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Gouvernance mondiale

La guerre contre la famille et la vie commence à l'ONU. Stefano Fontana, sur la Bussola

(...) ce que nous voyons en aval est décidé en amont. Et par qui? Par une caste de gens qui ne sont pas élus démocratiquement ou qui sont désignés par les gouvernements ou le fruit de la bureaucratie du Palais de Verre. Une caste qui décide de l'éthique mondiale et élabore des projets financés par de puissantes fondations privées, des multinationales ou des groupes pharmaceutiques internationaux.
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Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une "governance" qui est pire qu'un gouvernement mondial. Il existe une planification centralisée et ensuite propagée et diffusée. On parle de consensus, mais il s'agit d'un consentement arraché par l'endoctrinement, les pression sur les Etats, l'uniformisation par le bas, le chantage envers les gouvernements des pays pauvres, et un flot d'argent.

La guerre contre la famille et la vie commence à l'ONU

Stefano Fontana
2/9/2015
http://www.lanuovabq.it
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Quand nous constatons que l'idéologie de genre entre dans la classe de notre fils, ou que l'on fait pression pour distribuer à nos filles la pilule du lendemain, ou que telle association de volontariat pour le développement s'est prononcée en faveur de l'avortement, habituellement, nous ne pensons pas que nous sommes en face de faits qui ont leur origine beaucoup plus en amont, qui ont été planifiés bien avant et pour lesquels ont été dépensées d'énormes sommes d'argent. Et pourtant, c'est le cas.

En 2014 s'est conclu le vingtième anniversaire du programme établi au Caire en 1994 sur «les droits à la santé sexuelle et reproductive». Parmi ces droits, il y en a quelques-uns de bons, comme l'accès au traitement anti-sida ou la promotion de l'allaitement maternel, mais il y en a d'autres mauvais comme la contraception, la stérilisation, l'avortement et l'inclusion des «nouveaux droits» LGBT.
Selon l'ONU, les objectifs du Caire n'ont pas été entièrement satisfaits, l'Assemblée générale a donc approuvé le programme 'Cairo Beyond 2014', et les a liés aux Objectifs du Millénaire pour le développement (Millennium Development Goals) qui arrivent à échéance en 2015. Le tout est relancé jusqu'en 2030.

Le lien entre les objectifs du Caire et les Objectifs du Millénaire pour le développement est un chef-d'œuvre stratégique des partisans des «droits à la santé sexuelle et reproductive». Pour une fille d'un pays pauvre, avoir accès à la pilule du lendemain ou à l'avortement sera considéré comme un droit au même titre que fréquenter l'école ou l'accès à l'eau potable. Les soi-disant droits sexuels et reproductifs seront assimilés aux droits de l'homme liés au développement.

Marguerite Peeters (1), dans deux articles publiés dans le «Bulletin de la Doctrine sociale de l'Eglise» de l'Observatoire Cardinal Van Thuan, a bien expliqué comment l'ONU entend procéder dans les quinze années d'ici à 2030 dans le domaine de «nouveaux droits».

Le premier point est qu'on insistera encore plus sur la contraception, mais en se concentrant en particulier sur la diffusion de la pilule du lendemain qui, selon les experts de l'ONU, n'a jusqu'ici pas été promue de manière adéquate.

Deuxièmement, les Nations Unies et ses agences, vont travailler pour inclure de nouveaux droits à la santé sexuelle et reproductive dans les droits de l'homme universels en tant que tels, de sorte que les Etats qui ne les respectent pas puissent être dénoncés et condamnés, et l'objection de conscience empêchée, voire même interdite.

Troisièmement, il a été décidé de promouvoir un changement culturel et religieux «de l'intérieur», c'est-à-dire en impliquant comme partenaires les associations culturelles et les familles religieuses. La stratégie est très simple et rusée: puisque, comme nous l'avons vu, à côté de la contraception et de l'avortement, l'agenda présente également des objectifs moralement acceptables, on les présente comme un package unique, et on engage ainsi également les ONG religieuses ou le volontariat missionnaire, et entre temps, on change de l'intérieur leur vision à ce sujet.

Enfin, une entrée massive est prévue dans les écoles, en commençant par celles de l'enfance.

Comme on le voit, ces indications que Marguerite Peeters a extrapolées à partir des documents officiels de l'Organisation des Nations Unies et des rapports de ses d'agences, montrent que ce que nous voyons en aval est décidé en amont. Et par qui? Par une caste de gens qui ne sont pas élus démocratiquement ou qui sont désignés par les gouvernements ou le fruit de la bureaucratie du Palais de Verre. Une caste qui décide de l'éthique mondiale et élabore des projets financés par de puissantes fondations privées, des multinationales ou des groupes pharmaceutiques internationaux.

La même Marguerite Peeters, dans son livre publié récemment en italien “Il gender. Una questione politica e culturale” (ndt: s'agit-il du livre publié en français sous le titre "Le gender, une norme mondiale?") explique parfaitement qu'autour de sommets comme celui du Caire tournent de nombreux acteurs non-gouvernementaux, «un puissant réseau de partenaires idéologiquement alignés ... qui amplifient de façon exponentielle et par capillarité le domaine d'influence et d'application de ses règles. Ecoles, mouvements féminins, autorités locales, syndicats, organisations de jeunesse, ONG de développement, organisations caritatives, médias, dispensaires et établissements de santé, monde de la mode et du divertissement, cercles culturels, entreprises, communautés religieuses, etc .. sont inexorablement exposés».

De cette façon, le tableau est complet.
Autrefois, on faisait la distinction entre gouvernement et 'governance'. La doctrine sociale de l'Église parle de la nécessité d'une autorité mondiale, mais elle l'a toujours entendue comme une governance et non pas comme un gouvernement, à l'exception de la note sur les finances publié en 2011 par le Conseil pontifical pour la justice et la paix, qui a également suscité beaucoup de critiques. Le mot governance a toujours rappelé la pluralité de la subsidiarité. Mais aujourd'hui, nous sommes confrontés à une governance qui est pire qu'un gouvernement mondial. Il existe une planification centralisée et ensuite propagée et diffusée. On parle de consensus, mais il s'agit d'un consentement arraché par l'endoctrinement, les pression sur les Etats, l'uniformisation par le bas, le chantage envers les gouvernements des pays pauvres, et un flot d'argent.

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(1) Voir ici: benoit-et-moi.fr/ete2010 et également www.lemauricien.com/article/marguerite-peeters-auteur-gender-norme-mondiale-je-suis-contre-ministere-du-genre

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