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Ratisbonne: la "leçon" de Benoît aujourd'hui.

Ici, "leçon" n'est pas à prendre au sens d'exposé, ou de conférence, mais d'avertissement qui n'a pas été entendu, et dont les chrétiens d'Irak paient aujourd'hui le prix avec leur sang - Et une analyse à chaud de Sandro Magister, inédite en français (17/8/2014)

>>> Lecture "pas à pas" du discours: benoit-et-moi.fr/2013-III/benoit/il-y-a-sept-ans-ratisbonne

     

La fameuse "lectio de Ratisbonne" a été prononcée le mardi 12 septembre 2006, dans un endroit familier (l'université où Joseph Ratzinger avait été professeur de 1969 à 1977), au cours d'un voyage dans sa chère patrie bavaroise (pages spéciales ici: beatriceweb.eu/Blog06).
Ce qui aurait dû être pour lui un moment de joie et de ressourcement, s'est transformé en un chemin de croix.
Très peu de temps après (pas immédiatement, il fallait le temps que la régie centrale s'organise), la violence islamique se déchaînait, culminant avec le meurtre sauvage d'une religieuse en Somalie, le 17 septembre suivant; le Saint-Père était traîné dans la boue, cloué au piloris, et rar(issim)es étaient ceux qui le défendaient, y compris parmi ceux qui auraient dû littéralement lui faire un bouclier de leur corps, je veux parler des hommes d'Eglise.
Particuliérement en retrait, de ce point de vue, la réaction de nos évêques (cf. RÉACTIONS DE LA CONFÉRENCE DES EVÊQUES DE FRANCE), la palme revenant à Mgr Dubost qui osait dire au micro d'une station de radio commerciale:

"Je crois pouvoir dire que le pape est blessé d'avoir blessé des musulmans. Je pense que quand on a blessé quelqu'un, il faut toujours arriver à le dire, mais je pense que sur le fond la plupart des musulmans seront complètement d'accord avec lui : la foi ne s'impose pas par la force (ndlr: c'est vrai que les actes de violence musulmans étaient la réaction typique de gens injustement blessés dans leur dignité)
Je comprends qu'ils soient d'une extrême sensibilité parce qu'il est clair qu'aujourd'hui beaucoup de gens considèrent que les musulmans sont dangereux, ce qui n'est pas le cas pour l'immense majorité d'entre eux qui ne sont pas islamistes" (beatriceweb.eu/Blog06)

Tous ces gens devraient aujourd'hui demander pardon à genoux à Benoît XVI, mais ils ne le feront pas, parce qu'ils n'ont pas changé (le cas de Mgr Dubost est emblématique), ils n'ont rien compris, et surtout, ils ne croient pas aux textes sacrés, comme le soulignait Camille Langone dans un article paru sur Il Foglio le 12 août dernier, et traduit par Yves Daoudal:

Saint Manuel Paléologue, ils doivent vous présenter des excuses. Ils doivent aussi présenter des excuses à Benoît qu’ils ont attaqué après qu’il eut cité à Ratisbonne : « Montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau et tu ne trouveras que des choses mauvaises et inhumaines, comme son ordre de diffuser par le moyen de l’épée la foi qu'il prêchait. » Aujourd’hui que dans l’ex-Irak l’actualité fait de nouveau l’histoire, et montre à quiconque a des yeux pour voir ce qu’est le Coran traduit en actes, ils doivent présenter des excuses. Mais ils ne le feront pas : parce qu’ils ne croient pas aux textes sacrés. Ce sont des Européens, et un Européen ne croit pas en l’Evangile, même s’il est catholique....

     

Devant la flambée de violence en terre d'islam, le dimanche 17 septembre, de retour en Italie, Benoît était contraint de faire une deuxième mise au point (après celle du cardinal Bertone la veille), lors de la prière d'Angelus à Castelgandolfo.

