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12 conseils aux catholiques traditionnels

... d'un prêtre "tradi", Peter Carota, qui travaille dans un diocèse et dans une paroisse biritualiste aux Etats-Unis. Traduction de Carlota

Le terme « catholiques traditionnels », mérite, même si l’auteur s’adresse d’abord à eux, de ne pas être limité aux catholiques allant à la messe en latin, mais aux catholiques de bonne volonté en général, qui se posent un certains nombres de questions – la conversion ou reconversion peut venir à tous les âges pour le latin ! Celui qui s’exprime, et dont je précise l’identité in fine, parle depuis les Etats-Unis d’Amérique.
(Carlota)

12 choses que les catholiques traditionnels peuvent faire aujourd’hui

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Peter Carota
28 février 2015
Traduction de Carlota

* * *

Nous sommes dans une Eglise et un monde qui sont un champ de mines. La plupart des évêques Novus Ordo, les prêtres et les catholiques, nous ont catalogués comme des « extrémistes » rétrogrades, et non « catholiques », parce que nous n’aimons pas les changements produits après Vatican II. Ils font aussi tout leur possible pour balayer le motu proprio Summorum Pontificum du Pape Benoît et empêcher les Sacrement selon le rit traditionnel dans toutes les paroisses normales. Ils détestent toutes les choses qui ont à voir avec ce que l’Eglise a pratiqué avant Vatican II.
Le monde est rempli de groupes qui nous détestent également: des musulmans, des féministes, des homosexuels, des gouvernements sécularisés, des marxistes, des médias, de la musique, des films… tous sont contre nous. Et c’est parce que nous vivons la vie selon des normes morales catholiques, parce que nous sommes contre le sexe homosexuel, contre la vie commune avant le mariage, l’impudicité, l’assassinat des bébés innocents dans le sein de la mère et que nous croyons à la permanence des vœux du mariage entre un homme et une femme.
Le monde est contre nous parce que nous ne suivons pas le plan « illuminati » (ndt: à comprendre au sens large de Nouvel Ordre Mondial, sans rentrer dans le sens historique du mot) d’avoir une religion et un gouvernement mondial.
Il n’y a qu’un seul pouvoir derrière tout ce mal que nous éprouvons tout le jour. Derrières les francs-maçons, les « illuminati », les banquiers, Hollywood, les activistes homosexuels, les athées, les religions païennes, les musulmans, le protestantisme, le divorce, la pornographie, notre gouvernement ; derrière tout cela se trouve le pouvoir démoniaque.

« Parce que nous n’avons pas à lutter contre le sang et la chair, mais contre des princes, contre des puissants, contre des gouverneurs des ténèbres de ce siècle, contre les armées spirituelles de méchanceté dans les régions célestes » (Saint Paul, lettres aux Éphésiens 6-12).

Voilà 12 choses que nous devons faire dans ce milieu acide où nous prions et vivons.

1. Commencer par soi même. Quand bien même tout aura été dit et fait, je vais aussi mourir. Il me faudra personnellement rendre compte à Dieu de tout ce que j’ai fait et tout ce que j’ai laissé faire. Cela inclut les mauvaises choses que j’ai faites et les bonnes actions que je n’ai pas pu faire. Personnellement aussi, je vis dans un champ de mines du diable, avec des tentations constantes que peuvent me fournir un passeport pour toujours en enfer. Avant de sauver les âmes des autres ou d’essayer de réformer l’Eglise, je dois prendre soin de mon salut avec mon âme, mes paroles, mes prières et mes actions. Par conséquent, je dois essayer de vivre pieusement et humblement une vie pure et faire la Volonté de Dieu dans toutes les situations.

2. Prier. Humblement je reconnais que je ne peux pas sauver le monde et que Jésus est le Sauveur. Mais je peux aider à sauver des âmes et réformer l’Eglise en offrant la Sainte Messe, des prières, surtout devant le Saint Sacrement, et faire tout ce que je peux. Chaque Saint Rosaire compte aussi énormément. Nous sommes les intercesseurs pour l’Eglise et le salut du monde.

