les personnes doivent passer devant les profits, le droit à la vie est une mesure d’humanité et pas seulement un enseignement catholique et finalement que les efforts pour exclure Dieu des questions sociales est une des causes de la corrosion des sociétés modernes. Pour Benoît XVI, le christianisme est une rencontre avec la beauté ainsi que la possibilité de vivre une vie plus authentique et plus excitante. Son mantra repose sur la relation avec Jésus et Dieu.

Le Pape Benoît XVI a ouvert l’ère de la Nouvelle Évangélisation en mettant l’accent sur trois principes fondamentaux. Ses trois premières encycliques examinaient les trois vertus cardinales Foi, Espérance, Charité. Ses trois premiers livres se basaient sur le centre de la Foi catholique: Jésus-Christ. Chaque mercredi, ce grand Pape nous entretenait de sujets variés comme la catéchèse, les pères et docteurs de l’Église, les saints, les psaumes et la prière. Au mois d’octobre 2013, il convoquait un Synode sur la Nouvelle Évangélisation et déclarait dans son discours d’ouverture: « L’Église existe pour évangéliser ! ».

Le Pape Benoît XVI mettait brillamment l’emphase sur l’importance d’une vie théologale intense qui se traduit par une vie de prière et de contemplation de laquelle découle naturellement une bonne conduite morale, un engagement au service des autres ainsi qu’une vie chaste et respectant la justice.

Déjà au début de son Pontificat, Benoît XVI affirmait à un groupe de prêtres réunis dans le nord de l’Italie où il s’était rendu pour ses vacances que: « le Pape n’est pas un oracle, il est infaillible seulement en de rares occasions, comme nous le savons ». De plus, reconnaissant que l’Église passait une période de souffrance il admit que : « Je ne crois pas qu’il y ait un système pouvant produire des changements rapides. Nous devons aller de l’avant, traverser ce tunnel, ce passage souterrain avec patience et dans la certitude que le Christ est la réponse… mais nous devons également approfondir cette certitude et la joie de la connaître et ainsi être de vrais ministres du monde futur, du futur de toute personne ». Beaucoup trop de moments de son pontificat semblent avoir été vécus comme dans un tunnel obscur où la lumière se fait loin.

Lorsque je regarde les huit années de son ministère pétrinien, je suis reconnaissant des moments que j’ai pu passer en sa présence. Je connaissais déjà le cardinal Ratzinger et futur Benoît XVI depuis plusieurs années. J’ai été avec lui à Rome, en Allemagne, en Australie, aux Etats-Unis ainsi qu’en Espagne lors de son inoubliable visite pastorale. J’ai pu servir comme attaché de presse pour les médias de langue anglaise lors de deux Synodes des évêques. En ces occasions nous avions le privilège d’être avec lui durant des journées entières dans « l’Aula synodale ».

Lorsque j’étais avec le Pape pour ses premières Journées mondiales de la Jeunesse à Cologne au mois d’août 2005, il s’exclamait devant la multitude de jeunes chrétiens et de simples curieux en disant : « l’Église peut être critiquée parce qu’elle contient du bon grain et de mauvaises herbes, cependant, c’est consolant de savoir qu’il y a des mauvaises herbes dans l’Église puisque cela signifie que malgré tous nos défauts, nous pouvons toujours espérer être comptés parmi les disciples de Jésus qui est venu pour appeler des pécheurs ».

S’il y a eu un pape qui a dû traiter avec l’ivraie qui se mêle au bon grain c’est bien le Pape Benoît XVI ! Il appelait le Bien et le Mal par leur nom tout en invitant tout le monde à devenir ami avec Jésus-Christ. Il a fait face aux divers scandales et n’avait pas peur de les dénoncer. Il admit certaines erreurs commises sous ses yeux. Il fit de nombreux efforts pour retrouver l’unité perdue avec certains groupes schismatiques où il assuma de nombreux échecs. Il étendit les bras vers les grandes religions en instaurant un dialogue de paix qui sait nommer les éléments de divisions mais également les grands espoirs qui nous unissent. Il marchait en compagnie des princes et des rois sans jamais perdre de sa simplicité. Pour un pape qui n’était pas sensé voyager à cause de son âge, il surpris en visitant de nombreux pays partout dans le monde.

Bien conscient de la « saleté » dans l’Église en beaucoup de secteurs, il fit pression, alors qu’il était encore le Cardinal Joseph Ratzinger, pour l’écriture de nouvelles règles permettant le retrait de prêtres abuseurs durant le pontificat de Jean-Paul II et en fit ensuite la promulgation une fois devenu Pape. Benoît XVI fut également le premier pape à rencontrer des victimes d’abus sexuels commis par des prêtres. Tout cela sans compter qu’il fut le premier pape à s’excuser en son nom propre pour cette crise ainsi qu’à y dédier un document entier dans la lettre aux catholiques d’Irlande en 2010.

