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Benoît XVI: un pontificat pacificateur

D'une réflexion de l'abbé de Taouärn (3/3/2015)

Le mensuel "La Nef" propose ce mois-ci un dossier sur "les cathos aujourd'hui". Avec des contributions diverses, dont celle de l'abbé de Taouärn, à lire en ligne sur le site du journal, ou celui de l'abbé.

J'en extrais ce passage, consacré à Benoît XVI: il n'est pas forcément le coeur de la réflexion, mais il reflète bien la façon dont j'ai ressenti personnellement son Pontificat, cette volonté de pacifier et d'unifier les catholiques, totalement à l'opoosé du ressenti commun, qui était celui véhiculé par les médias, et une certaine frange hostile qui (selon moi... mais qui suis-je pour juger?) n'avait plus de catholique que le nom:

La paix entre les catholiques
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La plus belle chose que nous devions au pontificat de Benoît XVI me semble être, de la part de ce Pontife, s’impliquant personnellement et profondément, une politique suivie en faveur de l’unité des catholiques. C’est évidemment du côté de la Fraternité Saint-Pie X que les avances du pape Benoît ont été les plus constantes. On ne peut pas dire d’ailleurs que les succès aient été tangibles. Mais les risques pris par le Pasteur universel pour réintégrer les évêques sacrés sans l’accord de Rome ont touché profondément – j’en suis témoin dans mon ministère – beaucoup de personnes qui s’habituaient à vivre sans Rome.

Par ailleurs, je crois que, outre la rencontre très médiatisée du pape Benoît avec le théologien Hans Küng, l’autre aile, l’aile dite progressiste, a pu apprécier, chez ce Pontife, une manière radicale de poser les problèmes qui rejoignait sa préoccupation pour l’avenir de l’Église. Certes Benoît XVI avait montré qu’il n’était pas de « leur bord », depuis le début des années 70, où lui, le talentueux expert théologien du cardinal Frings au concile, avait refusé de continuer à participer à la revue Concilium. Mais en même temps, il avait une manière de parler du concile qui n’immobilisait pas l’Église dans des positions « conciliaires » arrêtées pour les siècles des siècles. Il ne fermait pas les portes à un questionnement plus profond : « Vatican II a ouvert des pistes », expliquait-il en 2000 à Paolo d’Arcis, l’athée médiatique qui l’interrogeait sur le concile.
Mais allons au-delà de la personnalité rayonnante et complexe du pape Benoît...
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