Page d'accueil

Ils ont emmené Dieu dans l'espace

Des icônes et un crucifix à bord de la station spatiale internationale (ISS). Une belle histoire, racontée sur la Bussola d'hier, qui a attiré l'attention d'Anna (28/11/2014)

>>> On se rappelle que le 21 mai 2011, Benoît XVI s'était longuement entretenu avec les astronautes de la Station Spatiale: Benoît XVI en direct avec l'ISS .

Je lis sur un site italien ce beau titre : « Jésus, la Madone et les saints dans l’espace, grâce aux astronautes russes ».
On ne saurait trouver de meilleur résumé!
Antonio Socci a lui aussi été ému: www.antoniosocci.com/2014/11/quelle-icone-nel-cielo



CETTE CROIX DANS L'ESPACE, VOILA CE QU'ELLE NOUS RAPPELLE
Luigi Santambrogio
27 novembre 2014
www.lanuovabq.it/it/articoli-ecco-cosa-ricordaquella-croce-cheviene-nello-spazio
Traduction d'Anna
-------

En attendant que l'Europe, comme le souhaite le Pape François, retrouve ses racines chrétiennes (et elle devrait déjà les avoir repêchées si nous voulons croire à la standing ovation réservée à Bergoglio par le parlement européen) et que l'Italie ne perde pas ses dernières feuilles de catholicisme, savourons la belle image qui nous vient de l'espace, nous montrant les trois astronautes de la station spatiale internationale, souriants, voltigeants en apesanteur, alors que sur le fond apparaissent, avec une netteté exceptionnelle, des icônes russes et un grand Crucifix.

Une photo qui vaut plus que toutes les discussions sur l'impossible mariage entre science et foi, ou bien sur la démonstration de Veronesi de l'inexistence de Dieu (ndt:Umberto Veronesi, renommé chirurgien italien qui vient de déclarer que le cancer est la preuve que Dieu n'existe pas), ou s'il convient ou pas d'exhiber les symboles de la religion en des lieux publics. Trois questions qui trouvent leur réponse plastique et en technicolor dans cette image montrant Samantha Cristoforetti, première astronaute italienne avec ses compagnon de vol, le commandant russe Anton Shkaplerov et l'américain Terry Virtis. Et le grand crucifix doré et les cinq icônes, parmi lesquelles la Sainte Vierge avec l'Enfant et le Christ Pantocrator.

A bord du vaisseau, l'engin le plus grand que l'humanité ait jamais construit dans l'orbite terrestre, si grand qu'il est visible à l'œil nu depuis la Terre, les astronautes devront réaliser de nombreuses expériences pour le compte de l'Agence Spatiale italienne et de celle européenne. Une grande partie de ces vérifications concerne les maladies neurodégénératives, le vieillissement et l'immobilité. A l'astronaute italienne ont été confiés les études sur la physiologie humaine, mais aussi le fonctionnement d'une imprimante 3D pour la production d'objets en plastique dans l'espace, un T-shirt « connecté », et une machine à capsules pour le café. Tous les astronautes devront enfin travailler à la manutention de la Station, presque entièrement achevée après quelque 16 ans de chantier en orbite à 400 kilomètres de la Terre. Du gros travail, donc, confié à des hommes et femmes sur lesquels les agences spatiales ont investi la belle somme de 100 milliards d'euros. Des gens qui ont conquis leurs places dans l'espace au prix de sacrifices, experts en ingénierie, physique et médecine et qui sont ce qu'il y a de mieux dans l'intelligence technologique et scientifique des nations impliquées dans le projet de l'ISS.

En observant avec attention l'image, on voit que le Christ et les icônes sont placées dans la niche d'un non précisé mécanisme scientifique et cela leur confère un surplus de valeur. Dans leur inhabituelle installation cosmique, ils ne sont plus seulement les signes d'une tradition mais représentent, d'une certaine façon, le sens et le but ultime de la mission dans l'espace. A l'intérieur du vaisseau qui file à 29 mille kilomètres à l'heure, ils nous rappellent qui nous sommes et que notre destin nous renvoie justement aux étoiles et au Ciel. Ce ne sont pas que des reliques du culte et de la dévotion, mais bien la présence réelle d'un Autre que science et technologie reconnaissent comme le véritable centre de l'univers et de l'histoire humaine. Car de cette Croix ont jailli aussi toutes les merveilles de la civilisation européenne et occidentale.

