Irak: Basta buonisme!!

Un "coup de g.." du curé madrilène, le Père J. Jorge González Guadalix. Traduction de Carlota (15/8/2014)

>>> Du même auteur: Marre de l'option pour les pauvres

(Carlota, 14/8)

Un coup de g. de « notre » curé madrilène, le Père J. Jorge González Guadalix (original http://infocatolica.com).
Pour ceux qui vont encore nous ressortir l’affaire du glaive et ce qu’aurait dit Jésus, je rappelle que le Christ a simplement et en toute logique, expliqué, que celui qui vit avec le glaive risque de mourir du glaive. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut renoncer à défendre les siens avec le glaive. Le pacifisme sur le dos des autres n’est évidemment pas un précepte de l’Évangile...

ALLONS-NOUS CONTINUER ETERNELLEMENT AVEC LE BONISME?------

Oui, au partisan du "finissons-en avec les armes, jetons les fusils à la mer, vive le dialogue, et non à la guerre", cela paraît une bonne chose. Moi je crois à pieds joints au bienheureux les pacifiques, moi je préfère les œillets aux fusils d’assaut et j’aime mieux les couchers de soleil au bord de la mer que l’illumination des bombes sur les gens.

Le "non à la guerre, finissons-en avec la production et la vente d’armes, vive le dialogue comme arme définitive, faisons un pari sur l’alliance des civilisations" (ndt en référence au machin zapatériste dont ilest question ici: Le modèle de l'Antéchrist de Zapatero ) et la prière en commun comme forme privilégiée de concorde et de compréhension" c’est bien, quoique ensuite dans la pratique cela soit quelque chose d’assez inutile, au point que le 8 juin priaient ensemble le pape François, le président israélien et le responsable palestinien.. [et quelques jours plus tard on sait ce qui est arrivé]. Des choses de la condition humaine.

Le "non à la guerre", le pacifisme boniste, c’est très bien pour animer une nuit estivale en prenant un verre, ou que les enfants décorent des murs avec de jolis dessins où tous les peuples du monde unissent leurs mains dans un cercle d’une ingénue et impossible amitié.

Mais évidemment, tu ouvres le journal et aussitôt on te raconte que des sales bêtes, appelés djihadistes sont en train d’exterminer la population qu’ils rencontrent sur leur passage avec la méthode expéditive consistant à vendre les femmes comme esclaves, tuer les hommes, décapiter les enfants et même en arriver à enterrer des gens vivants (1). Le motif ? Ne pas se convertir à l’islam, bof, une bagatelle. Le fait est qu’ils ont déjà forcé au déplacement plus de 700 000 personnes.

Et maintenant, moi, je dis qu’après avoir philosophé une nuit d’été sur le sujet du pacifisme, sur ce que Obama est méchant, quoique pas autant que Bush, et que pire encore étaient les inquisiteurs, qu’est-ce qu’on se propose de faire avec ces djihadistes, qui ont décidé d’implanter un nouveau califat qui englobera le monde entier, spécialement l’Europe, l’Asie et l’Afrique et qu’en outre ils le font au moyen de la méthode expéditive de la décapitation, du coup de pistolet dans la nuque, le viol et la vente comme esclaves des femmes, l’installation des têtes décapitées des enfants dans des parcs et l’enterrement vivant de ceux qu’ils considèrent comme infidèles. Une proposition concrète serait bien.

Le dialogue? Bien sûr! Quelqu’un s’offre-t-il comme volontaire pour aller s’entretenir avec ces sales bêtes et leur faire parvenir notre regret en même temps que nous leur demandons de respecter les droits de l’homme ?

* * *

Je suis sûr que l’Espagne est remplie de gens pacifistes, de bonne volonté, qui en plus de critiquer Obama et de rebondir en parlant de la violence exercée au nom de l’église catholique, sont disposés à mettre en jeu leur peau et à aller en Irak et dialoguer, des petits œillets de mon cœur dans la main, avec ceux qui ont comme argument le cimeterre. Et s’ils le font qu’ils sachent qu’ils peuvent compter sur mes prières et un communiqué de rejet de ma part face à ce qui se passera comme c’est prévisible.

Personne d’entre nous n’aime la guerre et la violence, mais quand il y a des gens qui ont décidé d’imposer leurs idées par ces méthodes aussi expéditives et avec la prétention d’étendre leur forme de compréhension des choses à la moitié du monde, j’ai bien peur qu’il ne reste d’autre solution que le bâton. Ainsi vont les choses.

Non, non il ne faut pas une guerre où finalement ce sont toujours les plus faibles qui paient. Mais je suis sûr que nous avons des moyens pour en finir avec ces gens avec un minimum de dommages collatéraux. Et il faut le faire. C’est dommage, mais quand il n’y a pas d’autre moyen pour faire le choix entre la vie de ces gens qui sont déplacés et massacrés, et celle des djihadistes, eh bien, comme il convient, je reste avec les premiers. (2)

(1) Beaucoup d’informations circulent sur le sujet. Il est sans doute difficile de connaître la réalité exacte des événements partout, mais il y a déjà suffisamment de preuves filmées et de témoignages vérifiées pour comprendre que l’on est revenu à des pratiques qui sont celles de l’Islam conquérant comme il agissait déjà ainsi pour permettre son expansion, il y a 14 siècles, une expansion foudroyante tant en Orient, en Afrique, puis en Europe. Nos « braves » vikings à côté étaient des « enfants de cœur » qui se sont d’ailleurs laissés convertir librement au christianisme et séduire par sa civilisation dont ils sont devenus les efficaces défenseurs notamment en Méditerranée mais aussi à l’Est au profit des populations slaves.

Pour ce qui est des réfugiés chrétiens irakiens accueillis à l’étranger depuis le début de la déstabilisation de l’Irak par les EU, les pays qui en reçoivent le plus sont le Canada, les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Australie, avec jusqu’à présent des démarches qui pouvaient prendre plusieurs années. La France, elle, enfin ses gouvernements successifs, a fait le choix d’une autre mode et type d’immigration. Sans surprise…Par ailleurs et à titre d’exemple, les chrétiens irakiens qui étaient moins de 10% de la population au temps de Saddam Hussein fournissaient 40% des médecins du pays….

(2) L’auteur parle de l’Espagne, des réflexions de « comptoir » des biens pensants, qui sont peut-être aussi celles qui circulent aussi en France. Il pense peut-être aussi aux hommes politiques de son pays. L’Église n’a pas les moyens d’un État mais il faut souligner notamment le déplacement récent en Irak de Mgr Barbarin, cardinal archevêque de Lyon, de Mgr Goldnish de l’œuvre d’Orient, et de l’évêque de Saint Étienne. Le Pape François a envoyé également l’ancien nonce à Bagdad à l’époque de l’invasion étatsunienne, Mgr Filoni, qui vient d’arriver à Erbil.