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La vraie miséricorde du Christ

Grâce au blog "Il Papa emerito", nous relisons un passage de l'homélie du cardinal Ratzinger lors de la Missa pro eligendo Romano Pontifice, du 18 avril 2005, juste avant l'ouverture du Conclave (15/1/2014).

«Ces mots - dit l'auteur du blog ici - sont d'une actualité inouïe, alors que le Pape François nous rappelle souvent le don de la miséricorde de Dieu, "un don illimité, gratuit, immense. A chaque fois que nous nous approchons du sacrement de pénitence, Dieu accorde toujours son pardon, Dieu ne se lasse jamais de nous pardonner, et c'est nous qui nous lassons de demander son pardon".
Tout cela est très beau! Mais que disent les "catoliques adultes"? Dieu pardonne toujours, la confession n'est pas nécessaire, je me confesse tout seul car Dieu me comprend, Dieu pardonne au moment même où je connais le péché, et même, le péché n'existe pas» (ndt: je serais intéressée de connaître la position des catholiques sur le péché, pourquoi pas, pour une fois, à travers un sondage).

L'auteur du blog poursuit:
«Cette interprétation déformée de la miséricorde du Christ est réfutée par Ratzinger dans cet admirable homélie:

La miséricorde du Christ n'est pas une grâce à bon marché, elle ne suppose pas la banalisation du mal. Le Christ porte dans son corps et sur son âme tout le poids du mal, toute sa force destructrice. Il brûle et transforme le mal dans la souffrance, dans le feu de son amour qui souffre. Le jour de la vengeance et de l'année de grâce (*) coïncident avec le mystère pascal, dans le Christ mort et ressuscité. Telle est la vengeance de Dieu: lui-même, en la personne du Fils, souffre pour nous. Plus nous sommes touchés par la miséricorde du Seigneur, plus nous devenons solidaires de sa souffrance - et plus nous somme prêts à compléter dans notre chair "ce qu'il manque aux épreuves du Christ" (Col 1, 24).
http://www.vatican.va/gpII/documents/homily-pro-eligendo-pontifice_20050418_fr.html

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(*) Note
Lecture du jour: Esaïe 61
61:1 L'esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, Car l'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ;
61:2
Pour publier une année de grâce de l'Éternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu ; Pour consoler tous les affligés ;


Conclusion du blogueur:

«Non seulement, donc, la miséricorde du Christ n'est pas si escomptée que cela pour ceux qui n'évaluent pas le mal pour ce qu'il est, mais quiconque expérimente cette miséricorde reconnaît encore plus sa condition de pécheur, qui fait plus que tout souffrir le Christ».