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La Fabrique de la Paix

Vue par Marie-Christine, la rencontre du pape, hier, avec 7000 enfants. Photos. Bonino était présente. Et quelques informations sur la "Fabrica" en question.

>>> Cf.
Le droit d'être consterné

Bulletin VIS

Cité du Vatican, 11 mai 2015 (VIS).

"Je vous remercie de votre invitation pour travailler avec vous à la Fabrique de la Paix! C'est un bel espace de travail parce qu'il s'agit de construire une société sans injustice ni violence, dans laquelle chaque enfant ou jeune puisse être accueilli et grandir dans l'amour. Il y a tellement besoin de fabriques de paix, parce que malheureusement les fabriques de guerre ne manquent pas!". C'est avec ces mots que le Saint-Père a salué, Salle Paul VI, plus de sept mille enfants qui font partie de la Fabrique de la Paix, une initiative organisée par différentes institutions, parmi lesquelles le Ministère de l'éducation et la Conférence épiscopale italienne, pour favoriser l'intégration multi-ethnique et sensibiliser les responsables spirituels, politiques et de l'éducation à utiliser un langage de paix. Cette organisation, qui vient d'être présentée à la FAO, constitue un vaste réseau de formation scolaire via le sport ou les nouvelles technologies. Le Pape, qui a développé le lien entre paix et justice, a répondu à une série de questions posées par ses jeunes hôtes, plutôt que de lire le discours préparé. En voici cependant les passages principaux:
...
visnews-fr.blogspot.fr

Ce qu'a vu Marie-Christine

J'ai assisté, ce matin, via internet, à l'audience de François aux enfants de «La fabrique de la paix» (initiative onusienne, à l'étendard LGBT, au noeud rouge du sida... bref, tout un programme, avec, en prime, la pauvre Bonino au premier rang!)
J'ai appris à ne plus bondir, même si cela reste toujours aussi douloureux, en voyant le Pape faire son entrée sur un air de music-hall chanté par deux jeunes créatures abreuvées de spectacle télé (ndlr: il s'agissait de la chanson "We are the world"), saluer avec délectation tous ces i-phones et autres appareils photos brandis pour le capter, chercher toujours d'un oeil l'objectif officiel chargé de le suivre au risque de ne pas savoir à qui il tend la main. Une vaste méga foire d'enfants surexcités par des éducateurs!
Est venu le temps de la parole. Je me suis réjouie de pouvoir suivre ce discours (transcription complète par Zenit) en italien, moi qui ne parle pas cette langue, ce qui prouve que les mots sont basiques et que la syntaxe n'est pas vraiment élaborée. Le contenu des propos, hélas, était à l'image de la forme. Des slogans populistes sur les prisonniers qui le sont à cause de la société, des recommandations si banales sur la paix contre la guerre... qu'en ôtant l'image, on aurait pu se croire revenus 25 ans en arrière à un meeting de feu Georges Marchais (ou plus récemment, écoutant un discours de Christiane Taubira!).
Les enfants agglutinés à ses pieds n'étaient guère attentifs, et comme pas mal de religieuses déchaînées, se trémoussaient à l'idée d'être captés par CTV.
A la fin de l'audience, on a dû lui rappeler qu'il fallait donner une bénédiction, laquelle fut expédiée sans le moindre recueillement et aussitôt suivie d'un appel à répéter des formules magiques sur le thème du jour.
Le bain de foule de sortie nous a permis de voir que François savait se prosterner quand il le voulait puisqu'il a ramassé prestement une casquette tombée à ses pieds pour la rendre à son propriétaire. Le Seigneur n'a pas droit à tant d'égards pendant la Messe.
C'est ainsi!
L'histoire permettra à certains d'ouvrir les yeux.
Les voies du Seigneur sont impénétrables.