Ce fut Benoît XVI qui établit une nouvelle agence de surveillance financière ouvrant pour la première fois le Vatican à l’inspection d’agence internationale à travers le processus Moneyval (Agence du Conseil de l’Europe contre le blanchiment d’argent). Ce fut également lui qui aborda le problème de la mauvaise gestion financière et du manque de transparence du Vatican.

Durant ces jours de commémoration du premier anniversaire de la renonciation de Benoît XVI, beaucoup sont tentés, afin de mettre en évidence les aspects positifs de la nouvelle « ère franciscaine », de présenter le pontificat de Benoît XVI en termes négatifs. Cela n’est pas seulement absurde mais indique également un certain aveuglement, une surdité ainsi qu’une ignorance de ce que ce grand homme a pu accomplir.
Ceci dit, les comparaisons entre les deux pontifes sont inévitables. Il est évident que le Pape François est davantage attrayant pour les foules (??). De fait, il est impressionnant de voir l’immense multitude qui ne cesse de venir au Vatican, ne serait-ce que pour entrevoir ce Pape du nouveau monde. Il y a un tournant dans le ton adopté par le présent Pape qui pourrait être décrit comme étant plus « modéré » ou plus « pastoral ». Une nouvelle direction davantage orientée vers ceux qui sont dans les périphéries de la société et de l’Église.

Il ne faut surtout pas oublier que plusieurs des réformes qui tiennent place aujourd’hui sous le Pape François ont commencé sous le pontificat de Benoît XVI, spécialement celles reliées à deux causes permanentes de scandales dans l’Église : l’argent et les abus sexuels. Je suis persuadé que nous devons à Joseph Ratzinger la possibilité que nous avons aujourd’hui de marcher à la lumière du Pape François. Nous devrons pour toujours être reconnaissant envers Benoît XVI puisqu’il est responsable du rayonnement de François pour l’Église et le monde. Nous avons, en effet, une immense dette envers lui.

L’Adieu
----
Ayant eu le privilège de servir comme porte-parole du Vatican pendant la transition papale l’année dernière, j’ai pu faire l’expérience de cet événement de très près. À plusieurs reprises, le degré d’émotion atteignait des sommets. Une des scènes les plus émouvantes dont j’ai pu être témoin a eu lieu le 28 février, c’est-à-dire lors du dernier jour du pontificat de Benoît XVI. Son départ méticuleusement orchestré en partance du Palais apostolique et du Vatican a su captiver le cœur et l’esprit du monde entier. Le touchant au revoir fait à ses collaborateurs lors de ce chaud après-midi d’Italie suivi d’un bref vol d’hélicoptère vers Castel Gandolfo, ses derniers mots comme Pape nous rappelant qu’il devenait « un pèlerin » en cette dernière étape de sa vie, tout cela a profondément ému le monde entier. La tristesse était palpable à Rome ce soir-là. J’étais moi-même triste de cette incroyable scène qui venait de se dérouler sous nos yeux. J’étais aussi attristé parce qu’en moi-même je savais que ce grand chef d’Église, ce professeur, ce véritable « docteur » de la Foi avait été si pauvrement servi par certains de ses plus proches collaborateurs.

Joseph, notre frère
-----
Dans l’Ancien Testament, nous trouvons l’émouvante histoire de Joseph qui, après plusieurs générations de tourmente, de désunion et même de haine familiale, réussit à réunir sa famille par le pardon et l’amour. Plusieurs scènes émouvantes, qui pourraient facilement faire partie d’un grand Opéra, Joseph questionne ses frères, qui ne le reconnaissent pas, à propos de leur bien aimé père, toujours attristé de la mort supposé du fils manquant. C’est en les confrontant qu’il prit conscience que leurs cœurs avaient changés et c’est ainsi qu’il pu leur dire ces mots qui ne passeront pas « Je suis Joseph, votre frère » (Genèse 45, 4).

Le Bienheureux Jean-Paul II nous a enseigné le sens de la souffrance et de la mort dans la dignité. Joseph Ratzinger nous a appris la signification de l’abandon, du refus de s’accrocher au pouvoir, au trône, au prestige, à la tradition et privilège pris comme des fins en soi. Benoît XVI nous a enseigné ce que signifie véritablement servir le Seigneur avec humilité et joie profonde. Il était pour nous Joseph, notre frère. Celui que plusieurs ont refusé d’accepter au commencement mais qui, à la fin, reconnurent et l’embrasèrent comme leur frère bien aimé.

Lors de mes études dans la terre natale du pape Benoît XVI en Bavière, j’ai appris la merveilleuse expression « Vergelt’s Gott !». Cela signifie bien plus qu’un simple « danke » ou « merci ». En effet, le véritable sens serait mieux traduit par: « Puisse Dieu te donner ta récompense ! ». Lorsque je regarde en arrière, à ces précieux moments vécus il y a maintenant un an, je dis « Vergelt’s Gott, Heiliger Vater ! ». L’Église ne sera plus jamais la même grâce à ce que tu as fait pour nous !