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Le bon pasteur

Une magifique analyse de Denis Crouan, sur son site Pro Liturgia... à archiver! (4/11/2014)

Tout commentaire me semble superflu.

>>> Ci-dessous: bénédiction des agneaux par Benoît XVI, en la fête de Sainte Agnès: une image tellement chargée de symboles.

Texte complet ici: proliturgia.pagesperso-orange.fr/actu.html

* * *
(...)
Il ne viendrait à l’idée d’aucun être normal de suivre une boussole qui indique le sud plutôt que le nord.
Or en 2014, c’est le problème de l’Eglise : on oblige à suivre des prêtres aux comportements curieux, à suivre des évêques froussards et un pape dont on ne sait pas bien quoi penser, parce qu’il donne l’impression de ne pas avoir de constance.
Le peuple, la masse, les individus ont tous besoin d’un chef, de quelqu’un qui indique la direction, pas d’un “pote” qui semble ignorer le chemin à suivre et - plus grave - la destination où il souhaite nous mener.
Après Benoît XVI, dans une parfaite lignée de son saint prédécesseur, il aurait fallu un pape qui suive tout ce qui était engagé ; certes en accentuant certaines réformes nécessaires.
Mais nous n’avions besoin ni d’improvisation, ni d’incertitudes, ni de tergiversations ou de phrases au sens incertain.
Benoît XVI avait posé tous les jalons nécessaires et ce, avec toute l’énergie dont il disposait ; avec une patience surhumaine, il avait consolidé tout ce qui était fragile. Il suffisait donc de le suivre ; pas d’innover, mais de continuer.
Allons plus loin : on peut même imaginer la prière intime du Cardinal Ratzinger lorsqu’il est entré en Conclave en 2005, conscient qu’il pouvait devenir Pape. Pourtant, il a accepté cette charge et a mené cette mission avec tout ce que l’histoire en retiendra de beau et de saint.
Imagine-t-on le Cardinal Bergoglio se projeter comme Successeur de Pierre lors de son entrée en Conclave ? Imagine-t-on que quelqu’un ait même pu être marqué par son entrée ?
Certes, on a pu reprocher à Joseph Ratzinger son côté académique, son manque d’expérience pastorale du fait de ses longues années à la Curie. C’est vrai.
Mais élu Pape, il a entièrement endossé la fonction, rendant l’imposant Vatican phare de toutes les Eglises du monde, avec à sa tête un bon pasteur. On avait un Pape dont la dignité était au service du cœur que doit avoir un simple curé de campagne pour chacune des âmes de sa paroisse.

A la mort de Jean XXIII, le Cardinal Siri se serait exprimé : “Il faudra des décennies pour se remettre de ce pontificat”.
Aujourd’hui, le fait est que de plus en plus nombreux sont ceux qui pensent déjà la même chose... mais du pontificat en cours.
Arrivé au trône de Pierre, Joseph Ratzinger avait tout contre lui pour qu’on le déteste. Mais tout ceux qui l’on approché l’ont aimé.
Arrivé au trône de Pierre, Bergoglio avait tout pour lui pour qu’on l’aime…