Accueil

Relatio: les mots-clés absents

Un exercice de linguistique met en évidence les carences du texte intermédiaire du Synode (18/10/2013)

Extrait d'un article du blog Traditio Catholica.
Je n'ai pas vérifié le "comptage", je fais confiance à l'auteur Andrea Corradori.

* * *

Pour ceux que cela intéresse, le "nuage de mots-clés" a été réalisé (très facilement) grâce au site
Tagxedo Creator.

Un blanc-seing au Pouvoir

Pour vous rafraîchir la mémoire, voici une simple analyse du texte de la Relatio post disceptationem, à la recherche d'occurences indicatives.

  • Le terme miséricorde se trouve 5 fois,
  • dialogue, 5 fois,
  • péché, 3 fois, mais seulement 1 fois au sens propre,
  • Trinité, 1 seule fois,
  • Esprit Saint, 1 seule fois
  • Eucharistie, seulement 3 fois mais sans aucune référence à l'aide qu'elle représente pour les époux catholiques;
  • grâce se trouve seulement 3 fois au sens propre,
  • vérité est utilisé comme synonyme de réalité, et non comme référence à la Vérité catholique,
  • le terme doctrine se trouve 3 fois, dont seulement 1 dans le sens catholique,
  • sainteté, une fois seulement ;
  • sacrifice est utilisé 1 seule fois, se référant à rien de moins qu'au soutien mutuel des couples de même sexe, sans aucune connotation surnaturelle ou de sens catholique, au contraire
  • charité est utilisé 2 fois,
  • parents, 4 fois,
  • conversion apparaît comme synonyme de changement, pas dans le sens catholique de renoncement au péché,
  • croix apparaît seulement 1 fois , mais comme synonyme d'épreuve, pas dans le sens catholique,
  • loi n'apparaît que dans l'expression "loi de gradualité", pas dans le sens de la "loi divine".

Les grands absents: Père, Fils, Marie, Vierge, Sainte Vierge, Joseph, Sainte Famille, commandement, commandements, magistère, adultère, virginité, chasteté, péché, péché mortel, sacrilège, obéissance, excommunication, condamation, repentir, humilité, maternité, mère, père, direction spirituelle, assistance spirituelle, surnaturel (et j'ajouterai qu'à aucun moment il n'est question de Benoît XVI, ni de Jean Paul II, et de leur important - en volume et en qualité - enseignement sur la famille).

* * *

Nous nous demandons ce que pourrait être un enseignement catholique aux familles, où n'est même pas mentionné l'exemple de la Sainte Famille, où on ne parle pas de sacrifice, de pénitence, de péché mortel, d'adultère, de chasteté, de commandements .
On a l'impression que quelqu'un a signé une sorte de blanc-seing au Pouvoir pour assurer aux puissantes organisations anticristiques un tel résultat du synode ...
Nous ne savons pas comment cela va finir, en tant que chrétiens, nous devons toujours mettre notre confiance dans la Divine Providence.
L'histoire nous enseigne que le Pouvoir tôt ou tard phagocytera les marionnettes dont il s'est servi pour ses fins, désavouant leurs actions ...
Nous pourrions dire que «le temps fera son oeuvre», mais la phrase pourrait être délétère en plus d'être ironique quand le salut des âmes est en jeu!
Le temps presse!

Andrea Carradori

* * *

PS. Faisons un exercice de pure imagination.
Imaginons que quelqu'un du milieu conservateur / traditionnel ait opéré un changement dans le texte de la Relatio comme ils l'ont fait au détriment des pauvres Cardinal Peter Erdö ... que se serait-il passé?

  © benoit-et-moi, tous droits réservés