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Enquête sur les miracles de Buenos Aires (I)

Le blog italien grâce auquel l'histoire extraordinaire des miracles eucharistiques a pu connaître une résonnance mondiale apporte quelques détails inédits. Lien transmis par Antonio Socci sur sa page Facebook

>>> Enquête sur les mracles de Buenos Aires (II)

J'ai consacré au moins trois articles à l'histoire énigmatique, stupéfiante et fascinante des «miracles eucharistiques à Buenos Aires» du temps de Bergoglio.

L'article qui suit a eté indiqué en lien hier par Antonio Socci sur sa page Facebook.
Son auteur est la responsable du premier site internet italien qui ait donné la nouvelle de l'existence de ces miracles, et leur a permis d'avoir une audience mondiale en les confiant à Antonio Socci.
Elle a décidé de compléter son premier article après avoir regardé l'émission de télévision diffusée la veille sur une chaine commerciale italienne (celle dont Georg Gänswein était un invité et dont j'ai parlé hier, "La Strada dei miracoli", cf. "Don Georg" à la télévision italienne ) et s'être indignée des bobards répandus à cette occasion.

Je conclus en reprenant à mon compte l'invite contenue dans la dernière phrase:
J'invite donc les lecteurs à approfondir par la suite le sujet dans les liens présents dans l'article.

Les miracles Eucharistiques de Buenos Aires, le silence du pape Bergoglio et les fables de Rete 4.

15 avril 2015
www.lamadredellachiesa.it

J'avais déjà envisagé l'opportinité de mettre à jour mon article Miracle Eucharistique à Buenos Aires quand le pape François était cardinal, qui a encore des centaines de lecteurs quotidiens provenant des moteurs de recherche sur l'argument, et qui est désormais dépassé par des informations plus récentes et précises données par d'autres. Mais l'émission La Strada dei Miracoli (La route des miracles) diffusée hier soir sur Rete 4 m'a contrainte d'accélérer l'entreprise, au détriment d'une exposition plus complète des faits.

Je ne veux pas discuter de l'association du pape Bergoglio à des événements miraculeux dans lesquels, sans rien lui ôter, il n'a joué aucun rôle, car chacun se rend responsable de ses déclarations, mais je ne peux pas me soustraire à la nécessité de souligner la superficialité, l'à-peu-près et le traitement à caractère «fabuliste» de ce qui fut d'extraordinaires miracles eucharistiques du XXe siècle.

Mais prenons les choses dans l'ordre.
Il y a deux ans, un de mes amis relevait un article de 2010 signé du Père M. Piotrowski , publié sur le site Love One another , dans lequel était rapportée la nouvelle stupéfiante qu'en 1996, à Buenos Aires était advenu le miracle d'une hostie qui s'était transformée en chair sanguinolente.
Une vérification étendue à l'ensemble du réseau n'avait donné aucun résultat, l'épisode n'ayant été décrit par aucun site, même pas le site officiel de l'église de Santa Maria in Avenida La Plata à Buenos Aires où les événements avaient eu lieu, et la seule confirmation venait d'une vidéo-conférence plutôt floue, en espagnol, du Dr Castañon, le médecin que l'archevêque Bergoglio avait chargé d'examiner la particule.
C'était assez pour donner de la crédibilité au miracle et, le 30 Mars 2013, j'ai publié la traduction avec la vidéo.
Étant donné le nombre énorme de visiteurs que l'article a attirés, on m'a suggéré de transmettre la nouvelle à un journaliste catholique de renom qui pourrait la faire connaître officiellement. Nous avons examiné différentes possibilités parmi ceux avec qui, pour diverses raisons, nous étions déjà en contact et nous nous sommes décidés pour Antonio Socci .
Le choix a certainement été inspiré parce que quelques jours plus tard Socci publia dans Libero l'article «Una clamorosa e sconosciuta serie di miracoli eucaristici a Buenos Aires con Bergoglio Vescovo » (Une série sensationnelle et méconnue de miracles eucharistiques à Buenos Aires quand Bergoglio en était l'évêque) dans lequel il expliquait qu'il avait effectué «des vérifications sur place et constaté que l'histoire était encore plus sensationnelle».

