Enzo Bianchi, consultant pontifical

... et son étrange conception de la famille. Article sur le site en allemand <katholisches> traduit par Isabelle

Enzo Bianchi, consulteur pontifical :
« La famille est une forme que la société se donne ».

Giuseppe Nardi
www.katholisches.info
24 août 2015
Traduction par Isabelle

Pour le « prieur » de Bose, Enzo Bianchi, il n’y a pas de famille naturelle : « La famille est une invention de la société ». En 2014, le pape François nommait Enzo Bianchi, tenu à l’écart par Benoît XVI, consulteur du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens.


Bianchi est un conférencier très prisé dans les maisons de formation de nombreux diocèses italiens, mais il intervient aussi dans des universités romaines. Il est choyé par les medias éloignés de l’Eglise car, quel que soit le public auquel il s’adresse, jamais ne manque un coup bas porté à l’Eglise ou à sa doctrine.
Le 22 août, Bianchi prenait la parole au 73ème cycle de cours d’études chrétiennes de la Cittadella di Assisi. La Cittadella di Assisi est une « maison d’accueil religieuse », implantée à Assise et soutenue par « Pro Civitate Cristiana » ; cet organisme, fondé en 1939, fut reconnu par Jean XXIII comme association de droit pontifical. Si l’on en croit le site internet officiel, ce sont « des théologiens, des philosophes, des intellectuels et des mandataires publics, tous proches, d’une manière ou d’une autre, d’une partie définie de la sphère catholique » qui participent aux journées d’études organisées par l’association. Par cette « partie définie », il faut entendre les cercles progressistes de l’Eglise.

« La famille naturelle n’existe pas »
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Le 73ème cycle de cours, qui se tenait du 19 au 23 août, avait pour thème : «Nous, responsables de l’image de Dieu pour un monde plus humain» (cf. www.cittadelladiassisi.it).
L’exposé de Bianchi était intitulé : «Image de Dieu, image de l’homme : pourquoi responsables»?
Bianchi a dit littéralement : «La famille est une forme que la société se donne. La famille naturelle n’existe pas.» C’est ce qu’a annoncé, via Twitter, l’organisation Cittadella di Assisi.
S’il se nomme lui-même «prieur» du monastère «œcuménique» de Bose dont il est le fondateur, s’il porte un habit monastique et parle de «ses moines», Bianchi n’est en réalité ni clerc ni moine, mais laïc. En 2014, le vaticaniste Sandro Magister révélait, dans un article consacré aux soixante-huitards dans le domaine religieux, que Bianchi collabore avec Alberto Melloni, chef de file de la très progressiste «Ecole de Bologne», à un projet œcuménique «secret», qui vise à l’abolition, ou pour mieux dire, à la dissolution de la papauté au nom de l’œcuménisme (1) . Alberto Melloni était d’ailleurs aussi un des orateurs à Assise.

Enzo Bianchi, prophète d’un nouveau christianisme qui n’est pas catholique

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Mgr Antonio Livi, fondateur de l’«International Science and Commonsense Association» (ISCA) et ancien doyen de la Faculté de philosophie de l’Université du Latran a écrit à propos d’Enzo Bianchi : «Avec l’aide, pas tout à fait désintéressée des médias anti-catholiques, Enzo Bianchi a su très bien soigner son image publique: quand il s’adresse à des catholiques, Bianchi se présente comme un "prophète" qui lutte pour l’avènement d’un nouveau christianisme (un christianisme qui doit être moderne, ouvert, pas hiérachique et pas dogmatique, et ainsi finalement pas catholique) ».

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(1) Voir ici:
¤ http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350916?fr=y
¤ et aussi: http://magister.blogautore.espresso.repubblica.it/2014/11/20/il-papa-non-lo-sa-ma-a-bose-cucinano-la-sua-fine/

Annexe

Dans un article de février 2015 (chiesa.espresso.repubblica.it), faisant partie d'une longue séquence encore en cours sur les débats préparatoires au Synode, apès avoir fait un inventaire des prises de position de prélats et théologiens progressistes (Cupich, Marx, Bonny, etc..), Sandro Magister poursuit:

Autre prise de position, moins flamboyante dans le ton, mais pas moins radicale quant au fond : celle du monastère de Bose. Son fondateur et prieur, Enzo Bianchi, exerce son ascendant sur un nombre important de catholiques, pas uniquement italiens, et cela plus encore depuis que le pape François lui a accordé une promotion en le nommant consulteur du conseil pontifical pour l'unité des chrétiens.

Le sous-prieur de Bose, Luciano Manicardi, a formulé, lors d’une savante interview qu’il a accordée à l'Observatoire des libertés et des institutions religieuses, le souhait que l’Église catholique accepte elle aussi, comme le font déjà les Églises orthodoxes, la dissolution d’un mariage - et par conséquent la possibilité de contracter un second mariage - non seulement en raison de la mort de l’un des conjoints mais aussi, simplement, en raison de la "mort de l'amour"
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