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L'effet François a désarmé les catholiques

Jeanne Smits a traduit l'intervention de l'abbé Linus Clovis, aumônier du 'Population Research Institute' (*) dans le cadre d'un "Forum sur la vie", organisé ces jours-ci à Rome

(*) Voir le notice Wikipedia (en anglais): en.wikipedia.org/wiki/Population_Research_Institute

Jeanne Smits s'entoure de moult précautions rhétoriques (très compréhensibles: ce sont celles de tout catholique "légaliste' donc soucieux de ne pas se séparer du Pape) pour présenter ce texte extrêmemnt clair, d'un prêtre qui ne mâche pas ses mots et formule ce que beaucoup ressentent depuis deux ans, mais avec une intensité croissante ces derniers temps.
En voici quelques passages particulièrement significatifs.
Le discours complet est à lire ici: leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2015/05/p-linus-clovis-leffet-francois-desarme

(...) Confrontés à de telles déclarations et de telles actions de la part de prélats puissants, de premier plan, que vient couronner la scie pontificale du « qui suis-je pour juger », les évêques de tournure traditionnelle, les prêtres et même les laïcs sont désarmés et paralysés. Après tout, s’ils restent fermement attachés à l’enseignement moral et à l’ordre catholique traditionnels, ils risqueraient d’être tôt accusés d’être plus catholiques que le pape. Ce désarmement du clergé et de la hiérarchie constitue « l’Effet François ».
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Dès la première année de son pontificat, le pape François a réussi à mettre mal à l’aise même les moins critiques des catholiques, qui essayaient désespérément de justifier l’ambiguïté de ses paroles et de ses actions. Le fait que les ennemis traditionnels de l’Eglise lui réservent leur haute approbation suscite des inquiétudes, notamment en raison de la mise en garde du Seigneur : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait à lui ; mais parce que vous n’êtes point du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, c’est pour cela que le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi : s’ils ont gardé mes paroles, ils garderont aussi les vôtres. »
Les inquiétudes des catholiques ont grandi de manière proportionnelle à la densité du brouillard recouvrant la véritable position du pape sur les questions clefs. On raconte qu’en tant qu’archevêque de Buenos Aires, désirant apparemment être aimé de tous, de faire plaisir à tous il avait tendance à émettre des signaux mélangés, de telle sorte qu’« un jour il était capable de faire un discours contre l’avortement à la télévision, et le lendemain, dans la même émission, on le voyait bénir les féministes pro-avortement de la Plaza de Mayo. Il peut faire un discours magnifique contre les francs-maçons et, quelques heures plus tard, dîner et boire avec le Rotary Club » (ndt: c'est la fameuse lettre de Lucrecia Rego de Planias, cf. benoit-et-moi.fr/2013-III/actualites/un-cahier-de-doleances-pour-franois).
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L’effet François consiste à désarmer et à réduire au silence les évêques catholiques, les prêtres et le laïcat. Rester fermement attaché à la doctrine catholique et à sa pratique ressemble à un acte de déloyauté à l’égard du pape ; mais acquiescer, c’est trahir l’Eglise.
A la consternation des catholiques et pour la plus grande satisfaction du monde, le pape François a suscité de nombreuses et importantes controverses, la plus remarquable d’entre elles étant son commentaire : « Qui suis-je pour juger ? » Cette question pontificale a aussitôt désarmé tous ceux qui résistent aux incursions du lobby gay. Le Saint-Père s’était abstenu de faire les distinctions requises, à savoir que l’Église ne juge pas les personnes mais qu’elle a le droit et le devoir de juger leurs actions et leurs enseignements.
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Ces déclarations papales ambiguës n’ont pas seulement suscité de l’inquiétude mais aussi de la confusion parmi les catholiques qui pour la plupart, hésitent à critiquer ou à juger le pape.
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L’effet François consiste à désarmer et à réduire au silence les évêques catholiques, les prêtres et le laïcat. Rester fermement attaché à la doctrine catholique et à sa pratique ressemble à un acte de déloyauté à l’égard du pape ; mais acquiescer, c’est trahir l’Eglise.
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L’Eglise est face à une crise : une crise aussi grave que celle de l’arianisme. Sa résolution apportera le rétablissement ou la mort. Pour assurer le rétablissement, les catholiques doivent rester dans l’Eglise et rester pleinement armés.

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