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Une Première Communion vraiment spéciale

Un très joli récit, qui met en évidence l'humanité et la gentillesse du cardinal Burke, traduit par Anna (25/12/2014)

Ce premier article a été publié sur le site du Sanctuaire de Notre Dame de Guadalupe, La Crosse, Wisconsin (www.guadalupeshrine.org/the-kindness-of-a-shepherd)
Il y est question d'un petit garçon américain, Louis, né en 2006, atteint d'une maladie rare, dont on trouvera l'histoire ici: http://www.caringbridge.org/visit/louisfm

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La bonté d'un Pasteur

15.12.2014
Soeur Ancilla
Sanctuaire de Notre Dame de Guadalupe, La Crosse, Wisconsin
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La vie n'a pas toujours été facile pour le deuxième enfant de Peter et Theresa Martin. Louis est né avec une maladie rare (à cause d'une mutation génétique) qui a laissé les docteurs désamparés et ses parents impuissants pendant des années. Durant ses cinq premières années de vie il a énormément souffert. Il restait sur le canapé à survivre plus qu'à jouer avec ses frères et les amis. Et pourtant, malgré tout cela, au lieu de l'amertume, son cœur se renforçait en amour et compassion.

Sa mère se souvient qu'un Vendredi Saint, quand il avait quatre ans, il dut rester à la maison pendant que son père et ses frères se rendaient à la marche des 7 Eglises, en ville. Il était pâle, les yeux enfoncés et sa mère se souvient de combien c'était déchirant. « Nous n'avions pas de réponses et son état ne cessait d'empirer. Je voyais son aspect frêle et hagard et je pleurais. Je lui dis alors qu'il pouvait regarder toutes les vidéos qu'il voulait, car il était malade et je voulais juste qu'il se sente mieux! Et savez-vous ce que ce doux petit enfant de 4 ans m'a dit ? Il m'a dit' Maman, je veux regarder une vidéo sur Jésus, car il est mort aujourd'hui et il avait plus de mal que moi.' Je pleurais à nouveau. Quel enfant incroyable! »

Ses parents reçurent finalement le diagnostic correct pour Louis et quand il commença ses piqûres nocturnes du médicament approprié ses conditions s'améliorèrent presque miraculeusement. Il se remit à grandir; il pouvait finalement dormir toute la nuit sans la pression crânienne et sans vomir; il pouvait marcher sans douleur, il pouvait s'épanouir! C'était une réponse aux prières de la famille. Et aussi, tout en s'améliorant ses conditions physiques, son cœur restait profondément passionné. Ses parents partageaient sa façon de faire les choses et beaucoup ne comprenaient pas sa personnalité, mais cela ne semblait pas le déranger. Même s'il lui arrivait de pleurer en se souvenant du mal qu'il avait, sa perception de la vie était pleine d'espoir, de rire et d'espièglerie. Son amour pour Jésus continuait lui aussi de grandir.

Il y a un peu plus d'un an, le 3 août 2013 au Sanctuaire, le frère plus âgé de Louis, Gregory reçut sa Première Communion, avec trois autres enfants, des mains de Son Eminence le Cardinal Burke. Louis était assis avec sa famille pendant la Messe et ne disait pas un mot. A la fin, ses parents comprirent qu'il avait du chagrin de ne pas recevoir Jésus dans l'Eucharistie comme son frère. Ce qui se passa ensuite transmit à la famille de Louis, et à d’autres, un flot inattendu d’amour. Le Cardinal Burke vint après la Messe saluer les familles des premiers communiants, avec un petit cadeau pour chacun d'eux. Il s'approcha des Martins, donna à Gregory son cadeau, et aperçut Louis qui pleurait.
Il y a des personnes qui, en voyant un enfant pleurer, n'y prêtent pas beaucoup d’attention, les enfants pleurent pour toutes sortes de raisons. Mais le Cardinal Burke ne se limita pas à sourire à l'enfant attristé et lui demanda ce qui n'allait pas. La mère de Louis expliqua à son Eminence qu'il était triste car il ne pouvait pas recevoir lui aussi sa première communion. Le Cardinal Burke regarda Louis, plein de compassion. Et ce petit enfant, au lieu de se tourner ailleurs, s'appuya sur le cardinal, saisissant son vêtement, et pleura. Son Eminence l'embrassa avec chaleur et lui dit: « Ne t'inquiète pas! Ta Première Communion viendra bientôt! ».
La mère de Louis dit que d’habitude, il ne s'ouvrait pas aux étrangers, mais il y avait quelque chose de si plein d'affection et de tendresse chez le cardinal Burke qu'elle n'était pas surprise de voir Louis, lui-même si compatissant, répondre à la bonté d'un vrai Pasteur de l'Eglise.

