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Benoît XVI le Grand

Magnifique hommage du site <Da Porta Sant'Anna> (26/3/2015)

Je ne connais pas l'auteur, Flavio Garreffa, mais ce n'est pas important!
Il dit exactement ce que je pense....

Un homme, un futur docteur de l'eglise, un martyr silencieux et vivant.

Flavio Garreffa
25 Février 2015
www.daportasantanna.it/
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Parler du Pape Benoît XVI aujourd'hui, en ce moment historique particulier que nous vivons n'est pas facile. Le terme canonique et juridique avec lequel il est appelé est: «émérite». Mais comment la gigantesque figure humaine et religieuse d'un homme qui a incarné dans sa vie les valeurs les plus élevées et les plus profondes de la foi chrétienne peut-elle rester simplement «émérite»?

Au cours de ses années de Son pontificat, il a subi les oppositions dès son élection à la Chaire de Pierre, on l'a traité de: «froid, Pastore Tedesco (berger allemand), cynique, fasciste, désuet et pré-conciliaire». Mais qui l'a défini ainsi?
Ces journalistes de tendances gauchisantes qui ont pris comme modèle le Concile Vatican II avec une logique soixanthuitarde purement réactionnaire, et qui ne reconnaissaient pas la portée gigantesque que cette réforme de l'Eglise a eue, pensant qu'il s'agissait, comme du reste, malheureusement, également une grande partie du du clergé et de quelques évêques, d'une annulation de la «TRADITION DE LA SAINTE ÉGLISE ROMAINE», tant dans la liturgie que dans les aspects du «DEPOSITUM FIDEI».

Aujourd'hui, nous assistons à un chaos total, il semble que l'Évangile et la Parole du Christ doivent toujours être interprétés en fonction des besoins du monde.
Pourquoi cela? Parce que chacun voudrait «créer» une sorte de Dieu à son image et à sa ressemblance.
L'actuel Pontife François a amené, depuis sa nomination en tant que Successeur de saint Pierre, une grande ferveur dans les masses des fidèles et aussi de ceux qui ne se définissent pas comme chrétiens . Son langage est simple, purement pastoral et pas théologique comme celui du Pape Benoît XVI, décrit par certains comme «le nouveau Thomas d'Aquin».

Les masses l'adorent, l'exaltent. On le grandit dans chaque chose qu'il proclame, dans chaque geste, même inhabituel.
Et voilà les louange des journaux: «Un Pape du monde, François, un homme envoyé par Dieu, le Pape des pauvres, etc ... "

Le Pape François n'a fait qu'apporter son expérience d'homme qui a vécu dans les terres pauvres et lointaines d'Argentine, restant simplement lui-même. Le problème est que ses paroles franches et sincères créent chez le peuple une sorte d'exaltation de l'homme Bergoglio et non du pape.

La plupart des chrétiens exaltent le Pape François, mais ils détestent l'Église et les prêtres, François est le seul modèle à suivre, le reste n'est que pourriture et scandales, luxe, gaspillage, corruption et pédophilie. Alors, il vient à penser à l'homme qui, dans Son humilité, le 28 Février, 2013 a quitté sa charge pour l'amour de l'Eglise et s'est retiré pour mener une vie de prière presque cloîtrée dans les murs du Vatican.

Son geste n'a pas été un acte de lâcheté ou de fuite, mais en embrassant la croix, il a suivi le Christ jusqu'au Calvaire.

Benoît ne s'est jamais inquiété d'annoncer l'Evangile dans sa plénitude et vérité, sachant bien que Ses positions nettes et décidées ne lui assureraient pas le consensus des médias. Il a fait comprendre le véritable rôle et l'importance des textes du Concile Vatican II, en donnant la juste interprétation, lui qui était parmi ceux qui ont participé activement aux travaux, il a donné une nouvelle et forte impulsion aux règles liturgiques et au juste decorum qui dans la célébration du Divin mystère devraient être utilisées comme un acte suprême de louange et d'action de grâce au Christ.

Dans cela aussi, il a été critiqué, surtout après la promulgation, le 7 Juillet 2007 du "Motu Proprio Summorum Pontificum" au sujet de la célébration de la messe de saint Pie V tellement discutée et contrée par les soi-disant «défenseurs du Concile» qui ne sont rien d'autre que des gens ayant une vision déformée et négative de Vatican II, imprégnée de profondes conceptions politiques gauchisantes soixanthuitardes.

Un Pape qui n'a pas eu honte de porter au monde l'annonce du Christ, de faire respecter et aimer l'Eglise, de tendre la main aux derniers sans gestes sensationnels et spectaculaires, une personne réservée et d'une grande spiritualité.
Un pape qui a centré les années de son pontificat sur deux grands événements jubilaires: «L'Année paulinienne et l'année sacerdotale».

Chacune de Ses homélies était une leçon de théologie dogmatique, chaque célébration une solennité à tous les égards, des parements utilisés à chaque geste et acte qui y prenait place. Aujourd'hui, on assiste malheureusement à une sorte de scission dans l'Eglise entre ceux qui se rangent du côté du pape Benoît, et ceux qui se rangent du côté de François.
Il n'y a qu'un Pape, et à présent c'est François mais je pense qu'avec une figure gigantesque comme celle de Ratzinger encore en vie, il est normal qu'il y ait une sorte de propension et d'orientation vers les exemples et modèles liturgico-doctrinaux forts qu'il nous a laissés.

Mais les polémiques envers ce Pontife ne cessent même pas maintenant qu'il n'est plus assis sur le trône de Pierre, peut-être parce que, comme du reste cela s'est passé pour les grands Saints et les grands hommes de l'histoire de l'Église Sa personne gêne plus aujourd'hui qu'avant.
Beaucoup de groupes religieux et laïcs dans l'Église se disent «progressistes» et «traditionalistes».
Ceux qui détestent la Tradition de l'Église et qui souhaitent en créer un nouvelle en fonction de leurs propres besoins se sentent progressistes.
Ceux qui aiment l'antique messe de saint Pie V et endossent chasubles ou soutanes solennelles, se sentant ainsi un observant orthodoxe de la foi, sont étiquetés traditionalistes; très souvent, tout se résume à de grandes théâtralisations.
Aujourd'hui, nous devons nous définir simplement: «chrétiens authentiques».
Déjà réussir à être cela est une grande conquête et une victoire.
Nous allons entendre parler de plus en plus du pape Benoît XVI et l'auteur de ces lignes pense aussi qu'un jour pas très lointain, nous verrons Sa tapisserie (ndt: lors d'une cérémonie de canonisation... mais nous ne voulons pas penser à ce moment) resplendir sur la façade de la basilique Saint-Pierre dans la proclamation solennelle de Sa Sainteté.
Pour le reste, le Seigneur l'a déjà couronné de la palme du martyre pour toutes les attaques, les insultes, les calomnies injustifiées qu'il a dû subir et qu'il subit encore même de la part de certains membres de l'Église. Beaucoup, aujourd'hui, ont changé d'avis sur son pontificat et regrettent peut-être ce Pape qu'ils craignaient réformateur et révolutionnaire mais qui était, et qui est: «Un grand homme envoyé par Dieu»

Flavio Garreffa au Pape qui l'a rendu plus fort et ferme dans la foi.

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