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Le courage d'un "coeur de lion"

Des catholiques "éminents" de la frange bobo-progressiste réclament à François la destitution de Mgr Cordileone, l'archevêque de San Francisco, via une pétition diffusée dans la presse. Mais un sondage qui devait conforter leurs griefs se retourne contre eux! Article de Sandro Magister, traduit par Anna

En fin d'article est signalée la nomination du nouvel archevêque de San Diego, dans la ligne pro-François.

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Voir aussi: benoit-et-moi.fr/2015-I-1/actualites/mgr-salvatore-cordileone-dans-loeil-du-cyclone (5 mars 2015)

Diocèse de San Francisco: quand les musiciens se retouvent sonnés

Sandro Magister
19 avril 2015
Settimo Cielo
Traduction Anna
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Aux Etats-Unis, l'appel publié jeudi 16 avril sur une entière page payante du "San Francisco Chronicle" avec la requête au Pape François de chasser l'archevêque de la ville Salvatore Cordileone, est devenu une affaire nationale.

L'accusation portée à l'encontre de l'archevêque par les signataires de l'appel est qu’il contredit le "Qui suis-je pour juger?" prononcé par le Pape en ayant rappelé aux enseignants des écoles catholiques du diocèse - par une ordonnance du 4 février dernier - le devoir élémentaire de se tenir dans les paroles et les faits à la doctrine de l'Église en matière de vie, famille et sexualité.

L'appel à l'éloignement de l'archevêque "intolérant" porte les signatures d'une centaine de catholiques du diocèse, se définissant modestement comme des "catholiques engagés et inspirés par Vatican II".
Parmi les signataires figurent Brian Cahill, ancien directeur des "Catholic Charities" de la région, et de nombreux et riches bienfaiteurs. Il y a Charles Geschke, président d'Adobe Systems et ancien président du conseil d'administration de l'Université de San Francisco. Il y a aussi Tom Brady Sr., père d'un super champion du football américain, Tom Brady, quart-arrière (quarterback) des England Patriots.

Le San Francisco Chronicle, le journal qui a publié l'appel présentant les signataires comme des "éminents Catholiques", est le quotidien à plus grande diffusion du Nord de la Californie, et est propriété du groupe Hearst. Son jumeau en ligne est le "San Francisco Gate", avec 22 millions d'entrées par mois.
Afin de renforcer l'impact de la publication de l'appel, le San Francisco Gate a également lancé un sondage avec quatre réponses pré-formulées - deux pour et deux contre - à la question suivante: "Le Pape François doit-il éloigner l'archevêque Cordileone de l'archidiocèse de San Francisco?".

Et qu'en est-il ressorti? Que l'écrasante majorité s'est rangée, non pas pour l'expulsion de l'archevêque, mais en sa défense.

Pour être exacts, voici quels étaient les résultats à midi du dimanche 19 avril:

. 77% ont répondu: "Non, l'archevêque soutient les valeurs de l'Église Catholique".
. 11% ont répondu: "Oui, l'archevêque alimente un climat d'intolérance".
. 10%: "Non, l'archevêque a raison de s'opposer au mariage entre personnes de même sexe".
. 2%: "Oui, son code de moralité pour les enseignants des écoles est contre la loi".

Les signataires de l'appel sont peut-être des "catholiques éminents", mais ils n'ont évidemment pas le contact ni le suivi du gros des fidèles, même dans la ville des Etats-Unis décrite pas les médias comme la plus "libérale".

Quant au Pape François, il est simplement impensable qu'il éloigne Cordileone.

Il est par ailleurs intéressant de noter qui le pape a récemment nommé évêque de San Diego, l'autre grand et peuplé diocèse californien, celui-ci avec renommée conservatrice par contre. Il s'agit de Robert McElroy, qui, lui, n'est certainement par conservateur, bien au contraire, ancien secrétaire personnel, dans le passé, de l'évêque ultra-progressiste John R. Quinn.

C'est la deuxième nomination d'envergure faite par François aux États-Unis, à l'encontre de la tendance dominante dans cet épiscopat, après la nomination de Cupich à Chicago.





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