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Allemagne: risque de schisme

Selon le Tagespost, cité par Matteo Matzuzzi dans "Il Foglio", le cardinal Marx affirme que ce n'est pas au Synode de dicter sa conduite à l'Eglise allemande

Marx lance le défi: «Nous ne sommes pas une filiale de Rome et ce ne sera pas un Synode qui nous dira quoi faire ici».

Matteo Matzuzzi
26 Février 2015
www.ilfoglio.it
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Que les évêques allemands soient les plus combatifs sur les questions objets de la réflexion synodale, on le savait déjà. En août dernier, après tout, ils avaient annoncé qu'ils arriveraient à Rome avec un document contenant toutes les signatures des évêques en faveur de la thèse proposée par le cardinal Walter Kasper. Aujourd'hui, peu satisfaits des résultats du premier rendez-vous, le Synode extraordinaire d'Octobre dernier, ils se préparent à relever le défi final. Le président de la conférence épiscopale, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Münich et Freising, explique dans une conférence de presse que «nous ne sommes pas une filiale de Rome».

Le cardinal a observé que si pour l'enseignement, on reste en communion avec l'Eglise, pour les questions purement pastorale «le Synode ne peut pas prescrire en détail ce que nous devrions faire en Allemagne».
Comme l'écrit le Tagespost, la Conférence épiscopale d'Allemagne court, et n'a apparemment pas l'intention d'attendre ce qui se passera en automne prochain et les décisions papales ultérieures: «Nous ne pouvons pas attendre jusqu'à ce qu'un Synode nous dise comment nous devons nous comporter ici sur le mariage et la pastorale de la famille».

Marx a également annoncé que dans les prochaines semaines sera publié un document en vue du rendez-vous d'Octobre, envers lequel l'Allemagne «a une certaine expectative». Il est nécessaire, de l'avis du président de la Conférence épiscopale allemande, de trouver «de nouvelles approches» capables de contribuer à «garantir que les portes sont ouvertes».

Dans une longue interview publiée en Janvier dernier dans la prestigieuse revue America, publié par la Compagnie de Jésus, Marx a précisé qu'il y a beaucoup de travail à faire dans le domaine de la théologie. «Nous devons trouver un moyen pour que les gens reçoivent l'Eucharistie. Il ne s'agit pas de trouver des moyens pour les maintenir dehors! Nous devons trouver des moyens pour les accueillir. Nous devons utiliser notre imagination et nous demander si nous pouvons faire quelque chose. L'attention devrait se concentrer sur la façon d'accueillir les personnes».

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