L'instant fut capturé par la grand-mère de Louis et dès que l'image fut sur internet elle se répandit en quelques jours. On a pu la voir dans plusieurs sites du monde entier et en plusieurs langues et elle continue d'être utilisée. C'est une photo qui coupe court à tout argument politique, théorie impersonnelle et querelles "de parti" et montre le vrai cœur du Christ dans Son Eglise. Un moment que les Martins disent qu'ils n'oublieront jamais.

Le Sanctuaire de Notre Dame de Guadalupe était honoré de prendre part à ce beau moment et aujourd'hui, nous avons assisté à son accomplissement. Le 12 Décembre 2014, le jour même de la Fête de Notre Dame de Guadalupe, le jeune Louis Martin a reçu sa première Sainte Communion des mains de Son Eminence le Cardinal Burke, en présence de sa famille.

Puissent nos cœurs être incités à désirer le Christ avec un tel amour et à nous encourager les uns les autres dans l'amour. Comme le Cardinal Burke, que nous aussi nous puissions être véhicules de la compassion de Notre Dame qui nous conduit tous vers son Fils. Comme nous l'a dit Notre Dame de Guadalupe "Je vous Le montrerai, je L'exalterai et Le rendrai manifeste. Je Le donnerai aux gens dans tout mon amour personnel, ma compassion, mon aide, ma protection: car je suis véritablement votre Mère miséricordieuse…J'entendrai ici leurs larmes, leurs plaintes, et je guérirai toutes leurs tristesses, épreuves et souffrances."

     

La maman de Louis, Theresa, tient un blog, et elle y fait elle-même, en termes très touchants, le récit de la Première Communion de son fils, des mains du cardinal Burke (www.newfeminismrising.com/2014/12/perfect-storm-of-love-special-child)

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Une parfaite tempête d'amour

Un enfant spécial, le Cardinal Burke & Notre Dame de Guadalupe
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La plupart d'entre vous ont déjà entendu l'histoire, mais juste pour renseigner rapidement les autres…

Il y a un peu plus d'un an, le 13 août 2013, notre fils ainé a fait sa Première Sainte Communion au Sanctuaire de Notre Dame de Guadalupe à La Crosse, Wisconsin. Nous avons eu la grande chance qu'il ait eu l'honneur de la recevoir de Son Eminence le Cardinal Burke. Le Cardinal Burke était l'évêque de La Crosse quand mon mari était au séminaire (c'est encore une autre histoire!) et il a ordonné le frère de mon mari, le Père Sam Martin. C'est une personne très gentille, et même, il se souvient toujours de nos noms.

Après la messe, l'an dernier, notre deuxième fils Louis était très ennuyé de ne pas pouvoir recevoir sa première Communion ce jour-là. Lorsque Son Eminence s'approcha pour saluer les familles il aperçut Louis et demanda ce qu'il avait. Après qu'on lui ait expliqué pourquoi Louis était contrarié, le Cardinal Burke dit: «Ne t'inquiète pas, ta première Communion viendra bientôt!». Au lieu de s'éloigner timidement, Louis s'agrippa à ses vêtements et pleura contre lui. Très gentiment, tandis qu'il pleurait, le Cardinal Burke l'embrassa. Ma mère captura l'instant mémorable avec son appareil photo.
C'est un évènement que nous chérirons toujours dans notre mémoire! Nous avions prévu que Louis reçoive sa première Communion au cours de l'Avent, de son parrain et oncle le Père Sam, et puis nous avons vu que le Cardinal Burke était de retour au Sanctuaire en décembre.
Dans ma hardiesse féminine, je demandais (sachant que cela ne marcherait probablement pas, mais juste au cas où...) si Son Eminence pourrait donner à Louis sa Première Communion pendant qu'il était en ville. Son secrétaire répondit que Son Eminence se souvenait bien sûr du touchant moment avec Louis et serait honoré de lui donner sa Première communion au Sanctuaire!

Nous étions si excités! Il fut établi que le meilleur jour était celui de la fête de Notre Dame de Guadeloupe, le 12 décembre. Et ce fut un jour magnifique et béni, en dépit du crachin! Voici quelques réflexions et photos de la célébration…

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Aussi remplis de joie que nous l'étions à cause de cette opportunité, tout ce qui implique Louis est incertain. Il a une maladie très rare (cf. notre site www.caringbridge.org/visit/louisfm), mal diagnostiquée pendant les cinq premières années de sa vie. Non seulement ce petit bonhomme a souffert dans sa courte vie autant que la plupart dans une vie entière, mais la maladie l'a rendu très, très, ardent (passionnate). Il est toujours excessif dans ses réactions. Quand il aime, c'est avec immense tendresse et affection; quand est contrarié il est très difficile pour lui de ne pas craquer. Il en est conscient, toutefois, et y travaille, et il nous explique ses petites victoires, tellement c'est un enfant gentil.

