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Les larmes des chrétiens d'Orient

ou quel traitement le Coran réserve aux "infidèles". Monique (23/7/2014)

Ci-contre: la maison d’un chrétien de Mossoul marquée de la lettre « N » en arabe (nûn), comme « Nazaréen » (chrétien) [La Croix].

     

Bernard Antony nous explique en quelques mots le principe du jihad dans son livre «Dieu et les hommes dans le Coran» (éd Godefroy de Bouillon, p. 79 et 100) [*].

«Pour les musulmans, les "gens du Livre" (ndlr: les juifs et les chrétiens) [...] peuvent échapper au dilemme "la conversion à l'islam ou la mort" dévolues aux païens idolâtres et polythéistes ou dans le monde moderne aux athées (inimaginable à l'époque de Mahomet). En effet, Allah et Mahomet leur ont accordé la dhimma (statut de protection, appelé en français dhimmitude) à condition qu'ils payent le tribut (jizya) après s'être humiliés.

Coran, sourate 9, verset 29:
"Combattez ceux qui ne croient point en Allah ni au Dernier Jour, [qui] ne déclarent pas illicite ce qu'Allah et Son Apôtre ont déclaré illicite, [qui] ne pratiquent point la religion de Vérité, parmi ceux ayant reçu l'Ecriture! [Combattez-les] jusqu'à ce qu'ils paient la jizya, directement (?) et alors qu'ils sont humiliés".

Ils doivent en effet se soumettre à des règles discriminatoires qui ont été fondées par Mahomet lorsqu'il reçut la soumission des juifs de Khaybar et des chrétiens de Najrân.[...] Selon les périodes et les régimes, ces dispositions ont été appliquées avec plus ou moins de rigueur. La férocité des Turcs seldjoukides l'imposant avec un assortiment de persécutions et de cruauté sauvage à ce qui était encore la MAJORITE CHRETIENNE de la population de l'espace qu'ils occupaient à la fin du premier millénaire, fut l'élément essentiel de déclenchement des croisades».

On voit donc que des dispositions codifiées par Mahomet au VIIème siècle s'appliquent aujourd'hui à Mossoul et ailleurs!
A Mossoul, les chrétiens ont le choix entre se convertir (ce qu'ils ne font pas, alors que ce serait si facile!), ou payer la jizya (ce qu'ils ne semblent pas accepter) ou fuir sans rien emporter.
Ceux qui resteraient s'exposeraient probablement à la mort.
Remarquons que les athées (qui dans nos pays affectent de ne rien craindre de l'Islam!) seraient encore plus mal lotis puisqu'ils n'auraient le choix qu'entre la conversion ou la mort. Je suppose qu'ils se convertiraient en masse, au moins extérieurement, par pur intérêt... contrairement aux héroïques chrétiens d'Orient qui n'abjurent pas.
Ce qui se passe à Mossoul pourrait très bien un jour se déplacer géographiquement...

Les chancelleries, dont celle du Vatican, sauront-elles soustraire ces chrétiens à une si cruelle tourmente? Il ne suffit peut-être pas de dire que la violence se vainc par la paix! (cf. Angelus du 20 juillet)
Monique T.

* * *

PS: La Croix en ligne publie à la date du 22/07/14 un article, accompagné d'une carte très explicite, qui fait le point sur la progression de l'EI: cf. "L'état islamique est désormais bien implanté en Irak et en Syrie".

Note

(*) Présentation du livre par l'éditeur:
Bernard Antony, commentant le film "Des hommes et des dieux" ... a mis en avant combien les spectateurs ne connaissant que peu ou pas l'islam et le Coran pouvaient se laisser impressionner dans le sens d'une conception idéalisée et fausse d'un islam en soi modéré, qui serait défiguré par un islamisme extrémiste, fanatique et terroriste. Par exemple, lorsque dans une séquence du film le prieur, Christian de Chergé, cite, pour le chef islamiste menaçant, le verset 82 de la sourate V du Coran, invoqué comme exprimant la tolérance pour les chrétiens et notamment les moines, la plupart ne comprennent évidemment pas la continuation en arabe de la citation par le terroriste. Or, la tendresse d'Allah, comme on le lira dans l'intégralité des versets cités (s5, 82-83) ne s'adresse à ces chrétiens que parce qu'ils se convertissent à l'islam. Ainsi, ce qu'il faut, avant d'élucubrer sur l'islam dit modéré ou qualifié d'islamiste, c'est connaître pour le moins ce qui, pour tous les musulmans sans exception, est la parole de Dieu inaltérée et ses commandements transmis par Mahomet, son messager, son dernier prophète .

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