Raffaella a mis en ligne la vidéo. Le Saint-Père est de manière évidente très ému, et on voit que la chaleur de la foule (une chaleur vraiment exceptionnelle) le réconforte, comme en témoignent plusieurs apartés.

Dans la méditation d'angélus, après l'allusion obligée à la polémique, il revenait sur un thème qui lui est cher, et qui sera le sujet du prochain Schülerkreis: la Croix.

Chers frères et soeurs,

Le voyage apostolique en Bavière, que j'ai accompli les jours passés, a été une forte expérience spirituelle, dans laquelle se sont mêlés des souvenirs personnels, liés à des lieux qui me sont si familiers, et des perspectives pastorales pour une annonce efficace de l'Evangile en notre temps.
Je remercie Dieu pour les consolations intérieures qu'il m'a donné de vivre et, en même temps, je suis reconnaissant envers tous ceux qui ont activement travaillé pour la réussite de ma visite pastorale. Comme il est désormais habituel, j'en parlerai plus largement au cours de l'Audience générale de mercredi prochain.
En ce moment, je désire seulement ajouter que je suis vivement attristé par les réactions suscitées par un bref passage de mon discours à l'Université de Ratisbonne, considéré comme offensant pour la sensibilité des croyants musulmans, alors qu'il s'agissait d'une citation d'un texte médiéval, qui n'exprime en aucune manière ma pensée personnelle. Hier, Monsieur le Cardinal Secrétaire d'Etat a rendu publique, à ce sujet, une déclaration dans laquelle il a expliqué le sens authentique de mes paroles.
J'espère que cela contribuera à apaiser les esprits et à clarifier le sens véritable de mon discours, qui, dans son ensemble, était et est une invitation au dialogue franc et sincère, avec un grand respect réciproque. Tel est le sens de mon discours.

A présent, avant la prière mariale, je voudrais m'arrêter sur deux fêtes liturgiques récentes et importantes: la Fête de l'Exaltation de la Croix, célébrée le 14 septembre, et la mémoire de Notre-Dame des Douleurs, célébrée le lendemain.
Ces deux célébrations liturgiques peuvent se résumer de façon visuelle dans la traditionnelle image de la Crucifixion, qui représente la Vierge Marie au pied de la Croix, selon la description de l'évangéliste Jean, le seul des Apôtres à être resté près de Jésus mourant.
Mais quel sens cela a-t-il d'exalter la Croix? N'est-il pas scandaleux de vénérer un échafaud infamant?
L'Apôtre Paul affirme: "Nous proclamons nous un Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens" (1 Co 1, 23).
Cependant, les chrétiens n'exaltent pas n'importe quelle croix, mais la Croix que Jésus a sanctifiée par son sacrifice, fruit et témoignage d'un amour immense. Le Christ sur la Croix a versé tout son sang pour délivrer l'humanité de l'esclavage du péché et de la mort. Signe de malédiction, la Croix a par conséquent été transformée en signe de bénédiction, de symbole de mort, elle a été transformée en symbole par excellence de l'Amour qui vainc la haine et la violence et engendre la vie immortelle. "O Crux, ave spes unica! O Croix, unique espérance!". Ainsi chante la liturgie.

L'évangéliste raconte: au pied de la Croix se trouvait Marie (cf. Jn 19, 25-27). Sa douleur forme un tout avec celle de son Fils. C'est une douleur pleine de foi et d'amour. La Vierge sur le Calvaire participe à la puissance salvifique de la souffrance du Christ, unissant son "fiat", son "oui", à celui de son Fils.

