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Chrétiens persécutés dans les centres d'accueil

... même en Europe. Une information qui dérange, peu médiatisée en France, et qui devrait interpeller les professionnels de l'irénisme (18/8/2014)

DES CHRÉTIENS PERSÉCUTÉS MÊME EN EUROPE DANS LES CENTRES POUR RÉFUGIÉS
14/8/2014
www.nocristianofobia.org/cristiani-perseguitati-anche-in-europa-nei-centri-per-rifugiati/
(ma traduction)
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Que se passe-t-il quand un exilé de foi chrétienne, demandeur d'asile en Allemagne, se retrouve dans un centre d'accueil, où se trouvent des réfugiés de toutes les religions? Qu'il devient automatiquement une cible. Et donc une victime, contrainte de subir les attaques, abus, harcèlements et agressions - et pas seulement verbales - de ses «collègues» musulmans. Lesquels ont en commun le sort, mais pas le traitement.

C'est ce que dénonce en termes non équivoques, l'Observatoire Intolerance and Discrimination against Christians in Europe (1) recueillant le témoignages d'un Syrien, Christian Toni (un nom d'emprunt, bien sûr, l'anonymat lui ayant été recommandé pour pour des raisons évidentes de sécurité): «Tout a commencé avec mon fils - se souvient-il - Ils lui ont dit: "Vous êtes chrétiens, des infidèles. Vous mangez du porc, nous ne jouons pas avec toi" ». Son compatriote, Farid (autre nom d'emprunt) lui fait écho: "Nous gardions les enfants sous contrôle de jour comme de nuit. Souvent, ils les battaient. Nous avions peur de perdre notre calme et de réagir à la provocation, mais en fin de compte, cela aurait seulement causé encore plus de problèmes». Souvent, leurs familles subissaient les assauts des musulmans, qui étaient hébergé avec eux au Centre d'accueil.

Encore plus déprimant, le cas d'une famille de réfugiés irakiens (photo plus haut), soumis à une action pure et simple de mobbing (violence psychologique) dans une structure similaire, en Bavière. Au jardin d'enfants, leur fils a été battu par un Syrien musulman. Puis des menaces de mort leur sont parvenues, répétées pendant plusieurs mois: « Ma femme était enceinte - a dit le chef de la famille - et n'en pouvions plus, de supporter cette situation» .
Les autorités n'avaient pas accordé beaucoup d'importance au problème. Mais quelqu'un avait décidé de s'occuper d'eux, de façon entièrement bénévole, Christian Salek, un avocat ayant des racines syriennes et une étude à Münich: «Ce qui m'a profondément touché, comme personne plus encore que comme avocat - dit-il - c'est de les entendre dire: "Nous avons peur en Allemagne. Nous ne pourrons pas vivre en paix ici, pas plus que nous ne pouvons vivre en paix en Irak"».
Donc, autant rentrer: aussitôt dit, aussitôt fait. Un jour, le couple a décidé de retourner, chez eux à Mossoul. Avec leurs enfants. L'enfer, que l'Irak est devenu aujourd'jui, ne leur a pas semblé plus laid que l'Allemagne civilisée, dans l'Europe libre.
Simon Jacob, président du Conseil central des chrétiens d'Orient en Allemagne a déclaré: «J'ai été très bouleversé de cette histoire, parce que je n'ai jamais pensé, jamais, que dans un pays libre comme celui-là, on pourrait avoir peur».

Wasem Sabagh est un autre réfugié syrien, de foi chrétienne. Le seul à vouloir s'exposer et à déclarer qu'il a tout de suite subi une forte hostilité à cause de sa foi, tant dans les centres d'accueil allemands, qu'en Turquie et en France. Aujourd'hui, il a trouvé refuge dans une famille, qui a décidé de l'héberger dans sa propre maison. Beaucoup d'autres aimeraient être à sa place.
Tous ces cas de familles littéralement terrifiées, ont déjà été signalés par la presse allemande: l'hebdomadaire Die Zeit, la station de radio Das Erste , le journal en ligne Pro , par exemple. Et par beaucoup d'autres. Sœur Rosemarie Götz, qui aide dans un centre de réfugiés à Berlin, dit clairement qu'il n'est plus possible de parler de cas individuels, isolés. Il yca des rapports spécifiques à ce sujet.

La première question est: comment est-ce possible? Le gouvernement étudie la possibilité de séparer les réfugiés chrétiens et musulmans dans les écoles maternelles distinctes, mais le débat à ce sujet est encore au stade de l'hypothèse, alors qu'il faudrait des solutions urgentes.
La deuxième question, cependant, est encore plus épineuse: les réfugiés qui restent, qui sont-ils?

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(1) Témoignage à lire sur leur site.

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