3. Donner un bon exemple. En tout ce que je fais je donne un exemple, bon ou mauvais, de ce que signifie pour moi être un bon catholique; comment je me mets à genou et prie, comme je travaille, comment je joue, comme j’étudie, comment j’aime et salue les gens, comme je conduis, comment je m’alimente et comme je parle.

4. Vouloir être persécutés. Jésus, Saint Jean-Baptiste, les Apôtres et tous les saints ont été persécutés comme membres de l’Eglise et du monde. Jésus nous a prévenus : « Pauvres de vous, quand tous les hommes parleront en bien de vous ». Il se peut que le jour ne soit pas loin où les musulmans, les francs-maçons et notre propre gouvernement commenceront à nous mettre en prison et nous tuer. Nous devons avoir envie d’aller à notre vraie maison dans le ciel.

5. Avoir Foi en Dieu et Marie, les Anges et tous les Saints. Faisons ce que Dieu et la Sainte Vierge veulent. Nous ne sommes pas seuls. Ils ressentent toute la douleur dont nous souffrons en défendant la Vérité de notre foi catholique depuis 2000 ans. L’Eglise appartient à Jésus. Il l’a commencée. Il a promis que les Portes de l’Enfer ne prévaudraient pas contre Elle. Par conséquent il souffre à côté de nous qui nous levons pour protéger les Sacrements catholiques, la Vérité de la Sainte Bible et le Magistère. Dieu est avec nous et nous aide. Marie est avec nous et est notre aide. Les Anges luttent à nos côtés. Les Saints prennent aussi leur part en intercédant pour nous et c’est notre aide. Les âmes saintes au calvaire prient pour nous. Nous ne sommes pas seuls dans la sainte bataille.

6. Dire la vérité. Quel qu’en soit le prix, nous devons dire la vérité catholique à nos familles, nos paroisses, nos amis, nos prêtres, nos évêques et à tous ceux qui nous écoutent.

7. Perdre le « respect humain » (ndt: autrement dit surmonter le sentiment de honte face au jugement des autres). L’un des plus grands ennemis pour empêcher de porter la lumière et suivre les pas de Jésus, c’est d’avoir peur de ce que les autres penseront de nous. Mettons nos yeux sur ce que Jésus pense de nous et non sur ce qu’en pensent les autres.

8. Braver la peur. J’ai lu que l’unique peur que nous devrions avoir, c’est notre propre peur. Les gens et le diable mettent la peur dans notre coeur pour nous décourager de faire et dire ce qui est correct et en payer le prix. Jésus l’a dit maintes fois : « N’ayez pas peur, ayez la Foi ».

9. Voir tout en perspective. Dieu est des milliards de fois plus grand et plus puissant qu’un Pape rebelle, des cardinaux, des évêques, des religieux, des prêtres et des laïcs. Aujourd’hui même, la plupart d’entre nous sommes encore capables de dire ce que nous croyons comme catholiques. Aujourd’hui même dans des parties du monde nous sommes libres de prier et d’aller à la messe en latin. Aujourd’hui même nous ne sommes pas en prison et nous capables de manger, de nous reposer, d’avoir une famille, de marcher, de jouer et de travailler. Tout cela nous l’avons encore.

10. Ne pas se décourager. Nous ne sommes appelés que pour être fidèles et faire ce que nous pouvons. Par conséquent, allons pas à pas. Le dicton dit : « Le voyage de mille kilomètres commence pas à pas ». Comme dis(ai)ent les communistes « ne vous attendez pas à contrôler le monde d’un jour à l’autre. Non, mais travaillez seulement bien doucement et tout arrivera ».

11. Regarder, noter et partager des miracles. En passant « par cette vallée de larmes » nous allons avec Dieu, Marie, les anges et les saints. Et de ce fait il y aura des miracles évidents qui nous accompagneront. Attendez-vous à ce qu’arrivent des miracles. À travers l’histoire de l’Eglise Catholique et le martyre des saints, souvent, de nombreuses fois, Dieu a montré Son soutien par des évènements miraculeux. Dieu continuera à faire des miracles aujourd’hui aussi (1).