Chers frères et soeurs, spirituellement unis à Notre-Dame des Douleurs, nous renouvelons nous aussi notre "oui" à Dieu qui a choisi le chemin de la Croix pour nous sauver. Il s'agit d'un grand mystère qui continue de s'accomplir, jusqu'à la fin du monde, et qui demande également notre collaboration. Que Marie nous aide à prendre chaque jour notre croix et à suivre fidèlement Jésus sur le chemin de l'obéissance, du sacrifice et de l'amour.
Merci à vous tous, vous m'encouragez.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

     
L'analyse de Sandro Magister

Pourquoi Benoît XVI n'a pas voulu se taire, ni retirer quoi que ce soit.
22 septembre 2006


A l'époque, <Chiesa> n'était pas multilingue, et le texte n'était pas (n'est toujours pas à ce jour) en français sur le site, de sorte que je l'avais traduit moi-même, le considérant comme la meilleure analyse que j'ai pu lire sur le sujet.
On mesurera combien il reste d'actualité, huit ans après.
Original ici: www.chiesa.espressonline.it/dettaglio.jsp?id=85302 , accompagné de textes du cardinal Ruini, Pietro de Marco et Lucetta Scaraffia
Les sous-titres sont de moi.

La magistrale leçon du pape théologien, à la chaire de l'université de Ratisbonne, a vraiment donné des frissons au monde. Parce que ce que le Pape a dit est réellement advenu.
Le Pape a expliqué la distance entre le Dieu des chrétiens, qui est amour, immolé en Jésus sur la croix, mais qui est aussi "Logos", càd raison, et le Dieu adoré par l'islam, si transcendant et sublime qu'il n'est plus lié à rien, pas même à cette raisonnable assertion selon laquelle il ne doit y avoir "aucune contrainte en matière de foi".. C'est ce que le Coran écrit, dans la sourate rappelée par le pape, mais il écrit plus loin autre chose, et même le contraire. Et la violence qui s'est emparée du monde musulman contre le pape et les chrétiens confirme qu'il faut aussi en tenir compte, que cela donne forme et substance au regard que les myriades de fidèles d'Allah jettent sur le monde des infidèles.

L'autre aspect du discours du Pape Joseph Ratzinger à Ratisbonne, c'est le sang versé à Mogadiscio la musulmane, par Soeur Leonella Sgorbati, femme voilée mais libre, une martyre dont les derniers mots ont été pour ses assassins "je pardonne".
En réalité, la plus grande partie de la leçon de Benoît XVI à Ratisbonne s'adressait au monde chrétien, à l'Occident et à l'Europe, à ses jugements si péremptoires, trop même, à sa raison dépouillée au point d'avoir perdu la "crainte de Dieu". Mais là aussi, les paroles du Pape ont trouvé leur confirmation dans les faits: simultanément avec la montée de la violence verbale et physique de la part des musulmans, de l'autre côté, celui qui était théoriquement le sien, le pape a été mitraillé d'un feu incessant venant de ses propres rangs. Et de même que les doctes compagnons de Job le rendaient responsable de leurs malheurs, autour de Benoît XVI, ce fut un véritable tourbillon de conseils et de reproches du même genre.

Intrigues au Vatican
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Et il en a été ainsi jusqu'au Vatican. Benoît XVI a eu la chance d'introniser un nouveau secrétaire d'état, et un nouveau ministre des affaires étrangères, tous deux parmi ses fidèles très proches, précisément le jour où a commencé l'attaque musulmane contre lui, le vendredi 15 septembre, alors qu'il était à peine rentré de son voyage en Bavière. Mais la bronca de ceux qui, à la curie, lui sont hostiles, ne s'est pas calmée pour autant. Passe encore pour le nouveau ministre des affaires étrangères, l'archevêque corse Dominique Mamberti, qui a été nonce au soudan et en Somalie, et auparavant à Alger et en Arabie Saoudite, et qui est donc un connaiseur direct du monde arabe et musulman, versé dans l'art de la diplomatie. Mais la nomination comme nouveau secrétaire d'état du Cardinal Tarcisio Bertone, cela, non, ils ne lui ont pas pardonné, le fait que Bertone ne soit pas un diplomate de carrière mais un homme de doctrine et un pasteur d'âmes se retourne encore davantage contre le Pape, comme preuve de son incapacité sur la scène politique mondiale.
En Bavière, en attendant la passation de pouvoir, c'est le secrétaire d'état sortant, qui accompagnait Benoît XVI, le cardinal Angelo Sodano, toute une vie passée dans la diplomatie. Mais le pape s'est bien gardé de lui faire contrôler par anticipation, la leçon qu'il s'apprêtait à dispenser à Ratisbonne. Des blocs entiers du texte auraient été censurés, si le critère suprême retenu avait été cette Realpolitik dont se nourrit la diplomatie vaticane de Sodano et de ses pareils.