"Je ne vois aucun Dieu, là-haut"
------
Une coïncidence? peut-être pas: ces images sacrées sont exposées dans la section russe du vaisseau, comme en dédommagement du célèbre épisode qui fait partie de l'histoire des missions dans l'espace et a comme protagoniste, en 1961, le cosmonaute soviétique Jurij Alekseevich Gagarine, le premier homme lancé dans l'espace.
Dans sa célèbre transmission avec la base de Baikonour, Gagarine exprime son émerveillement et sa stupéfaction devant le spectacle de l'espace et déclare: «Je ne vois aucun Dieu ici-haut».
Depuis la base, les généraux du Kremlin exultent; mais des décennies après, cela se révélera être un gigantesque faux historique, un mensonge inventé par les dirigeants communistes. Ces mots n'ont jamais été prononcés par le cosmonaute, on n'en retrouve pas trace dans les enregistrements des communications avec la Soyouz. Le mensonge fut même confirmé par Valentin Vasil'evich Petrov, enseignant de l'Académie aéronautique militaire dans une interview à Interfax-religion en 2006. Le professeur affirme: «Ce n'était certes pas Gagarine qui a dit cela, mais Kroutchev! C'était lié à une session plénière du Comité Central qui débattait alors de la question de la propagande anti-religieuse. Kroutchev avait alors programmé l'activité de toutes les organisations du Parti et du Komsomol (Jeunesse Communiste) dans le but de renforcer cette propagande. Il avait alors déclaré: "Pourquoi restez-vous accrochés à Dieu? Gagarine a volé dans l'espace et n'a pas vu Dieu". Mais Gagarine ne l'avait jamais dit».

Une fois dévoilé le canular spatial communiste et après la chute de l'empire soviétique, les symboles de la foi religieuse reviennent en orbite avec Maksim Viktorovich Suraev, astronaute de 42 ans, colonel des Forces Armées et héros de la Fédération russe. Pendant l'expédition n. 19 en 2009, il commença un blog dans le site de l'agence spatiale russe où il écrit entre autre: «Nous avons quatre icônes russes dans la section russe de la station. Nous avons aussi les Evangiles et une grande croix. J'ai un reliquaire de la Croix dans ma cabine. Un prêtre de Bajkonur me l'a donnée avant le lancement, en me disant que ce qu'il contient est vraiment un morceau de la croix originelle sur laquelle Jésus a été crucifié».

Eucharistie sur la lune
-----
On est 1969, lorsque Buzz Aldrin consomme le pain et le vin de la communion sur la Lune, mais n'arrive pas à transmettre la cérémonie solennelle à ceux qui attendaient à Cap Canaveral. Quelques minutes après la descente de Neil Armstrong sur la surface lunaire, Buzz demande à tout le monde un moment de silence. Après quelques secondes, parvient de Cap Canaveral la réponse légèrement inquiète: «Buzz, nous entrons en silence radio». Pendant ces minutes de black-out, le commandant adjoint de l'Apollo 12 extrait d'une boite spéciale un calice d'argent de quelques centimètres de hauteur, une micro-portion de vin contenue dans une enveloppe sous vide et une hostie, le kit qu'il avait emmené pour une communion de campagne. Comme Gagarine, Buzz a été victime de la politique. Le silence radio imposé par les techniciens de Cap Canaveral était motivé par le fait que les manifestations religieuses des astronautes avaient déjà causé des pépins non négligeables à l'administration et au gouvernement fédéral.

En 1966, après que l'équipage d'Apollo 8 eût transmis quelques passages de la Génèse afin de sanctifier leur orbite terrestre, Madalyn Murray O'Hair, présidente de la ligue athée d'Amérique, avait poursuivi en justice la NASA afin que soient empêchés «des actes religieux dans l'espace». Mais ces "actes religieux" continuent, en dépit des athées et mécréants, bien que sans patronage officiel, à l'initiative de plusieurs astronautes adeptes d'un pasteur presbytérien, le révérend John Stout, un des employés du centre spatial de Houston.
Enfin, tout le monde se souvient de la connexion de mai 2011, depuis la Bibliothèque Vaticane, du Pape Benoît avec la Station Spatiale Internationale qui accueillait aussi les astronautes italiens Paolo Nespoli et Roberto Vittori. Ratzinger dialogua avec eux sur les sorts de la planète et le futur de l'humanité pendant presque vingt minutes, les interrogeant et répondant à leurs questions.

Ce n'est donc pas la première fois que la Croix et l'Evangile accompagnent les promenades de l'homme dans le cosmos. Mais les nouvelles images qui nous parviennent aujourd'hui de l'ISS valent si possible plus. Sans mots, mais avec une force extraordinaire, elles attaquent la pensée unique de ces temps où la laïcité de l'Etat est confondue avec une éthique athée et impopulaire. Une idéologie totalitaire et intolérante qui voudrait éliminer le crucifix des écoles et des lieux publics, au nom des droits humains, mais qui fait tomber l'expérience et l'histoire qui les a générés. Les crucifix à décrocher d'abord, ensuite ce sera le tour des clochers, des cathédrales, des monastères, des chapelles votives (cappelle votive) à faire disparaître et abattre. Cela arrive déjà dans les territoires où les chrétiens sont persécutés et mis à mort par les égorgeurs islamiques. Et alors, ce crucifix et ces icônes qui lévitent dans l'espace sur la tête du monde (aussi sur celles des féroces tueurs du Califat) sont la meilleure assurance que le mal ne vaincra pas.