Eclairage sur la "Fabricca della pace"

Faisant une recherche sur internet sur la "Fabricca della pace", je ne trouve pas grand d'autre que cette "fête au Vatican", sous le patronnage prestigieux du Pape, découvrant par la même occasion qu'il s'agit d'une création très récente (au moins en Italie, des initiatives éponymes existent en France), et que François lui sert en quelque sorte de parrain.
Sur un site d'actualités romaines (romasociale.com), un article en date du 5 mai 2015, intitulé «NAISSANCE DE LA FABRICCA DELLA PACE. LE 11 MAI, LE SALUT DU PAPE FRANÇOIS, SALLE NERVI» (salle Paul VI) nous l'apprend:

Aujourd'hui a été présentée à la Salle de Conférence de la FAO (Food and Agriculture Organization) une nouvelle réalité: La "fabrique de la paix"...

Maria Rita Parsi, membre du Comité de l'ONU pour les droits de l'enfant et promoteur associé du Comité Promoteur de la Fabrique, était la modératrice du débat de la Conférence de présentation.
(...)

«Le monde - a-t-elle affirmé - a faim de paix, mais se nourrit de guerres. Nous avons besoin de l'énergie positive de la révolution du cœur, et de cette révolution sont porteurs les enfants, espoir de l'avenir. La Fabrique est une mobilisation pour amener les forces spirituelles, politiques et éducatives à utiliser un langage de paix. Ce qui est promu est l'intégration multi-ethnique, qui conduit aussi les adultes à soutenir la paix dans la famille et dans tous les environnements».

L'objectif du projet est de rendre les enfants du monde entier créateurs de paix, de tolérance et d'hospitalité. Il s'agit d'un chantier sans limites ni barrières, où les petits aident les grands à regarder la réalité avec des yeux non contaminés. L'univers concret où les enfants devraient et voudraient vivre doit être construit avec le soutien et l'encouragement de ceux qui les accompagnent dans cette aventure.
Ce grand laboratoire veut impliquer toutes les écoles, les réalités de volontariat dans un réseau d'éducation qui à travers l'animation, l'art, les nouvelles technologies et le sport, forme les enfants.
Culture, cela signifie rencontrer et inclure l'autre, permettant aux plus petits d'apprendre que la différence est toujours une valeur ajoutée».

[Suit la liste des participants à la Conférence de présentation, où l'on relève le nom du Père Lombardi. Puis:]

Parmi les projets en cours, significatif est le premier événement majeur présenté lors de la conférence. Lundi 11 mai, à 9 heures dans la Salle Nervi, Cité du Vatican, en effet des milliers d'enfants de toutes les ethnies se réuniront pour rencontrer le pape François.
«Pour élever un enfant, il faut tout un village», a dit le Pape récitant un vieux proverbe africain (ndt: c'est aussi le titre-slogan d'un livre de propagande écrit par Hilary Clinton en 1996 "It takes a village").
L'objectif du Comité pour la fondation, et de son projet «W les écoles animées!» est justement celui-là: recomposer le «village» que mentionne cet antique dicton. Et ce sera précisément ce moment extraordinaire de rencontre entre le pape et quelque 7.000 enfants qui restituera le message le plus significatif: le monde se construit sur la base de l'unité et de la fraternité. Entre témoignages, musique et réflexions, le Saint-Père impliquera les enfants dans une authentique conversation à propos de paix, d'amour, d'accueil et d'intégration.

Voici les mots du Père Lombardi, intervenant lors de la conférence:
«Le premier grand événement de La Fabricca se passe avec le pape François. En tant que Saint-Siège il nous a immédiatement été clair que le pape pouvait être un puissant catalyseur du message de paix, comme en témoignent aussi dans ses mots sur le respect, le dialogue et la culture du déchet. Il est essentiel, comme cette initiative se propose de le faire, de travailler sur la culture de la rencontre, en partant avant tout des enfants. Je pense donc que le but de cette oeuvre se marie bien avec l'idée du Saint-Père d'abattre les murs et les barrières. Comme l'a rappelé à plusieurs reprises François, il ne faut pas rompre le pacte éducatif entre la famille et l'école, parce que les enfants ne devraient pas être laissés seuls à grandir dans une société désagrégée et divisée».

On retrouve bien là toute la rhétorique buoniste et lénifiante propre aux instances onusiennes utilisée par les "maîtres du langage" (cf. La théologie de la pauvreté du Pape ) pour endormir les gens et dissimuler un agenda nettement moins présentable.
Rien de bien nouveau, donc... sauf l'instrumentalisation du Pape

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