Fin de la RealPolitik? Et ses limites...
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Pour Benoît XVI aussi, pourtant, le réalisme dans les rapports entre l'Eglise et les états est une valeur. Cela a été le cas au XXème siècle, avec le nazisme allemand, et le communisme soviétique. Les silences controversés du pape Pie XII face au nazisme, puis ceux de Jean XXIII et du Concile Vatican II avec le communisme, avaient certes de fortes raisons, en premier lieu la défense des victimes de ces systèmes eux mêmes,
Mais aujourd'hui, on exige un même silence de la part de Benoît XVI dans ses rapports avec le nouvel adversaire, l'islam: un silence auquel on donne souvent le nom de dialogue.
Papa Ratzinger ne l'a pas respecté? Et voilà les protestations de l'islam "offensé": menaces, cortèges, incendies de son effigie, gouvernements qui exigent des rétractations, ambassadeurs rappelés, églises incendiées, une relieuse assassinée. De tout cela, on attribue au pape sa part de responsabilité. Tandis qu'à l'inverse, on béatifie post-mortem son prédecesseur Jean-Paul II, qui priait gentiment à Assise avec les mollah musulmans, et, alors qu'il visitait à Damas la mosquée des Omayyadi, écoutait en silence les invectives lancées par ses hôtes contre les perfides juifs. Aucune fatwa ne commanda alors d'abattre les murs du Vatican, ni d'égorger le pape Karol Wojtyla. Ali Agca, qui tira sur lui n'était qu'un musulman d'occasion, l'assassinat avait été ourdi en terre chrétienne.

Benoît XVI ne nie pas sa juste valeur au réalisme politique. La Secrétairerie d'état a mobilisé le maillage de ses nonciatures afin de tenir à la disposition des gouvernements le texte intégral de la leçon de Ratisbonne, ainsi que la note officielle d'explication diffusée le dimanche 16 septembre par le cardinal Bertone, et les justifications de l'Angelus du dimanche 17 faites par le Pape en personne. Fin septembre, les ambassadeurs des pays à majorité musulmane seront convoqués au Vatican pour détendre la situation. Et le conseil pontifical pour la culture, présidé par le cardinal Poupard, prépare une rencontre avec les représentants religieux de l'islam.
Mais pour Benoît XVI , le réalisme n'est pas tout. Le dialogue qu'il veut nouer avec l'islam n'est pas fait de lâches silences et d'embrassades solennelles. Il n'est pas fait d'humiliations qui, dans le camp musulman, sont interprétés comme des actes de soumission. La citation qu'il a faite à Ratisbonne du "Dialogue avec un mahométan" écrit à la fin du XIVème siècle par un chrétien, l'empereur byzantin Manuel II Paléologue, il l'avait pas choisi en connaissance de cause. On est en guerre, Constantinople est assiégée, et d'ici un demi-siècle, en 1453, elle sera tombée sous domination ottomane. Mais l'érudit empereur chrétien entraîne son interlocuteur persan sur le terrain de la vérité, de la raison, de la loi, de la violence tout ce qui fait la différence entre la foi chrétienne et l'islam, sur ces questions essentielles dont découle la guerre ou la paisx entre deux civilisations.

