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Prix Nobel (au pluriel) pour Benoît XVI

A propos de l'article d'Andrea Gagliarducci "Un prix Nobel de littérature pour un Pape?" (24/5/2014)

     

J'ai traduit en début de semaine un article fort intéressant intitulé "Un prix Nobel de littérature pour un Pape?" ( je signale à mes lecteurs qu'il a été ultérieurement mis à jour)
L'auteur, Andrea Gagliarducci, révélait que l'idée avait été sérieusement envisagée par le directeur de la LEV, don Giuseppe Costa qui avait cherché dans ce but l'appui des Universités catholiques (et qui avait obtenu, me dit-il, celui des universités américaines, mais pas celui des universités allemandes)

Teresa, sur son site (§ 27953) rappelle qu'à deux reprises, Ettore Gotti Tedeschi avait proposé Benoît XVI pour le prix Nobel d'économie, notamment pour son encyclique "Caritas in veritate".
Une première foie en février 2012, alors qu'il présentait un recueil de ses éditoriaux dans l'OR, sous le titre "Ragioni dell' economia".
« Au théologien Ratzinger, ce qu’il faudrait c’est le Nobel de l’Economie. C’est le plus grand économiste, parce qu’il connaît les besoins des hommes. Le plus grand connaisseur de l’homme sait ce qu’est l’économie » disait alors celui qui était encore pour deux mois le président de l'IOR. (cf. benoit-et-moi.fr/2012-I)

La seconde fois, c'était dans les colonnes de la Bussola, le 12 janvier 2013. Le financier était désormais dans la tourmente, et Benoît XVI à presque un mois jour pour jour de sa renonciation.
Ettore Gotti Tedeschi commentait le discours que le Saint-Père venait de prononcer cinq jours plus tôt, devant le corps diplomatique (*)

Et il concluait:

« Notre Pontife se révèle une fois de plus être un véritable économiste, et même l'économiste par excellence, c'est-à-dire l'économiste pour l'homme, connaissant bien, Lui, et de manière «unique» les besoins réels des hommes et comment les satisfaire avec l'outil économique. En fait, dans ce discours, Benoît XVI n'a rien fait d'autre que rappeler ce qu'il avait déjà écrit dans Caritas in Veritate : l'économie, la finance, ne sont que des moyens. Et comme moyens, elles ont besoin d'une fin vers laquelle tendre pour être bien utilisées. Sinon, elles deviennent stériles. Comment cela s'est produit. C'est ce qu'explique Benoît XVI avec sagesse et une compétence unique.
Alors, pourquoi ne pas le proposer (pour la deuxième fois) comme candidat pour le prix Nobel d'économie?
».
(cf. benoit-et-moi.fr/2013-I/articles/gotti-tedeschi-prix-nobel-deconomie-pour-le-pape)

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Toutefois, il y a différence de taille entre les propositions d'Ettore Gotti Tedeschi et de don Costa (et c'est encore Andrea Gagliarducci qui me le fait observer): celle du financier se limitait à une boutade, en quelque sorte une "parole en l'air" (ayant quand même le mérite, pour la première, d'avoir été reprise dans les journaux, et même à la télévision, et de souligner ainsi publiquement l'excellence de la pensée de Benoît XVI), mais n'avait été suivi d'aucune démarche formelle.

Personnellement, j'aurais bien vu que l'on propose aussi Benoît XVI (en son temps) pour le prix Nobel de la paix... Il l'aurait mérité, lui qui s'était défini, en route vers le Terre Sainte en 2009, puis vers le Liban en 2012, comme un "humble pélerin de paix".
Souvenons-nous, me dit une lectrice, de ses gestes, quand il a planté l'olivier dans le jardin du palais présidentiel avec Shimon Perez, ou bien quand il a chanté avec les représentants des autres religions la prière pour la paix, en levant les bras de ses deux voisins.

Une autre lectrice m'écrit:
Benoît XVI reçoit sa récompense du Christ, il incarne la SAGESSE dans un univers sans aucun repère: il est donc normal que sa personnalité forte - bien qu'en apparence fragile - sa culture magnifique et sa théologie lumineuse ne soient pas reconnues quand elle sont jugées par les médiocres.

Ce n'est certes pas ordinaire, mais le grand Benoît XVI aurait pu être "nominé" pour au moins TROIS Prix Nobel!!!

* * *

(*) http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2013/january/documents/hf_ben-xvi_spe_20130107_corpo-diplomatico_fr.html

« Poursuivant notre réflexion, il vaut la peine de souligner comment l’éducation est une autre voie privilégiée pour la construction de la paix.
La crise économique et financière actuelle, entre autre, nous l’enseigne.
Elle s’est développée parce que le profit a été trop souvent absolutisé, au préjudice du travail, et qu’on s’est aventuré sans retenue sur les voies de l’économie financière, plutôt que sur les voies de l’économie réelle. Il convient donc de retrouver le sens du travail et d’un profit qui lui soit proportionné. À cette fin, il est bon d’éduquer à résister aux tentations des intérêts particuliers et à court terme, pour s’orienter plutôt vers le bien commun ».