12. Se soutenir mutuellement. Jésus a envoyé les Apôtres deux par deux. Nous devons prier et travailler ensemble. Nous devons nous aider l’un l’autre, nous aimer l’un l’autre et nous divertir l’un avec l’autre. C’est très difficile d’être catholique traditionnel aujourd’hui dans l’Eglise et dans le monde, mais cependant nous sommes très bénis pour être ainsi près du cœur de Jésus dans la souffrance qui ensanglante le Corps Mystique du Christ. Son Eglise.

Père Peter Carota (2)

Notes de traduction

(1) Certes nous pouvons dire que la situation est terrible. Mais qui aurait dit il y a quelques décennies que les manifestations draineraient tant de monde sur les pavés de l’Occident gavé de nihilisme consumériste et comment nous échangerions et nous ressourcerions grâce aux nouveaux moyens de communication, etc. ?

(2) Ce texte a été écrit par un prêtre, le P. Peter Carota, ordonné en 1997, et qui a eu une vocation tardive, après avoir travaillé avec succès dans l’immobilier en Californie (cf thepathlesstaken7.blogspot.fr). Il anime aussi un blog en anglais (www.traditionalcatholicpriest.com); il est actuellement rattaché à une paroisse du diocèse de Phénix en Arizona (États-Unis). Cette paroisse semble très fréquentée par des fidèles hispanophones, somme toute, une normalité sur ce territoire qui fut de la couronne d’Espagne jusqu’en 1821, puis passa sous l’autorité mexicaine, avant d’être annexée en 1848 par les États-Unis victorieux de leur guerre contre le Mexique. L’Arizona est aujourd’hui le 4ème état le plus hispanique du pays, un état qui est passé de 750 000 hts à plus de 6 millions en 70 ans. La paroisse est bi-ritualiste (forme ordinaire et extraordinaire de rit latin) et en cela elle va tout à fait dans le sens de ce qu’a dit récemment le cardinal guinéen Sarah présent à Paris. Elle est aussi bilingue (anglais – espagnol) et le dimanche, en plus des messes de la forme ordinaire, il y a deux messes dominicales en latin dont l’une avec le sermon en espagnol et l’autre avec le sermon en anglais. La messe en latin et la tradition, quoi que puissent en penser certains, est une bonne méthode d’évangélisation et notamment pour les personnes de civilisation historiquement non chrétienne, ou de réévangélisation face aux prosélytismes des Eglises et sectes néo-protestantes ou assimilés ou à une « certaine Eglise catholique progressiste » qui a suivi les travers du monde, un monde d’abord pauvre en esprit et en enseignement de la vertu, et qui se meurt malgré les apparences.
J’espère que ce prêtre étatsunien pourra continuer à s’exprimer car je ne peux plus lire les sermons « musclés » qu’un jeune curé espagnol diocésain mettait en ligne (interdiction de son évêque d’en faire paraître de nouveaux). Par contre des cardinaux germaniques peuvent en toute impunité déclarer que « leur » Eglise n’est pas aux ordres de Rome, louanger Luther (je résume...) et autoriser de bien curieuses manifestations dans leurs Eglises avec encore un nouvel exemple « malheureux » à Vienne - Autriche (cf. rorate-caeli.blogspot.com), pour ne citer que ces cas…

Curieuses inversions des faits et de la réalité. Mais c’est finalement tellement logique après tout et depuis toujours. La modernité nous avait fait oublier que suivre le Christ c’est aller à contre-courant du monde et hors du confort de la conformité.
Non je ne crois pas que le pontificat de Benoît XVI a été une parenthèse, il a au contraire permis que nous commencions à rouvrir les yeux…que nous commencions à rebâtir au lieu de poursuivre notre mortelle sédation spirituelle…

Et puis l’Eglise renaît aussi: en témoigne le nouvel édifice où vont officier les prêtres de l’ICRSP (liturgie en latin) dans leur mission du Gabon l



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