En fait, il relatait qu'il y avait eu plus d'un miracle. Les premiers «signes» s'étaient manifestés «en mai 1992, le même mois et la même année où Bergoglio avait été nommé évêque auxiliaire de Buenos Aires»; puis «le 24 Juillet 1994, alors que le ministre de l'Eucharistie prenait le calice contenu dans le Tabernacle, il s'aperçut qu'une goutte de sang coulait sur la paroi interne de ce même Tabernacle»; et le dernier, celui de 1996, qui est décrit par le Père M. Piotrowski, était arrivé non pas le 18 Août (comme cela avait été indiqué par erreur), mais le 15, fête de l'Assomption de Marie au ciel.

Après l'article d'Antonio Socci, le journaliste Maurizio Blondet, qui avait déjà rapporté la nouvelle dans un article publié sur le site Effedieffe, conçut l'idée d'aller en personne à Buenos Aires pour enquêter lui-même sur les événements et les relater dans une publication ultérieure.
Exactement un an plus tard, en Mars 2014, Blondet se rendit effectivement en Argentine accompagné de deux personnes, dont il se trouve que l'une est un ami à moi, donc un témoin direct de ce qu'ils ont appris pendant le séjour de dix jours à Buenos Aires, ainsi que l'auteur des photos qu'ils ont publiées dans l'article.
Pour tous les détails sur cette enquête, je renvoie au livre de Maurizio Blondet significativement intitulée «Un cuore per la vita eterna – Perché il Papa e la Chiesa tacciono?» (Un cœur pour la vie éternelle - Pourquoi le Pape et l'Eglise sont-ils silencieux), édition Effedieffe.

Pourtant, il y a plus stupéfiant que les miracles eucharistiques qui ont eu lieu dans les années 90 à Buenos Aires: ce sont les comportements des évêques durant le mandat desquels ils se sont produits: d'abord le cardinal Antonio Quarracino, puis après 1998, le cardinal Jorge Mario Bergoglio..
Mais quelle est donc la vraie raison pour laquelle on accorda immédiatement à ces trois miracles eucharistiques une importance secondaire, une dévotion locale, aucune annonce officielle, faisant obstruction à montrer ce qui restait de l'hostie?
Le seul membre de la Curie (de Buenos Aires, ndt) avec qui Blondet et cie réussirent à parler fut le notaire diocésain Mgr Sturba, lequel leur expliqua que «Quand dans l'Eucharistie cessent les espèces, c'est-à-dire les apparences du pain et du vin, et se transforment en quelque chose d'autre, il n'y a plus la Présence Réelle».
Donc, pour le diocèse de Buenos Aires le miracle eucharistique doit être considéré seulement comme un «signe».
Je laisse les théologiens disserter sur ces questions, mais je rappelle que, depuis le XIIIe siècle, l'Église a toujours accordé une grande importance et une grande vénération aux miracles eucharistiques, les considérant comme «des interventions prodigieuses de Dieu, qui sont destinées à confirmer la foi en la Présence Réelle du corps et du sang du Seigneur dans l'Eucharistie ... et leur but est de montrer que nous ne devrions pas regarder l'apparence extérieure (pain et vin), mais la substance, la vraie réalité de la chose, qui est chair et sang».
Le Seigneur accomplit ces miracles pour donner un signe, évident et visible à tous, que, dans l'Eucharistie, il y a le vrai corps et le vrai sang du Seigneur. Sous les apparences de la chair et du sang, Jésus est vraiment et en substance contenu tel qu'il était avant le miracle. C'est pourquoi nous pouvons adorer Jésus réellement présent sous les espèces de la chair et du sang, comme l'affirme le Père Roberto Coggi dans sa “Prefazione alla Mostra sui Miracoli Eucaristici” , une exposition réalisée par le très jeune Carlo Acutis (1991-2006), monté au ciel en odeur de sainteté le 12 Octobre 2006 (ndt: ici, sous forme de PDF, la partie de l'exposition consacrée aux miracles de BA www.miracolieucaristici.org/it/download/buenosaires).