Avec un événement pareil, je savais qu'il était excité, nerveux et quelque peu en effervescence à cause de l'émotion du moment. Inutile de dire que mon alerte sur ses «déclencheurs émotionnels» était élevée. J'étais hyper-attentive à ne pas être impatiente avec lui, mais pas excessivement encourageante non plus. Il faut avancer sur cette étroite ligne médiane juste assez d'encouragements, et de calmes corrections s'il le faut.

Naturellement, il a fallu qu'il commence à se pencher dans l'allée centrale afin de toucher la grille de bronze brillante fixée au côté du banc. Comme le papillon avec la flamme, il ne pouvait pas s'en empêcher. Je l'ai laissé faire une fois, même deux, après j'ai respiré profondément, sachant que je ne pouvais pas le laisser se balancer dans l'allée centrale. Je savais aussi que la réprimande pouvait engendrer une forte réaction, mais il n'y avait pas de choix. Je lui ai demandé d'arrêter et comme il ne l'a pas fait nous avons changé de place. En colère, il s'est mis à donner des coups de pied contre le repose-genoux et à me pousser. Je me suis mise à prier. J'ai prié Dieu très fort de l'aider à contrôler sa passion et de permettre que ce moment soit rempli de Sa grâce. Nous sommes restés debout pendant l'Evangile (lire: je l'ai tenu par le bras pour qu'il reste debout) tandis que je regardais la belle image de Jésus au-dessus de l'autel, répandant son amour du haut de la Croix du salut. Je priai: « Seigneur, je sais que tu nous aimes et que tu aimes Louis. Je veux t'offrir toutes mes souffrances aujourd'hui pour un supplément de grâce pour lui, mais je sais que tu n'en a pas besoin! Tu peux répandre ton amour et ta grâce sur lui malgré tout. Je te supplie comme un enfant de nous témoigner cette faveur - couvre le de Ta grâce et de Ton amour! Laisse les coups tomber sur moi, s'il le faut, mais sois indulgent avec lui, doux Seigneur!».

L'Evangile s'est terminé et nous nous sommes tous assis. Tandis que je remettais Emmanuel (trois ans) en place sur mes genoux (ce qui était drôle en soi car je suis enceinte, et à cause de mon ventre, il n'arrêtait pas de glisser de mes genoux) je sentis mon bras gauche serré dans une étreinte. Je regardais en bas et vis Louis pencher sa tête sur mon épaule tenant mon bras. Il me regarda : «Pardon maman, je t'aime». Mon cœur et toute mon anxiété fondirent. «Je t'aime moi aussi», lui ai-je répondu, embrassant son front. Puis j’ai levé mes yeux en larmes vers la croix et de tout mon cœur j’ai prié: «Merci!».

Ensuite, la Messe s’est poursuivie dans le calme, et dans son homélie, le cardinal Burke s’est même adressé publiquement à Louis (c'était si gentil). Après cela, Louis est devenu nerveux, il ne cessait de demander «Quand j'y vais?» et "Quand je dois m'agenouiller à nouveau?». Il commençait à me rendre nerveuse aussi. Alors, encore, j'ai prié. Vous savez quand vous n'en finissez plus d'attendre un moment spécial et quand il arrive, vous voulez juste que tout soit parfait, mais vous ne pouvez pas tout contrôler, et alors c'est comme si vous assistiez à un film, priant pour qu'il se termine bien! Le moment est arrivé et Louis est parti s'agenouiller à la balustrade de la Communion (Communion rail). Son Eminence le Cardinal Burke s'est avancé, le servant d'autel à son côté, et lui a donné la Sainte Eucharistie. Louis l’a reçue et ensuite avec le plus grand respect et maîtrise, il a fait le plus beau signe de croix qu'il ait jamais fait (juste comme il l'avait promis). :-)

La gentillesse de Son Eminence s’est à nouveau manifestée, alors que Louis restait là. Le Cardinal Burke s’est penché et lui dit avec un sourire plein d'affection: «Tu peux retourner à ta place maintenant, Louis.»

Après que nous ayons tous communié et soyons revenus à nos places, nous nous somme agenouillés pour prier. Gregory s'est penché devant moi (il m'a presque renversée) pour atteindre Louis (c'était Gregory qui avait des larmes cette fois), il l'a embrassé, les yeux pleins de larmes, et lui a dit: "Félicitations Louis, je suis si content pour toi!». Louis lui a souri.

Merci, Seigneur.

Quel jour merveilleux et béni

Notre Dame de Guadaloupe, priez pour nous!