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Entretien avec Mgr Gänswein

Angela Ambogtti a résumé les propos du secrétaire de Benoît XVI à la presse locale allemande, à l'occasion d'un pélerinage à Lautenbarch: François rend visite à Benoît avant chaque voyage (17/8/2014).

>>> Article sur le site autrichien www.kath.net

On n'apprend pas grand chose de nouveau...

     

GÄNSWEIN: LE PAPE FRANÇOIS REND VISITE À BENOÎT AVANT CHAQUE VOYAGE
15 août 2014
Angela Ambrogetti
www.korazym.org/16684/ganswein-papa-francesco-visita-benedetto-prima-ogni-viaggio/
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«Avant chaque voyage, le Pape François va prier à Sainte-Marie Majeure et fait une visite au pape Benoît».
L'archevêque Georg Gaenswein préfet de la maison pontificale et secrétaire émérite du pape du pape Benoît XVI l'a raconté à ses compatriotes.
Ces derniers jours, Mgr Georg conduisait le pèlerinage au sanctuaire de Lautenbach dans le diocèse de Fribourg .
Le sanctuaire est situé sur le territoire d'Oberkirch, la petite ville dont Gaenswein a été le curé pendant deux ans, entre 1984 et 1986, juste après son ordination.
Une occasion pour parler de l'Eglise en Allemagne, mais aussi de rappeler quelques événements récents, à commencer par le pèlerinage des servants d'autel allemands début Août à Rome.
«Les jeunes sont plus proches de la substance de la foi que ce que disent les médias», a dit l'archevêque.

Le pèlerinage (d'Oberkirch) a réuni un millier de personnes, malgré la pluie et le froid, le 13 août.
L'archevêque a rencontré la presse locale et a répondu à des questions tous azimuts, en particulier sur l'Eglise en Allemagne. «Cela me fait toujours un peu sourire quand on croit que l'Allemagne joue en première division, et que de là viennent les résultats qui valent pour tout le monde. Il n'en est rien. En fait, les centres de gravité sur lesquels le Pape François met l'accent sont moins européens. Et je pense que cela fait beaucoup de bien à l'humilité et à la simplicité pour nous, pour l'Allemagne».

L'archevêque a rappelé combien souvent le Pape Benoît XVI a parlé de démondanisation, et ce mot «naturellement n'est pas entendu avec plaisir par de nombreux évêques allemands, parce qu'il fait croire, penser et craindre des choses bien précises». Pour Gänswein lorsqu'on est confronté à ce mode de gouvernement de François, on comprend qu'il découle de ce qu'a dit Benoît à Fribourg, et qui avait déjà secoué beaucoup de gens. Et maintenant, François continue cette ligne.

En Allemagne, a expliqué Mgr Georg, il y a des questions brûlantes depuis des temps immémoriaux, mais dans d'autres pays, [ces questions] n'allument même pas un feu.
«La question est seulement de savoir si cela aide vraiment ma foi et la foi de l'Eglise en Allemagne de revenir sur ces thèmes». Parce que s'il n'y a plus le feu de la foi, alors il est inutile de résoudre ces problèmes. Il y a des difficultés, bien sûr il y en a, cela est clair, «mais je dois partir du feu de la foi et quand il s'éteint, je dois faire en sorte qu'il s'allume à nouveau».
Le problème est que si un peuple a la foi, il doit allumer les autres avec le feu de la fo. Malheureusement, de nombreux médias dans les pays de langue allemande donnent une image assez simplifiée de la foi et aussi très négative, a-t-il rappelé.

En ce qui concerne la réforme de la Curie Gaenswein dit que «l'atmosphère est celle que nous attendions, quiconque connaît la Curie sait qu'elle vaut mieux que sa réputation; la Curie romaine est très ancienne, il n'y a pas un siècle où il n'y ait eu des interventions ou des changements, et cela dépend en partie d'expériences qui viennent de l'intérieur et en partie d'exigences qui viennent de l'extérieur; c'est une question naturelle, organique et complètement humaine».

Une correction aussi à ceux qui parlent de «deux papes». Il y a seulement un pape.
La relation entre François et Benoît est excellente, dit Gaenswein, «c'est moi qui sers de pont pour organiser les visites, les appels téléphoniques, etc..».
«En général, le pape François, à la veille d'un voyage à l'étranger, rend une visite à son prédécesseur».
Et l'archevêque rappelle que les papes sont les successeurs de saint Pierre, et pas l'un de l'autre, et donc les différences entre les différentes personnalités sont normales.

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