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Réchauffement global : une pétition pour le pape

-Avant le symposium promu par l'Académie Pontificale des Sciences sur le thème du climat, des scientifiques et des théologiens évangéliques américains ont écrit au pape François. Article de Marco Tosatti, traduit par Anna.

>>> Texte de la lettre: www.cornwallalliance.org/2015/04/27/an-open-letter-to-pope-francis-on-climate-change

"Sainteté, n'écoutez pas les catastrophismes du réchauffement global"

Marco Tosatti
Vatican Insider
27 avril 2015
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C'est l'appel adressé au Pape par deux organisations de scientifiques et théologiens américains, sceptiques sur le changement climatique: "L'impact du CO2 sur la température globale est réel, mais tellement petit qu'il est insignifiant".

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Deux organisations de scientifiques et d’évangéliques américains (*), la Cornwall Alliance for Stewardship of Creation et le Heartland Institute ont présenté aujourd'hui à Rome une pétition, signée par plus de 90 hommes de sciences et de foi en vue de la rencontre que l'Académie Pontificale des Sciences ouvrira demain sur le thème du climat (cf. L'Eglise cède au monde et L'Eglise se convertit à l'idéologie mondialiste), et dans la perspective de l'encyclique écologique qui sera présentée à brève échéance.
"Sainteté, alors que les responsables du monde réfléchissent à un accord sur le climat, beaucoup se tournent vers Vous pour avoir un Guide", ainsi commence la lettre ouverte, qui rappelle les principes à la base de la science: si les résultats de l'expérience ou des expérimentations sont en désaccord avec la théorie, alors la théorie est fausse.

Mais en matière de climat, et des théories sur le changement du climat, les signataires se plaignent qu' "au lieu de relations basées sur la meilleure évidence observable, nous avons des conclusions hautement spéculatives et imprégnées de théorie, présentées comme des résultats scientifiques assurés".

Les points principaux abordés dans la pétition sont au nombre de deux.
Le premier concerne les êtres humains. "Aujourd'hui de nombreuses voix importantes définissent l'humanité comme une peste pour notre planète, affirmant que l'homme est le problème, pas la solution… attribuant un réchauffement dit artificiel (innaturale) à l'utilisation de combustible fossile pour obtenir l'énergie essentielle pour le développement humain ; ces voix demandent que les gens cèdent le dominium donné par Dieu, même si ce faisant ils demeureraient ou reviendraient à la pauvreté".

La thèse de fond est que l'impact du gaz carbonique sur le réchauffement global a été largement surévalué.
"Ajouter du dioxyde de carbone à l'atmosphère ne provoquera pas un réchauffement global dangereux, mais développera certainement la vie sur terre, y compris la vie humaine, et surtout parmi les pauvres", est la thèse de E. Calvin Beisner, fondateur et porte-parole de la Cornwall Alliance for the Stewardship of Creation. "L'impact du CO2 sur la température globale est réel, mais tellement petit qu'il est insignifiant. Le plus grave danger pour le monde, et surtout pour les pauvres, n'est pas le réchauffement global mais la pauvreté qui serait induite ou prolongée par des politiques visant à le combattre". Beinser est un professeur de théologie historique et d'étique sociale.

Dans leur pétition les deux groupes de scientifiques mettent en évidence que le fondement des appréhensions provient de modèles de climat élaborés à l'ordinateur; mais, "il y a une divergence croissante entre les observations sur la température réelle du monde et les modèles de simulation. Dans la moyenne, les modèles simulent plus du double du réchauffement relevé. Plus de 95% des modèles simulent un réchauffement supérieur à celui observé, et seulement un pourcentage minuscule s'approche de la réalité".

La méthode scientifique prescrit que les théories soient démontrées par l'observation empirique. "Sur la base de ce test, ces modèles sont faux. Ils ne fournissent donc aucune base rationnelle pour prévoir un réchauffement global dangereux induit par les êtres humains". L'énergie nécessaire est encore à présent fournie à 85% par les matières fossiles, et le fait de la remplacer par de l'énergie solaire ou éolienne serait catastrophique pour les pauvres du monde. Simultanément, les coûts augmenteraient et la disponibilité et la fiabilité de l'énergie baisserait, surtout celle électrique". Tous les autres coûts de biens et services augmenteraient en conséquence, et tout cela rendrait plus lent le processus de sortie de la pauvreté.

Les signataires de la pétition demandent au pape François de tenir compte de leurs observations, tant au cours de la rencontre organisée par l'Académie Pontificale des Sciences, que pour l'élaboration de son imminente encyclique "écologique". "Les pauvres du monde souffriront davantage à cause de ces politiques", écrivent-ils avec référence aux décisions éventuelles concernant l'utilisation de matières fossiles. "Les plus pauvres, 1,3 milliards dans les Pays émergents qui dépendent du feu et de l'engrais sec comme combustibles primaires pour cuire et se réchauffer, dont la fumée tue quatre millions de personnes et en débilite des centaines de millions chaque année - seront condamnés à de nombreuses générations de pauvreté et à ses conséquences mortelles. Ceux aussi qui sont marginalisés dans le monde développé en seront également endommagés".

Les signataires affirment en conclusion qu'il est injuste et non judicieux d'adopter des politiques prescrivant une réduction de l'utilisation de combustible fossile pour l'énergie", car elles finiraient par perpétuer la pauvreté de centaines de millions d'êtres humains. "Respectueusement, nous en appelons à Vous afin que Vous conseilliez aux responsables du monde de les rejeter".

NDLR

Curieusement, le second de ces organismes, l'Institut Heartland – qui me semble assez obscur – dispose d’une notice Wikipédia EN FRANÇAIS assez étoffée, qui semble n’avoir d’autre plus que de la discréditer, à travers des allégations sur ses financements. A vrai dire, le paragraphe « financement » occupe la quasi-totalité de la notice, avec des liens vers des sources au moins aussi douteuses que l’organisme est supposé l’être.
On lit par exemple :
Des compagnies pétrolières et de gaz ont contribué à l'Institut Heartland, dont plus de 600 000 $ pour la société ExxonMobil entre 1998 et 2005; Greenpeace a d'ailleurs affirmé que l'Institut Heartland a reçu près de 800 000 $ de la société ExxonMobil. En 2008, ExxonMobil a déclaré qu'ils allaient cesser de financer des groupes climatosceptiques, y compris Heartland. Joseph Bast, président de l'Institut Heartland, a fait valoir que ExxonMobil a tout simplement souhaité se distancier de Heartland dans un souci d'image publique..

J’ignore évidemment la part de vérité dans tout cela, je me contente d’observer que les financements des organismes qui sont du « bon » côté ne sont généralement pas objets de soupçon, ni même évoqués par Wikipédia Et que la notice n’est pas accompagnée de l’avertissement habituel dans les articles de Wikipédia : « cet article ne cite pas suffisamment ses sources, ou ses sources ne sont pas fiables »…
Par ailleurs, les objections soulevées par les signataires me semblent appartenir au débat normal des idées, sans lequel il ne peut y avoir de véritable avancée scientifique.

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