Mettre l'Islam face à ses responsabilités
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Les temps actuels aussi sont considérés par Papa Ratzinger comme porteurs de guerre, et de guerre sainte. Mais il demande à l'islam de fixer lui-même une limite au jihad. Il propose aux musulmans de dissocier la violence de la foi, comme il est prescrit dans le Coran (1). Et de relier au contraire à nouveau la foi à la raison parce que "agir contre la raison est en contradiction avec la nature de Dieu"

A Ratisbonne, le pape a exalté la grandeur de la philosophie grecque, celle d'Aristote et de Platon. Il a montré qu'elle était parie intégrante de la foi biblique et chrétienne dans le Dieu qui est "Logos". Et même cela, il l'a fait en connaissance de cause. Quand le Paléologue discutait avec son interlocuteur persan, la culture islamique venait de sortir de sa période la plus féconde, celle qui avait vu la greffe de la philosophie grecque sur le tronc de la foi coranique. En demandant aujourd'hui à l'islam de rallumer la lumière de la raison aristotélicienne, Benoît XVI ne demande pas l'impossible. L'islam a eu son Averroè, le grand commntateur arabe d'Aristote, dont un géant de la théologie catholique comme Thomas d'Aquin fit son miel. Un retour aujourd'hui à la synthèse entre foi et raison est la seule voie qui permettrait à l'interprétation islamique du Coran, de se libérer des paralysies du fondamentalisme, et de l'obssession du jihad. C'est le seul terrain pour un dialogue véridique du monde musulman avec le christianisme et l'occident.

A l'Angelus du dimanche 17 septembre, repris en direct même par la chaîne Al Jazira, Benoît XVI a dit son regret que sa leçon ait été à ce point mal interprétée. Il a dit qu'il ne partageait pas l'opinion de Manuel II Paléologue dans le passage cité par lui, selon lequel, dans tout ce que Mahomet a apporté avec lui, "tu ne trouveras que des choses méchantes et inhumaines, comme l'injonction de défendre la foi au moyen de l'épée". Mais il ne s'est excusé de rien, il n'a pas retiré une seule ligne.

Pour lui, la leçon de Ratisbonne n'était pas un exercice académique. Là, il n'a pas abandonné les habits du pape pour parler seulement dans le langage sophistiqué du théologien devant un auditoire composé uniquement de spécialistes. En lui, le pape et le théologien sont une seule et même personne. Le cardinal Camillo Ruini qui, plus que tous les autres dirigeants de l'Eglise a compris l'essence de ce pontificat, a dit le lundi 18 septembre devant les évêques italiens que "les coordonnées (lignes) fondamentales du message que Benoît XVI propose à l'Eglise et au monde se trouvent dans ces trois textes: l'encyclique "Deus Caritas es", le discours à la curie romaine du 22 décembre 2005, et, dernier, mais pas le moindre "la splendide leçon de Ratisbonne".

Benoît XVI est confiant. Il n'aurait pas osé en faire autant s'il ne croyait pas en une réelle possibilité pour que la pensée islamique s'ouvre à une nouvelle interprétation du Coran, qui marie foi, raison et liberté.
Pourtant, trop faibles et rares, presque introuvables, sont les voix qui, dans le monde musulman, ont accueilli son offre de dialogue. Et le pape est trop seul, dans cette Europe perdue, qui ressemble de plus en plus à l'Eurabia décrite par Oriana Fallaci, une "athée chrétienne", qu'il a lue, rencontrée et estimée. Et puis, il y a la violence qui retombe sur les chrétiens en terre d'islam, et même au delà. Quitte, pour faire taire le Pape à tuer les siens, et ce d'autant plus qu'ils sont innocents, une soeur, une femme.

Note

(1) Magister est légèrement optimiste quand il dit que le Coran propose aux croyants de "dissocier la violence de la foi". J'ai lu le Coran et c'est précisément la chose que ne propose pas le Coran. Il incite au contraire le croyant à exprimer sa foi par la violence chaque fois qu'un mécréant lui résiste: ce qui se passe avec ces chrétiens d'Irak qui refusent d'abjurer ou de payer le tribut.
Et c'est pourquoi l'appel à la raison tombe dans le vide. Mais c'est tout à l'honneur de Benoît XVI de l'avoir fait.
(Commentaire de Monique)

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