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Synode, accueil des homosexuels

Sandro Magister fait parler les statistiques (16/10/2014)

La Relatio disceptationem consacre un paragraphe en trois points à "l'accueil des homosexuels".

Accueillir les personnes homosexuelles

50. Les personnes homosexuelles ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne: sommes-nous en mesure d’accueillir ces personnes en leur garantissant un espace de fraternité dans nos communautés? Souvent elles souhaitent rencontrer une Église qui soit une maison accueillante. Nos communautés peuvent-elles l’être en acceptant et en évaluant leur orientation sexuelle, sans compromettre la doctrine catholique sur la famille et le mariage?

51. La question homosexuelle nous appelle à une réflexion sérieuse sur comment élaborer des chemins réalistes de croissance affective et de maturité humaine et évangélique en intégrant la dimension sexuelle: elle se présente donc comme un défi éducatif important. L’Église affirme, par ailleurs, que les unions entre des personnes du même sexe ne peuvent pas être assimilées au mariage entre un homme et une femme. Il n’est même pas acceptable que l’on veuille exercer des pressions sur l’attitude des pasteurs, ou que des organismes internationaux soumettent les aides financières à la condition d’introduire des lois s’inspirant de l’idéologie du gender.

52. Sans nier les problématiques morales liées aux unions homosexuelles, on prend acte qu’il existe des cas où le soutien réciproque jusqu’au sacrifice constitue une aide précieuse pour la vie des partenaires. De plus, l’Église prête une attention spéciales aux enfants qui vivent avec des couples du même sexe, en insistant que les exigences et les droits des petits doivent toujours être au premier rang.

Il inspire à Sandro Magister, sur son blog en italien "Settimo Cielo" la réaction suivante, sous le titre:
HOMOSEXUALITÉ: CONTRE LA 'RELATIO', MÊME SAINT PAUL DIT SON MOT. ET AUSSI L'ISTAT
(L'ISTAT est l'équivalent italien de l'INSEE)

Texte ici: magister.blogautore.espresso.repubblica.it
Ma traduction.

La coïncidence est peut-être dûe au hasard, mais lundi 13 Octobre, le jour même où dans l'arène politique italienne, tant le parti de Matteo Renzi que celui de Silvio Berlusconi annonçaient qu'ils voulaient légitimer les unions homosexuelles, de l'autre côté du Tibre le Secrétaire spécial du synode sur la famille, l'archevêque Bruno Forte, a déclaré qu'il espérait la même chose, parce que «c'est une question de civilisation».

Forte est l'auteur de trois paragraphes explosifs sur les homosexuels de la “Relatio post disceptationem“, que le Secrétariat général du Synode a ensuite tenté en vain de déclassifier au rang de simple «document de travail», dépourvu de toute valeur magistrale.

Dans la salle du synode, et ensuite dans les dix cercles linguistiques où les Pères du Synode ont continué le dialogue, il y a eu un véritable soulèvement contre ces trois paragraphes, mais rien ne pouvait plus en effacer l'impact sur l'opinion publique du monde entier.
Si ce sont là les arguments sur lesquels le synode est en train de «travailler», cela signifie qu'ils ont maintenant plein droit de cité au sommet de l'Eglise.

En attendant de voir comment va évoluer la discussion sur ce point, et comment la «Relatio» finale fera l'addition, on peut d'abord observer comment, sur l'homosexualitéle, le «parti» synodal favorable au changement adopte les mêmes méthodes que celles mises en place pour la communion pour les divorcés remariés: tirer parti du «cas humain» d'une réalité statistiquement ultraminoritaire pour parvenir à des innovations de dimension générale.

Le raisonnement des ecclésiastiques qui poussent à une révision radicale de l'enseignement de l'Eglise sur l'homosexualité donne à penser que le phénomène des couples de même sexe, avec leurs enfants, est de grandes dimensions et se développe de manière irrésistible, comme un «signe des temps», et que l'Eglise ne peut plus leur refuser l'acceptation et la reconnaissance positive.

Mais si on regarde les chiffres réels, les choses sont très différentes. Prenons Italie. Dans le dernier recensement effectué par l'ISTAT (l'équivelent de l'INSEE), celui de 2011, les couples formés par un homme et une femme, avec ou sans enfants, sont environ 14 millions, alors que les familles monoparentales sont quelque 2 millions et demi.

Et combien sont les couples formés par des personnes de même sexe? 7591, c'est-à-dire 0,05% du total des couples sondés.

En d'autres termes, les couples hétérosexuels sont en Italie 99,95% du total. Bien sûr, l'ISTAT souligne que «beaucoup» d'homosexuels préfèrent ne pas dénoncer leur situation. Mais rien qu'en abaissant la proportion des couples hétérosexuels à 99%, on voit tout de suite que le compte n'y est pas: les couples de même sexe devraient être, dans ce cas, au moins 150000, c'est-à-dire vingt fois plus que ceux qui sont effectivement relevés (ndt: je fais confiance à Magister, par paresse!!).

Et combien sont les enfants de couples de même sexe? A peine 529, un sur quatorze couples interrogés, deux cents fois moins que les mythiques 100.000 enfants vantés par les organisations en faveur du «mariage» homosexuel.

Par un effet de sa bonté, le «Rapport après la discussion» exclut l'acceptation du «mariage» homosexuel. Mais il ne soulève pas d'objections contre «les unions entre personnes du même sexe».

Voici, à titre de rappel, les trois paragraphes de la «Relatio» regroupées sous le titre «Accueillir les personnes homosexuelles»
[... Pour enfoncer le clou, Sandro Magister cite également le "terrible" chapitre 1 de la lettre de Saint-Paul aux Romains , §18 et suivants]

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