Ne pas céder à la folie du néant
Encore des réflexions au sujet de "Charlie" (21/1/2015)
>>> Ci-contre: "L'homme est fait pour regarder vers le Ciel"
Deux semaines déjà se sont écoulées depuis que les évènements ont plongé la France dans une séquence hystérie-sidération médiatico-politique, dont le dernier effet visible est la spectaculaire remontée dans les sondages du "président des veaux": voir à ce sujet l'analyse qui serait hilarante si les faits n'étaient si graves, de Renaud Camus sur le site Boulevard Voltaire .
Le roi des veaux n’était pas très populaire, avant le drame : certains veaux commençaient même à avoir des doutes sur les fins dernières de ces chaînes de fabrication qu’il vantait en toute occasion. Or, extraordinairement, les premières morts halal s’abattant sur eux ne les convainquent que d’une chose : qu’il faut soutenir l’industrie du veau, témoigner leur attachement à leurs chefs et faire un triomphe au directeur de l’usine. La cote de popularité de François Hollande fait un bond de vingt points.
L'heure est donc grave, pour notre survie. Il est peut-être temps de se ressaisir, et surtout, de réfléchir, en revenant à la racine du mal, avant que le matraquage sans précédent des médias n'endorme toute capacité de résistance.
A ce sujet, je reçois ce matin un message d'un lecteur (Alain B.) qui a parfaitement saisi l'inconséquence des pompiers pyromanes:
On parle de sans faute dans la gestion du gouvernement concernant les attentats et la manif monstre.
C'est en fait le pire des scénarios qui a été suivi.
Si l'on avait défilé pour la " liberté d'expression" seulement, même le monde musulman aurait pu être ébranlé. Mais avoir fait marcher pour je "suis Charlie", faisant endosser l'image du blasphème à tout un peuple et à tous ces dirigeants venus se faire piéger (sauf B. Obama), c'est criminel sur le plan politique.Le monde musulman va le faire payer très cher
Voici encore un article que j'ai bien aimé, lu sur La Bussola hier:
Lever le regard pour ne pas céder à la folie du néant
Angelo Busetto
20.01.2015
http://www.lanuovabq.it/it
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En crise de lecteurs et au risque de fermeture, le journal français Libération tente une remontée avec la publication sur la première page d'une rafale de blasphèmes. Bien grosses, et naturellement, catholiques. Ainsi il évite le risque de représailles, puisque les catholiques semblent enclins à tendre l'autre joue, ou tout au plus à donner un coup de poing comme quand quelqu'un offense votre mère, selon l'efficace réplique du Pape François. Vive la liberté!
Voltaire lui-même, qui maudissait les Juifs et espèrait qu'ils seraient tous massacrés, aurait dit «Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose». Calomniez la religion en disant qu'elle est la cause de tous les maux, et le monde marchera vers la paix. La paix du goulag, des camps de concentration, des laogai ... le désert de l'âme et la désolation de la société.
Finalement, il faut regarder vers le haut, et gonfler les poumons pour respirer un air pur. La haine et la menace du terrorisme d'une part, et de l'autre l'avilissement de la religion, l'uniformisation de la pensée qui nous fait tous égaux vers le bas, nous coupent la respiration et nous brouillent l'esprit.
Par quel moyen prétendons-nous répondre aux attentats dans les rédactions des journaux, à l'utilisation de fillettes rembourrées de bombes, aux massacres dans les marchés et les églises, aux coups de machettes pour les vieillards, les femmes et les enfants? Nous faisons des marches, nous mettons plus de policiers, nous inventons plus de vigilance, nous organisons une meilleure politique? Nous nous défendrons en tournant en dérision, érodant, éliminant les religions et en brandissant notre laïcisme corrosif?
Quel droit ont-ils de blasphémer la foi, ceux qui n'ont pas la foi? Pouvons-nous être d'accord avec les caricatures de Charlie? Vous les avez vues? Sans aller les chercher, un échantillon m'est passé sous les yeux. Des choses à vous retourner l'estomac. Non seulement pour ceux qui sont chrétiens et aiment Dieu, Jésus, Marie, les saints comme son père, sa mère et ses frères. Mais même pour ceux qui ont encore un fil de dignité humaine et un niveau de respect pour autrui. A quoi rime de condamner l'intimidation dans les écoles, le harcélement au travail ou le racisme sur les terrains de sport, si ensuite, ailleurs, vous vous moquez brutalement des gens et des croyances?
Au fond, il n'y a pas seulement la bassesse de l'humanité, il y a aussi le nivellement de l'ignorance. Démolir et désavouer le patrimoine de charité, de sainteté, de culture, d'art, d'humanité suscité par la religion chrétienne, nous rend plus faibles devant les drames de la vie et nous expose comme une cible facile au fanatisme des terroristes. La liberté et la hardiesse des chrétiens désireux de proclamer et vivre l'Evangile, pratiquer la charité, promouvoir la culture, témoigner de la foi, demander pardon pour les péchés, accepter l'autre, donnent un nouveau souffle à l'Occident et à l'Orient, et ouvrent à tous des chemins d'humanité et d'espérance.