Il convient également de rappeler qu'à la suite du miracle de Bolsena, advenu en 1264, le pape Urbain IV décida d'étendre à toute l'Église la fête du Corpus Christi, dévotion locale due à la Bienheureuse Julienne de Rétines (de Cornillon), prieure du monastère de Monte Cornelius à Liège, «de sorte que ce sacrement sublime et vénérable soit pour tous mémorial de l'amour extraordinaire de Dieu pour nous» et chargea saint Thomas d'Aquin de composer l'office de la solennité et de la messe du Corpus et Sanguis Domini.
Il s'ensuit que Carlo Acutis, un garçon de quinze ans, avait compris que le Coeur sanguinolent du Christ est un miracle d'amour et de miséricorde donné aux hommes pour renforcer leur foi, tandis que deux cardinaux, dont l'un futur pape, et un certain nombre de prêtres à eux soumis ont sous-évalué et caché au monde les miracles eucharistiques qui ont eu lieu à Buenos Aires dans les années 90.

Les surprises sont nombreuses. Justement sur le site de Carlo Acutis (ndt: site magnifique, voir www.miracolieucaristici.org) nous apprenons, par exemple, que ce n'est qu'en 1999, donc sept ans après le premier miracle et trois après le dernier, que le cardinal Bergoglio donna au Dr Castañon la charge formelle d'effectuer des enquêtes et il ne le fit qu'après avoir reçu l'assurance que le clinicien ferait le travail gratuitement. Tous les examens effectués petit à petit ont confirmé qu'il s'agissait vraiment de miracles eucharistiques, et le 17 Mars 2006, le rapport final a été remis à l'archevêque de Buenos Aires. Néanmoins, les événements ont continué à rester confinés dans la paroisse de Santa Maria.

Pendant ce temps, parmi les hosties sanguinolentes, la seule qui soit restée est celle de 1992, qui a survécu car elle s'est desséchée, et elle est conservée dans le compartiment derrière l'ostensoir du Très Saint Sacrement: Très Saint Sacrement, et non pas espèces du Très Saint-Sacrement, symbole ou autres balivernes affirmées par le journaliste de Rete 4 (ndt: allusion à l'émission de la veille) présent dans l'Église. Mais le Père Alejandro Pezet, hier soir, que racontait-il? Dates, faits et circonstances tous entièrement erronées ...

D'autres questions se posent alors, auxquelles il est difficile à trouver une réponse.
Par exemple, si Dieu avec ces miracles entendait renforcer la foi des Argentins, puisque toutes les nouvelles en provenance de ce pays rapportent une déchristianisation croissante et une diminution significative des vocations religieuses au cours des dernières décennies.
Ou si cela a un sens que, des deux hosties objet d'enquête, celle de 1996 s'est corrompue et dissoute à cause de moisissures et de champignons, un phénomène qui n'a été rencontré dans aucun des miracles eucharistiques vénérés par l'Eglise.
Et quel est le motif pour lequel les prêtres eux-mêmes furent contraints de ne révéler qu'à très peu de personnes ce qui s'était passé, comme l'a raconté à Maurizio Blondet le Père Eduardo Perez Dal Lago, témoin des miracles de 1992, qui parle d'un climat de société secrète.

Ce site, que cela plaise ou non, ayant été le premier site italien à en donner la nouvelle sur le web, et étant à ce jour, parmi les premiers à apparaître dans les moteurs de recherche, puisqu'aujourd'hui il compte des milliers de contacts sur l'article précédent, j'ai le devoir de rétablir une certaine vérité, surtout face à une émission de télévision pour le moins déviante. J'invite donc les lecteurs à approfondir par la suite le sujet dans les liens présents dans l'article.

Paola de Lillo

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